Toute la France est en émoi. Au delà, le monde entier s’interroge.

Comment l’icône nationale, le Dieu du Foot a pu commettre l’irréparable et chuter si lourdement de son piédestal ?


Car plus que l’honni Materazzi, ce coup de boule a surtout fait vaciller le -Giscard- destin de Zidane. Sa sortie de scène apparaît comme un dernier « au revoir Â» totalement raté.

 

Jetons un rapide Å“il dans le rétro : rappelez vous, c’est si proche et si loin à la fois, l’avant 9 juillet : les quotidiens supposés les plus sérieux et respectables du pays ne se lassaient pas de nous prouver par a+b que notre modeste Zizou avait endossé le costume du Guide suprême, celui qui bien au-delà de la sphère footballistique, montrait à 60 millions d’âmes perdues LA voie, LE chemin de l’Espérance, de l’Ezpoir avec un grand Z.

 

Y avait l’homme du 18 Juin, pas de doute y aurait celui du 9 Juillet….

 

Et tous les apprentis sociologues -dont la plume à peine sèche avait éclairé les béotiens que nous sommes sur les ressorts de l’euphorie bleue qui gagnait toutes les sphères du pays- ont eu droit à leur prolongation. Après l’analyse de la cristallisation, ils nous gratifient donc de leur lecture de la chute de la star.

 

Ok mais alors ? Alors pourquoi ce geste s’interrogent-ils ?

Ne vous torturez plus les méninges, tout cela est limpide. Notre Zizou a vu le coup venir. Alerté par la présence de plus en plus insistante des politiques dans les stades il a pris peur. Et son geste apparemment fou était tout réfléchi.

 

Zidane a voulu briser cette spirale infernale, il se savait atteint du sournois syndrome de daviddouilletisation. Alors il a dit non.

 

Non aux pièces jaunes,

non aux voyages en train avec Bernadette et demain Cécilia,

non aux prime time sirupeux de nos grandes chaînes

non au podium éternel du top 50 du JDD

non aux smokings qui grattent alors qu’on est si confortable en shorts et baskets

non à l’obligation du politiquement correct

non à l’obligation d’avoir un avis sur l’Irak, la taxe Tobin ou la Corée du nord

non aux visites de vieilles décaties dans leurs maisons de retraite

 

Ainsi dans un ultime contre-pied dont il a le secret, Zidane rejette le systeme. C'est donc ça ! Par ce coup de tête, il a finalement préfèré la dewaerisation à la daviddouilletisation.