Rencontrer le Paris-Saint-Germain alors que l'on n'a pas vraiment démarré sa saison, c'est quelque peu embêtant. Or, il faut bien avouer que c'est exactement le cas, avec une seule victoire face à l'actuel dernier du championnat. De quoi sombrer dans la dépression ou bien l'occasion de se réveiller et de manger Paris.
1- Le parcours
Cette rubrique se résume en un seul mot, et c'est bien dommage pour nous puisque le mot en question est ''victoire''. Depuis la reprise, les Parisiens marchent sur tous leurs adversaires, qu'il s'agisse de promus ou de prétendants au maintien. Un bon moyen de se rassurer que de remarquer que les adversaires du PSG jusqu'ici sont promis à la seconde partie du tableau en fin de saison ? J'ai un bon moyen pour vous refroidir : Monaco en a pris 4 lors du match le plus attendu de la saison, je veux bien sur parler de l’inénarrable Trophée des Champions.
Alors, si l'on veut cesser de faire de l'esprit en se laissant pousser à imaginer de renverser l'ogre du championnat, on peut remarquer plus simplement que le PSG n'a pas encore trouvé son rythme défensif puisque Guingamp, Angers et Nîmes, soit le 18ème, le 20ème et un promu, ont réussi à planter un but au champion en titre et futur champion. Le tout en s'en prenant respectivement trois, trois et quatre buts. Il s'agira donc d'être entreprenant, car la porte pourra être ouverte, mais également être méfiant face à la puissance de feu offensive qatarie.
2- L’effectif
Justement, puisque nous parlons de la puissance offensive et du manque de marques défensives, arrêtons nous sur l'effectif, toujours aussi qualitatif qu'il est réduit en nombre.
Dans les buts, Buffon semble donc être venu pour servir de coach personnel à Areola, titulaire en puissance. Devant lui, la défense promet un changement majeur, le passage à 3 centraux qui va permettre à Thiago Silva, Marquinhos et Kimpembe d'évoluer tous ensembles. Derrière eux, Kehrer vient pour couvrir le poste. Avec un Dani Alves vieillissant et un Kurzawa pas toujours fiable, Meunier et Bernat partent titulaires sur les côtés de cette défense, laissant les jeunes Nsoki et Dagba qui ont débuté la saison un peu plus loin dans la hiérarchie.
Au milieu, la cure d'amaigrissement a été sévère du fait du passage à deux joueurs. Le réserviste vexé Rabiot et Verratti partent évidemment têtes d'affiches à ce poste. Derrière eux, puisque le seul Diarra montre le bout de son nez, on peut également penser que Draxler et Di Maria dépanneront de temps à autres, de même que le polyvalent Nkunku, peut-être enfin prêt à faire décoller son temps de jeu. Bernede devrait, lui, voir sa parenthèse enchanté de fin d'été se refermer.
Devant, la triplette composée de Neymar, Cavani et Mbappé est intouchable et les trois pré-cités ne seront là aussi que des cartouches supplémentaires pour des week end que celui qui arrive, justement, de même que le jeune ''fils de'', à la fois d'un président et d'un ancien Ballon d'Or, Timothy Weah voire que Moussa Diaby.
Composition probable : La trêve internationale me donne un sacrée boulot de devinettes, les seules certitudes concernant les absences de Mbappé, suspendu, et des latéraux Alves et Kurzawa, respectivement en reprise et blessé. Avec un match contre Liverpool dès mardi, on peut tout de même imaginer que Marquinhos et Neymar seront préservés, eux qui ont joué dans la nuit de mardi à mercredi aux Etats-Unis : Aréola – Meunier, Thiago Silva, Kimpembe, Kehrer, Bernat – Verratti, Rabiot – Di Maria, Cavani, Draxler
3– Souviens-toi la dernière fois
Pour une fois que le souvenir d'un match contre le PSG aurait pu être positif, avec un beau match nul décroché dans le Chaudron, le positif de ce point face à une équipe qui en lâche peu était effacé par la frustration de voir une belle victoire nous passer sous le nez la faute à un ballon perdu bêtement au milieu de terrain et à un but contre son camp de Debuchy.
Pour le reste, nous plaiderons l'Alzheimer, ou bien le trou noir depuis 2012 et deux beaux résultats en championnat et en Coupe de la Ligue (oui, bon, là, nous ne pourrons plus faire semblant de ne pas souvenir !) pour expliquer l'absence du souvenir d'une victoire récente contre les Parisiens.
4– Le joueur à suivre
Tous.
Comment ça c'est pas satisfaisant comme paragraphe ? Pourtant comme dirait Shakespeare (non pas l'ancien entraîneur de Leicester, l'autre, le vieux bonhomme de Stratford-upon-Avon) faites Comme il vous plaira. Pour les plus curieux, vous pourrez suivre les recrues Kehrer, Bernat et même Choupo-Mouting qui devrait entrer en jeu. Pour les plus patients, vous pourrez toujours admirez Aréola s'échauffer en attendant les frappes de Diony et Beric. Pour les plus maso, vous pourrez vous amusez à vous faire du mal en voyant Cavani dans notre surface. Pour les plus Deschamps, vous pourrez vous amuser à suivre Rabiot en vous marrant.