Tel But ou Foot Transferts, mais sans le papier qui tâche, P² est déjà en mesure de vous révéler qui Galette, déguisé en oncle Sam, va recruter cet été…


Quelle est notre recette ? Pas de contacts foireux avec un réseau d’agents véreux (pléonasme) ou de tuyaux percés en provenance de journaleux experts en « ameublement » pendant la trève. Non, une simple analyse de nos précédentes campagnes de recrutement suffit à éclairer notre lanterne et à se faire une idée assez précise des nouveaux Verts.
Portraits robots…


Le gars qu’on croise et qu’on ne regarde pas

C’est le joueur de devoir par excellence, le joueur de club, le bon soldat avec qui tu pars à la guerre les yeux fermés. Le gars dont le talent ne saute pas aux yeux (doux euphémisme), mais qui a bouffé de la vache enragée pour y arriver. Il se nomme Marchal hier, Brison ou Lemoine aujourd’hui. Le pari est que dans un collectif sain, le type se sublimera et s’extirpera, dans un moment de grâce, de son statut de tâcheron. Qui aurait pensé à l’époque où Clerc n’était pour nous qu’un ex-vilain perdu sur la crotte d’azur qu’il mettrait d’un exter dans la lunette de Sirigu le plus beau but vert de la saison ?
Le modèle : Jean François Soucasse ou Loïc Lambert hier, plus récemment Marchal, Brison, Mignot, Lemoine
Les postulants : pas faciles à identifier vu qu’on ne les regarde pas…
On misera néanmoins une piècette sur le Troyen Enza Yamissi, le Rémois Krychowiak, le Valenciennois Sanchez, le Niçois Digard ou les Brestois Baysse ou Lesoimier.


Le prophète en son pays

Une variante du modèle précédent. Le prophète en son pays fréquente le même club que le gars qu’on croise et qu’on ne regarde pas. Un club de l’ombre où il s’est bâti une gentille petite réputation de leader technique du groupe. Oh rien de bien exceptionnel, rien qui ait pu un jour lui faire espérer intégrer une très grosse écurie, mais à la mesure de son niveau, chaque club a son Maradona. Chaque équipe possède son (ses) porteur(s) d’eau et un ou deux gars qui sortent du lot. Il y a Ducourtioux, Saez et Mater mais il y a aussi Cohade ou Danic.
Il se nomme Dernis, Mollo, Cohade.
Les postulants : les Nancéens Grange et Moukandjo, le Toulousain Didot, le Brestois Grougi, …


Le petit jeune qui n’en veut

Il est jeune, il a éclaté, souvent ponctuellement, mais suffisamment pour avoir son quart d’heure warholien et sortir du (mo)lot.
Il se nomme Mirallas ou Kitambala hier, Hamouma aujourd’hui. Là c’est du tout ou rien, vrai pépite sampras ou vrai feu de stéphane paille, telle est la question…
Les postulants : le Troyo-parisien Bahebeck, le Nîmois Bénézet, le Toulouso-parisien Rabiot, le Troyen Camus, le castelroussino-nancéien Jeannot, le Guingampais Imbula, le Sochalien Boudebouz, le Caennais Gueirrero, le Monégasque Mendy…


L’étoile filante

Le gars a eu son heure de gloire, a durant quelques saisons tâté de la grosse cylindrée du championnat, souvent fréquenté l’axe du mal (PLM) et accessoirement le banc de l’EDF. Hélas Sic transit gloria mundi. Désormais c’est celui de son équipe qu’il cire. Et il en a plein le cornet. A coup de formules aussi bien huilées que maladroites telles que « l’envie de rejouer était la plus forte », « j’ai besoin d’un nouveau challenge », « je veux prouver que je ne suis pas fini » ou « Saint-Etienne reste un club mythique » (sans se rendre compte que le simple usage du verbe rester est un affront à notre fierté, l’emploi du verbe être eut été tellement plus simple et bienvenu) le gars arrive revanchard à Sainté.
Il se nomme Sinama Pongolle, Clément, Brandao, Bodmer…
Les postulants : le Parisien Chantôme, le Lillois Roux, le Vilain Briand, le Montpelliérain Mounier


L’affaire du siècle

Même dans nos rêves les plus fous on ne les imagine pas porter le maillot Vert. Car on parle là des cadors, des mecs au top de leur forme, des valeurs sûres qui ont à la fois déjà fait leur preuves et encore un très bel avenir, des joueurs qui sont là comme un bijou en vitrine qu’une nana contemple en sachant qu’elle n’aura jamais les moyens de se l’offrir. Et puis le concours de circonstances, l’habileté d’une cellule de recrutement, le coup de bol... Un jour dans la presse (et ce jour-là est dans le détail gravé dans votre mémoire) vous apprenez qu’il est sur le point de signer.
Il se nomme Laurent Blanc ou Ruffier.
Les postulants (bon c’est vraiment histoire de donner des noms) : le Bordelais Tremoulinas, le Rennais Pitroïpa, le Queensparkrangien Rémy, les Toulousains Capoue ou Ben Yedder, le Parisien Gameiro…


L’inconnu au bataillon

Il nous vient d’un pays gorgé de soleil (ou pas). Même Wikipédia n’est pas foutu de nous décrire ses états de service. Sa totale absence de notoriété en fait un fantasme en crampons. Et si les Verts avaient dégoté une pépite ? Le plaisir de ce recrutement se mesure à la frénésie avec laquelle chacun ira scruter le moindre forum du club de d2 lettonne où notre future star a sévi. Il se nomme Nicolita ou Birkelund et il a 98% de chances d’être un flop mais qu’importe, les 2% de vraies trouvailles (Alex ou Aloisio) nous font perdre tout sens des réalités.
Les postulants : je n’ai pas encore accroché la parabole au mur, je passe mon tour


L’intersaison est la période des fantasmes. C’est l’été. Et l’été c’est guet. Oui guet. On guette le prochain calendrier, le tirage au sort de la Coupe d’Europe le nouveau maillot, les futures recrues…Sur ce dernier point, rendez-vous dans quelques semaines pour voir si la collection été/automne de Galette est conforme aux tendances du moment…


Parasar