Fidèle lecteur de notre forum, le druide nous donne son déroutant point de vue sur la fin de saison des Verts.
Cela peut paraître fortement curieux qu’un supporter souhaite la non-réussite de son club…Et pourtant, on peut se demander si, pour les Verts, pour ce club mythique, il ne faudrait pas mieux rater la fin de saison et ne pas se qualifier pour la Coupe d’Europe. « Un mal pour un bien » en somme…
De l’arbre qui cache la forêt…
Revenons un peu en arrière, 10/12 mois environ, au départ de Galtier. Certains voulaient son départ, d’autres non. Le choix de Galtier n’est pas à contester a posteriori, tant cela aurait pu bien se passer. Mais la gestion fut catastrophique : espérance très tardive de la part des dirigeants d’une volte-face de l’entraîneur devenu mythique, recrutement d’Oscar Garcia mais difficultés de s’accorder avec lui sur la gestion du club, nomination de Sablé, nomination enfin de Gasset. Au final, tout est bien qui fini bien, car Gasset et son équipe ont réalisé quelque chose d’incroyable.
Pour autant, et comme cela est apparu à l’automne avec Garcia, puis la gestion du cas Sablé, puis les déclarations de Gasset, le club évolue sur un fil niveau gestion / organisation interne. La nomination récente de Paquet semblait aller dans le bon sens, mais le retour médiatique encore plus récent de Romeyer et les tergiversations des deux présidents sur la vente ou non du club démontrent que rien ne semble réglé.
Le copinage semble être demeuré le carrefour névralgique du club comme en témoignent les déclarations de Gasset en avril.
…à l’argent qui cache la misère
Aussi, le risque d’une qualification européenne et les retrouvailles du club avec un entraîneur qui a tout pour être un nouvel arbre cachant la forêt (remise en état sportif du club, recrutement par ses réseaux, communication « paternelle », staff soudé) serait sans doute extraordinaire à court terme, mais néfaste à moyen et long termes.
On se doute déjà que les discordances des présidents sur la vente du club, le retour médiatique de Romeyer sont dus en partie parce que le club ne fleurte plus avec la ligne rouge de la relégation, et que les présidents, après avoir fait le dos rond, ressortent du bois.
On se doute également que l’exposition médiatique de l’ASSE depuis cet hiver avec une folle remontée pour les places européennes, le recrutement réussi de paris sportifs (Debuchy, M’Vila), une qualification européenne, permettraient d’attirer des joueurs de bons calibres. Or, impossible dans ses conditions de savoir si notre organisation en termes de recrutement est mise sur de bons rails ou si elle est toujours aussi déficiente. Au vu des dires de Gasset, le recrutement hivernal semble en effet grandement dû à ses réseaux, et non aux structures du club.
Enfin, l’engouement pour une qualification européenne, la manne financière de cette dernière pourraient également faire rester un coach qui, sans cela, ne serait peut-être pas resté du fait du contexte interne du club. Lui-même, en parlant publiquement de « clans » en évoquant sa prise de fonction cinq mois auparavant et alors qu’on évoque son futur au club, semble se poser des questions quant à ces dissensions.
Alors, dans ce contexte de vente du club ou d’entrée d’un actionnaire puissant, ne vaut-il pas mieux rendre « la mariée » moins belle afin que les nouveaux entrants prennent la pleine mesure du travail à accomplir ?
Auteur : Le druide