En Décembre c'est vague de froid sur le championnat. Fatalement les cons sont gelés. Ainsi Lyon qui caracole (37pts) et Arles son dauphin (17pts) marquent une pause. Mais l'internationale de la connerie reste vivace. Si un con tombe, un autre sort de l'ombre àsa place… Jugez plutôt !
1. Girondins de Bordeaux
L'impression est tenace. Bordeaux est sur le fil. Le club girondin ne doit qu'à sa faculté de réaction de continuer à grapiller quelques points. Mais les nuls contre Sainté ou Lens sont de vrais trompe l'œil tant le niveau affiché fut inquiétant. Et le communiqué des Ultramarines traduit un agacement certain : " Comment accepter l'attitude désinvolte de joueurs pseudo-stars, qui, rappelons-le, touchent des salaires ajustés sur un titre de champions de France ? Comment accepter l'attitude intolérable de ces joueurs, insultant leur propre public, ou regrettant à tout va le manque de soutien des supporters ? Non, messieurs, vous ne méritez plus notre soutien… ". De son côté Tigana se déclare " vraiment fatigué " et selon Sud Ouest aurait menacé de démissionner à la mi-temps de Bordeaux-Lens (" si on perd, je m'en vais "). L'auto-ultimatum a au moins le mérite du panache, mais n'enlève rien au triste bilan d'un club qui n'a clairement pas su gérer son succès de 2009.
2. RC Lens
Fessés à Lorient (0-3), les Lensois sont sortis du stade sous les insultes de leurs supporters (dont il faut constater qu'ils sont, en matière de comportement déviants, rentrés définitivement dans la triste norme). Runje, qui en a vu d'autres sur la Canebière, n'a pas aimé du tout et leur a fait vertement savoir. Devant les caméras qui n'ont pas raté une miette de ce nouvel épisode délètère de la vie du RC Lens. Entraineur fragilisé, collectif inexistant, joueurs limités, public excédé. Tous les ingérdients sont réunis pour faire du club un très crédible futur relégué.
3. FC Lorient
Deux belles fessées et 9 buts encaissés en 2 matchs à l'extérieur ont froissé l'image immaculée qu'offrait le collectif merlu. Les fissures se font jour au sein du groupe et les reproches sont lâchés sur la place publique. Ainsi après la valise Toulousaine (0-3), Gourcuff s'est minutieusement payé Gameiro : "Kevin est tombé dans des initiatives personnelles, comme il pouvait le faire en début de saison. C'est un registre dans lequel il n'est pas bon. Certains ont des velléités de départ, mais l'ambition doit se voir dans l'implication et le sérieux qu'on apporte. Or, ce soir, ça n'a pas été un match pris avec sérieux ". Gam-héros, redevenu seulement Gameiro riposte deux jours plus tard : "C'est son ressenti.... Je n'étais pas dedans, mais il n'y a pas que moi…Ça fait six mois que je veux partir, ce n'est donc pas pour cette raison que je fais de mauvais matches. Quand je marque, on ne parle pas de mes envies de transfert... Je suis juste passé au travers, à l'image de l'équipe. Moi, j'assume." Tout cela fait désordre au sein d'un club qui n'a historiquement su briller que par son collectif. Mon petit doigt me dit qu'on n'est pas prêt de reparler de petit Barça au sujet des Merlus en 2011…
4. Montpellier HSC
Dans l'imaginaire collectif des plus-que-trentenaires, Montpellier a superbement consolidé en décembre son image de Toulon du 21ème siècle. Pourtant, à la tristement notable exception de son président, le club, affichait l'an dernier le profil d'un promu rafraichissant, s'appuyant sur une génération prometteuse. On était loin alors des casseurs de Mayol ou du si mal nommé Bon Rencontre. Mais les sketches répétés de Girard avec le 4ème arbitre et les gestes incroyables de Spahic complètent à merveille le tableau d'un club qui, de son président jusqu'au terrain est désormais devenu parfaitement détestable.
5. Paris St Germain
Paris sera toujours Paris. N'empêche on finissait par en douter tant le club a traversé la première partie de saison dans une sérénité rare en ces lieux, ce, malgré les estimables efforts déployés tant sur le terrain qu'en coulisses par Apoula-Pierre Richard-Edel. Et puis soudain, Paris calmé, Paris apaisé, mais Paris réveillé ! Réveillé en l'occurrence par Sessegnon à l'aube de la 19ème journée à Nancy. Il reproche à Kombouaré de l'avoir traité de " joueur de merde et d'enc…é " et ne veut plus entendre parler du club. Nous, on reste perplexes : on imagine toujours mal un joueur inventer un truc pareil. D'un autre côté, on veut bien reconnaître au gars Antoine un certain cran, Sessegnon étant, avec Traoré, le joueur qu'il nous viendrait le moins à l'idée de malmener de la sorte. Et puis, finalement on s'agace de voir Paris s'auto-torpiller de la sorte, alors qu'il faisait jusqu'ici un présentable obstacle à la volonté de nos voisins de reconquérir le titre.
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