Cela pourrait ressembler à une répétition générale de la finale à venir. C'est d'abord un choc décisif dans la course à l'Europe.


Si Rennes perd, les Verts compteront neuf points d'avance sur leur adversaire. C'est énorme. Les bretons ne peuvent pas se le permettre. Après Nice et avant Paris, deuxième acte d'une série qui permettra d'en savoir un peu plus sur les espoirs que les stéphanois peuvent fonder sur le championnat.


1- Le parcours

La saison commence très, très mal pour la bande à Anto. Il faut dire qu'avec Lyon, Bordeaux, Marseille, Lorient et Toulouse à jouer lors des six premières journées, on a connu calendrier plus aisé. D'ailleurs, la seule victoire lors de ce début de championnat a lieu contre le sixième adversaire, plus modeste : Bastia.

C'est la Coupe de la Ligue qui va véritablement lancer la saison rennaise : la victoire accrochée contre Nancy va être la première mesure d'une série de 12 succès en 16 matches, toutes compétitions confondues - celui de Saint-Etienne contre les bretons au soir de la 12è journée n'en est que plus méritant.

Le re-démarrage en 2013 est poussif : élimination en coupe de France, défaite contre Bordeaux. Encore une fois, c'est une qualification en coupe de la Ligue (la victoire en demi contre Montpellier) qui réveille la machine ; s'ensuit une série de 2 victoires et 2 nuls en championnat...et puis, Alessandrini, l'homme en forme, se blesse. Force est de constater qu'à l'absence du néo-international correspond une période de moins bien : 2 défaites à l'extérieur et 1 nul peu glorieux arraché en toute fin de match à la maison contre Sochaux.

A l'aller, les Rennais étaient venus à Saint-Etienne en pleine bourre et avaient perdu ; cette fois, ils recevront les Verts avec le besoin absolu de se remettre dans une bonne dynamique.


2- L’effectif

Antonetti reste, malgré les hauts et les bas, globalement fidèle à son 4-2-3-1. Une colonne vertébrale bien définie apparaît clairement.

Elle commence bien entendu par Benoit Costil. N'Diaye et Diallo se partagent la présence sur la touche.

En défense, Kana-Biyik reste le patron de la charnière. Son acolyte de début de saison, John Boye, est très largement absent depuis la 15è journée, la faute essentiellement à la CAN et à des blessures. Antonetti a testé à ce poste plusieurs joueurs : Ilunga, arrivé à l'hiver, mais aussi Théophile-Catherine. Apam et Mensah ne sont pour le moment pas dans les petits papiers du corse. Bref : la charnière n'est pas stable.

Autre problème : lorsque Théophile-Catherine dépanne dans l'axe, il n'occupe pas son habituel flanc droit. Foulquier ou Danzé sont alors appelés. A gauche, on a pardonné à Mavinga ses quelques frasques ; lors de sa dernière absence, c'est Ilunga qui a retrouvé son traditionnel couloir puisque Jebbour est allé participer à l'opération maintien de Nancy.

C'est à la récupération que le mercato hivernal a été le plus agité. M'Vila parti, les bretons ont fait venir son coéquipier de l'Euro 2012 Alou Diarra, ainsi que l'international norvégien Konradsen, encore peu utilisé. Diarra est donc devenu le partenaire habituel de Makoun, inamovible. Danzé peut également être appelé dans ce secteur de jeu, tout comme Pajot, pas épargné par les blessures.

Dans la ligne des trois soutiens à l'attaquant de pointe, Alessandrini a beaucoup fait parler la poudre, mais est sur le flanc pour un moment. Il n'en faut pas pour autant croire que Rennes est démuni : Féret et Pitroipa sont loin de compter pour du beurre. Cependant, le vide est là : ni Diallo ni Cheikh Diarra ne s'imposent pour le moment dans l'esprit d'Antonetti, tandis que Danzé est dorénavant plutôt utilisé pour des tâches défensives. Cependant, il ne serait pas aberrant de voir un couloir droit rennais Théophile-Catherine ou Foulquier en défense / Danzé au milieu pour mieux bloquer les ailiers stéphanois.

Devant Erding est l'attaquant habituel, avec Sané qui rentre régulièrement en jeu. Montano tarde à revenir de blessure.

L'équipe possible : Antonetti devra se passer des services de cinq de ses joueurs, sans compter quatre autres présents mais pas forcément à 100%. C'est notamment en défense centrale que l'équation est compliquée : Ilunga et Kana-Biyik absents, Boye et Mensah à peine de retour de blessure...

On peut cependant tabler sur 8 joueurs partants à coup sûr, sauf blessure ultérieure : Costil - Mavinga, Théophile-Catherine (plutôt dans l'axe) - Makoun, Diarra - Pitroipa, Féret - Erding. Il manque donc deux défenseurs et un milieu offensif.


3- Souviens-toi, la dernière fois

Dans un match ouvert où Ruffier s'est montré plusieurs fois décisif, les Verts font la différence grâce à des gestes de grande classe d'Aubame (contrôle, crochet, petit filet) et de Cohade (demi-volée de 25 mètres). Victoire 2-0, pas tout-à-fait sans trembler. Mignot joue ce soir-là son dernier match complet avant 3 mois et Aubame rend hommage à Janot avec son masque de SpiderMan.

Sylvain 92 et Olaf