Dame coupe serait-elle une vierge farouche ou c’est nous qui ne savons pas nous y prendre pour la mettre à nos pieds ?

Lorsque les pâles matins de janvier reviennent, on se lève en se disant « J’ai encore rêvé d’elle ». Dame coupe est de celles que l’on ne peut oublier après avoir si longtemps partagé sa couche.

Toujours est-il que depuis douze ans que nous essayons « de nous la faire » assidûment, elle refuse nos avances avec autant de politesse que de fermeté. Ce n’est pourtant pas faute de la courtiser avec élégance. Soirées de gala, après-midi récréatifs, tenues vertes d’apparat, rien n’y fait. Dame coupe qui fut naguère notre maîtresse, semble nous avoir définitivement tourné le dos et fait un trait sur ces années de vie commune et sur notre torride histoire d’amour. Nous voilà aujourd’hui relégués au rang d’amoureux éconduit, et ça fait mal au cœur.

Elle ne semble plus nous désirer. Elle nous fuit, elle nous dédaigne, elle nous attire pour mieux nous congédier. Dame coupe est adepte de l’amour vache. Pis, elle prend un malin plaisir à nous faire et nous voir souffrir, enlaçant ostensiblement d’autres prétendants : un chamois niortais par-ci, un crocodile nîmois sans idylle par là, un Lyon et même la Pau de l’ours sous toutes les coutures. Dame coupe serait-elle zoophile ? Et ne parlons pas de ces inconnus d’un soir qui nous l’ont soufflé, les Montpellier, « Jura-Sud » (c’est qui celui-là franchement ?), Lorient, Cuiseaux, Aurillac ou Dijon.

De quoi disjoncter.

Cette année encore, la chaste est ouverte. Notre belle revient nous tendre la main. Est-ce juste pour nous effleurer afin que nous humions son parfum évanescent, ou aura t-on enfin le droit de la prendre dans nos bras, de la porter en triomphe jusque dans notre antre, enlacés comme de vieux amants qui se retrouvent après s’être tant de fois perdus de vue ?

De nouveau, l’ombre d’un autre chevalier servant aux dents longues plane sur ce rendez-vous galant. Le dogue lillois (encore un animal !), celui-là même que nous n’arrivons pas à tenir en laisse cette saison.

Après une défaite (2-0) assez injuste au Stadium-Nord et un match en coupe de la ligue face à la CFA lilloise où l’on n’avait visiblement rien dans le calecif (0-2), il faudra avoir les crocs. Le LOSC sera amputé de quelques éléments forts (Sylva, Makoun, Odemwingie et peut-être Aboucherouane) admis en prépa-CAN. Pour autant, il serait imprudent de s’en réjouir à l’avance : affronter les hommes de Puel n’est pas de la tarte. Les Dogues vendront chèrement leur peau.

À nous de les mettre à poil devant Dame coupe. Allez, à la niche (Morissette) !