L’introduction en France des clubs de football, c’est un peu le serpent de mer de certains dirigeants hexagonaux. Ce sujet apparaît, puis disparaît et finit par réapparaître en fonction de l’actualité et des changements de gouvernements. Un point s’imposait donc. Nous vous présenterons d'abord la situation actuelle sur notre territoire. Puis, dans une deuxième partie, nous irons voir ailleurs, là où des solutions alternatives commencent à émerger.

La bourse ou la vie, la situation actuelle en France (1) :

Le cheval de bataille du volubile Jean Michel Aulas, sur le plan de l’augmentation des moyens financiers alloués aux clubs, reste l’accès aux marchés financiers. Plus efficace et surtout plus tolérable que le système Nike (ta mère) cher (et c’est le cas de le dire) au PSG, il pense ainsi pouvoir rivaliser avec les grands d’Europe.
Mais depuis le passage de Marie-George au gouvernement, la loi Buffet interdit l’appel public à l’épargne (en gros l’introduction en bourse) pour les clubs sportifs. Pour reprendre l’expression chère (décidément, tout est cher dans ce bas monde) à certains ultras du chaudron, JMA l’a donc dans le buffet. Certain de son bon droit, le président de l’Olympique Lyonnais, qui avait tenté de porter son club en bourse fin 2003, est à l’origine, avec d’autres présidents du territoire, d’une plainte déposée à Bruxelles.
Seulement voilà que notre « bon » ami pourrait se retrouver dans la peau de l’arroseur arrosé. En effet, la commission ne parvient pas à statuer sur la loi Buffet, objet de la dite plainte. Une étude économique s’appuyant sur l’expérience de quelques pays, comme le
Royaume Uni (merci Dissident) montrerait que l'augmentation des moyens financiers mis à la disposition d’un club a une forte corrélation avec ses résultats sportifs. On s’en serait douté à moins ! En d’autres termes, l’intérêt sportif d’une rencontre serait fortement affecté par l’accès aux marchés financiers.
La commission menée par Jan Figel, commissaire Européen en charge du sport, trouve donc légitime que des autorités publiques veillent à préserver un équilibre financier entre les clubs, ou plus explicitement,  à ce que ce système ne créée pas une inégalité trop forte entre les clubs. La commission ne souhaite donc pas
se prononcer sur l’opportunité de privilégier un mode de financement. Les présomptions d’infraction à la libre circulation des capitaux ont également été balayées d’un revers de la main. La remise en cause de
la loi Buffet ne semble donc pas, à court terme, être à l’ordre du jour.
Pour autant, le combat continue pour le camarade Aulas. Son argumentation réside dans le fait que cette loi Buffet met en exergue une interdiction ne s’appliquant pas ailleurs, d’où une distorsion au principe de libre concurrence. De même, l’interdiction de cotation ne suffit pas à garantir l’équilibre financier des clubs,
et n’empêcherait pas ces derniers de choisir librement leur mode de financement.

Nous ne sommes donc probablement qu’à une étape intermédiaire de cette lutte d’influence. Ceci étant dit, et de façon assez surprenante, la Turquie propose une solution qui pourrait satisfaire tout le monde... À suivre demain...