C'est un Rocher ! C'est un pic ! C'est un cap ! Que dis-je, c'est un cap ? C'est un puits sans fond !


Ils sont nés en Russie avec un mois d'écart ; ils ont profité à plein de la privatisation des entreprises de l'ex-URSS ; ils veulent jouer à Football Manager, mais grandeur nature : Roman Abramovitch et Dimitri Rybolovlev ont des points communs, c'est indéniable. Après le PSG l'année passée, voilà le nouveau nouveau riche de la L1 - et défiscalisé, en plus.


1- Le parcours

Ca se faisait encore dans les années 60 ; mais voir un promu candidat au titre en 2013, ça étonne. Et un candidat sérieux, en plus. Premier du championnat, meilleure attaque, meilleure défense : le parcours est sans faute, malgré un calendrier marqué par des déplacements au Vélodrome et au Parc.

En championnat, une seule équipe a réussi à battre Monaco en 2013, et deux fois : c'est Caen. En L1, trois équipes ont réussi à ne pas perdre contre l'armada du Rocher : Paris, Reims et Toulouse. Les hommes de Casanova sont d'ailleurs les seuls à n'avoir pas connu la défaite à Louis II pour le moment.

Equipe en forme ? On peut espérer que le nul concédé à Reims face à des champenois qui ont fait jeu égal est le signe d'un léger tassement. On se raccroche à ce qu'on peut, n'est-ce pas. On notera enfin une particularité monégasque : 13 des 14 buts ont été inscrits par les avants-centres Falcao et Rivière.


2- L’effectif

Bien sûr, si Monaco semble si fort, c'est qu'ont été recrutés les joueurs qu'il faut...tout en gardant un ou deux artisans de la montée, qui semblent déjà au niveau.

Dans les buts, Subasic est inamovible tandis que Romera chauffe le banc.

La défense-type est clairement identifiée. De droite à gauche : Fabinho, Carvalho, Abidal, Kurzawa. Raggi bouche les trous éventuels dans l'axe et à droite. A gauche, Kurzawa a joué l'intégralité des matches jusqu'à présent ; il n'y a donc pas de remplaçant attitré identifié.

Deux joueurs sont chargés de l'entrejeu. Ranieri a utilisé jusqu'à présent deux possibilités : aligner deux profils récupérateurs parmi Obbadi, Kondogbia et Toulalan ; ou bien prendre un seul de ces 3-là , et lui adjoindre Moutinho. Ce dernier choix s'observe notamment quand Rivière et Falcao sont associés ensemble devant. Le jeune Jessy Pi grignote des bouts de matches par-ci par-là.

Venons-y, à cette fameuse ligne offensive. Falcao est le centre de toutes les attentions ; mais Ocampos a également été titularisé à chaque fois. Ferreira-Carrasco, James Rodriguez et bien sûr Rivière se partagent le reste du temps de jeu - trois pour deux places, ou une seule quand Moutinho joue un cran plus haut. Tisserand (plutôt latéral droit de formation) et Valère Germain n'ont jusqu'à présent servis qu'à dépanner.

L'équipe possible :
Avec les forfaits acquis de Toulalan, Rivière et Kurzawa, on peut donc imaginer que le 11 de Ranieri ne devrait pas être très différent de celui-ci :
Subasic - Fabinho, Carvalho, Abidal, ? -  Obbadi, Kondogbia - Ocampos, Moutinho, Falcao, Ferreira-Carrasco (ou James Rodriguez)

L'EECN ne s'amusera pas à prédire comment Ranieri remplira le point d'interrogation, puisque le titulaire habituel du poste, Kurzawa, n'a pas raté la moindre des 720 premières minutes de cette saison.


3– Souviens-toi la dernière fois

La dernière fois que ASSE et ASM (deux des plus beaux palmarès du foot français, rappelons-le) se sont rencontrés, c'était lors de la saison 2010-2011. L'aller, à Louis II, avait été parfaitement négocié par les Verts : victoire 2-0. Sall était sur le terrain, de même que Rivière (entré en fin de match), Ruffier et Aubameyang. A part le colosse sénégalais, tous sont allés voir depuis comment ça se passait de l'autre côté.

Au retour, le Chaudron n'avait guère bouilli : 1-1 score final, malgré une supériorité numérique d'une demi-heure pour les Verts. De cette dernière rencontre entre les deux équipes, subsistent dans le groupe du Rocher Kurzawa (l'expulsé du soir), Germain et Rivière. A l'ASSE, seuls Ghoulam et Ruffier peuvent s'en souvenir.