Souvenez vous, c’était avant la fête, avant l’apothéose, avant la porte de l’Histoire réouverte après 26 ans d'attente.
On était en Avril, mois d’incertitude sportive, donc de dérapages en tous genres.
votez pour votre champion ici:
http://www.poteaux-carres.com/rld.php
Lens
C’est de la boulette en or. De la boulette de cador. Comment Martel a-t-il pu imaginer qu’une doublette Papin / Leclercq serait efficace ? Malgré le soutien du public et des médias auprès desquels le Druide bénéficie d’une aura presque suspecte, les tiraillements entre l’homme à la canette et l’homme à la calvitie n’ont pas manqué. Gervais avait beau Marteler son soutien à cet atelage improbable («C'est vraiment deux gars qui s'investissent pour le club avec, évidemment, leurs identités et leurs personnalités différentes.»), il aura sans doute pêché par excès de gentillesse (en même temps à force de dire que les gens du Nord son gentils, ils se sentent obligés de jusitifier leur réputation) en ne voulant pas totalement désavouer Papin. Or, l’inexpérience est une tare quand un groupe joue le maintien, et faire une compo d’équipe à deux n’a jamais aidé et on peut penser que Leclerc seul aux commandes aurait donné un élan durable à l’équipe.
Lyon
Pfff (soupir du rédacteur qui se voit contraint chaque mois d’écrire la même chose)… Alors dans le désordre, le patchwork de la bêtise lyonnaise rassemblait en Avril une réserve du patron déposée (puis retirée) suite au match contre Caen (2-2), pour contester l'exclusion de Grosso à la mi-temps avec une justification surréaliste à la clé (« On n'expulse pas, lors d'un match qui peut être décisif pour le titre, un joueur parce qu'il a eu une altercation dans le couloir ». Ah bon ?? donc on doit arbitrer différemment une équipe qui joue le titre ?) mais également des menaces façon cour de récré de boycott de la ½ finale contre Sedan auxquelles personne n’a cru « Ce n'est pas du bluff, a affirmé Aulas sur RTL. Je peux vous dire qu'on prendra même un malin plaisir à n'aligner personne ». Mais oui Jean Michel, reprends tes gouttes, ça ira mieux après. Et les gars de l’éthique ils pioncent ou quoi ?
Nancy
C’est vrai que ça doit être vexant d’être perçu comme le club sardine qui pourrait boucher à Marseille l’accès au port doré de la Ligue des Champions. Ca n’excuse pas tout, et surtout pas la dérive aulassienne de J.Rousselot cherchant à obtenir le gain sur tapis vert du match perdu à Bordeaux (2-1). Que Nancy se soit fait enfler est un fait. Mais sans aller jusqu’au fameux et facile « les erreurs d’arbitrage s’équilibrent sur une saison », on ne peut que trouver plus que bas le recours lorrain et cette lamentable sortie très aérienne de leur avocat, le bien nommé Me Baratelli : "Bordeaux n'avait obtenu la victoire qu'à la suite d'un acte de tricherie flagrant d'un de ses joueurs, Johan Micoud, qui a simulé une faute dans une surface de réparation" , (…) "Le manquement d'un joueur engage la responsabilité du club. On ne trouve pas normal que le joueur soit le seul sanctionné et nous estimons qu'il y a donc matière à retrait de points". Et si on retirait des points aux clubs dont les présidents multiplient les déclarations à la con ?
PSG
Il faisait peine à voir Cayzac après chaque défaite de son club. Il faisait aussi peine à entendre après sa vraie-fausse démission.Ainsi, dans une volonté désespérée de convaincre qu’il avait la solution, Alain Cayzac a déclaré avoir eu des contacts avec José Mourinho et Gérard Houllier mais avoir manqué de temps pour finaliser l'un des deux dossiers ce qui démontre d’une part que sa loyauté envers Le Guen n’était que de façade, d’autre part qu’il avait perdu tout sens des réalités (Mourinho, et pourquoi pas Drogba et Essien dans ses valises ?). Finalement son interview d’après licen.. euh démission a constitué la meilleure justification possible de son départ puisqu’il a cru bon d’ajouter qu’il avait envisagé de mettre en place une autogestion en demandant à Pauleta de "former l'équipe". Pour bien conforter les actionnaires dans leur choix, Cayzac avouera aussi avoir pensé à Noah, Constantini et Philippe Lucas. On devrait jamais parler sous le coup de la tristesse.
Strasbourg
Prenant sur le tard conscience que son club filait droit vers la L2, et agacé de constater que ‘’ce soir, l’arbitre était lyonnais’’ après la défaite de son équipe contre Lyon (1-2), le président strasbourgeois Philippe Ginestet était furieux. Comme son voisin lorrain dans l’affaire bordelaise, le club alsacien avait certes des raisons de pester, mais que penser de la réaction de son entraîneur, l’expert es-relégation JM Furlan (‘’En plus, on ne peut pas dire que l’Italien (Grosso) a renié ses gènes ou sa race.’’) sinon qu’un football qui fait porter sur un club la responsabilité d’insultes proférées par deux ou trois de ses spectateurs, mais qui tolère le même type de propos dans la bouche d’un entraineur est décidément tombé bien bas.