Match charnière ? Peut-être bien, pour une fois.


Comme au mois de mars, les deux équipes qui s'affrontent ce week-end sont dans situations et des dynamiques comparables. L'enjeu cette fois : poser les bases du second souffle, et initier un nouveau cycle positif pour des ambitieux en difficulté.


1- Le parcours

Nice est dans une situation qui ressemble beaucoup à celle de l'ASSE : excellente saison 2012-13 à confirmer, perte de deux éléments importants (Civelli et Anin), élimination prématurée en coupe d'Europe, début de saison intéressant en championnat, puis baisse de tension accompagnée d'absences récurrentes de joueurs-clés. Les deux équipes se tiennent en un point, mais affichent le même nombre de victoires ; et si l'attaque stéphanoise compte à son actif 4 unités de mieux que la niçoise, les défenses se valent.

Nice est sur une série de 6 points pris sur 21 ; Sainté de 6 sur 24. Des deux côtés, la dernière victoire remonte à la 10è journée. Autant dire qu'avant le coup d'envoi, les deux équipes sont sur un pied d'égalité.


2- L’effectif

Dans les buts, Ospina est numéro 1, et Lucas Veronese le numéro 2. Nice a pourtant la particularité d'avoir déjà utilisé 4 gardiens depuis le début de saison !

Claude Puel semble avoir déterminé sa défense-type dans la continuité de la saison dernière. De droite à gauche : Genevois, Bodmer (pour remplacer Civelli), Pejcinovic, Kolodziejczac. Kévin Gomis est remplaçant n°1 dans l'axe, et Grégoire Puel (fils de) a profité de l'absence du titulaire pour accumuler le temps de jeu sur le flanc droit. Le remplaçant attitré de Kolo-toujours-présent à gauche est plus hypothétique : s'agit-il de Palun, plutôt en perte de temps de jeu depuis début 2013, ou bien du jeune Amavi, capable également de jouer un cran plus haut ?

Dans l'entrejeu, le capitaine Digard et le transfuge monégasque Nampalys Mendy sont inamovibles. Mahamane Traoré leur est parfois associé, notamment à l'extérieur ou lorsque Puel fait le choix d'une tactique un peu moins offensive. Fabrice Abriel et Luigi Bruins doivent être frais, vu leur peu de temps de jeu.

Devant, trois joueurs trustent les minutes sur le terrain : Cvitanich, Brüls et Eysseric. Bauthéac pourrait être le 4è larron sans ses blessures récurrentes ses dernières semaines. Pour le reste, Pied, Bosetti, Benrahma, Honorat et Amavi sont plutôt spécialistes de l'entrée en cours de jeu. Neal Maupay, de retour à l'entraînement il y a moins d'un mois, n'a pas encore joué cette saison.


L'équipe possible :
Claude Puel récupère Romain Genevois. En revanche, il devra se passer d'une impressionnante colonne vertébrale Ospina-Bodmer-Mendy-Bauthéac-Cvitanich. Maupay a été annoncé trop juste. L'équipe niçoise pourrait donc ressembler à ça :
Veronese - Genevois (ou Puel), Gomis, Pejcinovic, Kolodziejczac - Digard, X1 - Brüls, Eysseric, Pied - X2

Candidats potentiels à X1 : Traoré, Abriel ou Bruins - sachant que Traoré est incertain, lui aussi
Candidats potentiels à X2 : Bosetti semble favori ; mais des joueurs comme Benrhama et Honorat lui ont été préférés comme entrants ces dernières semaines.


3- Souviens-toi la dernière fois

4-0. Ca n'arrive pas toutes les semaines, surtout face à l'une des équipes les plus en forme du moment. 4-0, avec ce but sur péno d'Aubame dès la 7è minute du jeu - Aubame, qui sera un poison pour la défense niçoise, de même que ses compères de l'attaque Mollo et Brandao, tous buteurs. 4-0 : même Hamouma, entré en jeu, y va de sa passe décisive.

4-0, mais une perte. Valentin Eysseric a pété les plombs : son pied a réduit en miettes le bas de la jambe de Jérémy Clément ; la cheville du n°6 vert pend à l'envers. Un tacle à faire froid dans le dos, bien plus terrible que celui de Kurt Zouma sur Guerbert. 4-0, mais un goût amer au fond de la bouche.