Envers et contre nous - Nantes

Enfin ! Le sprint final commence face au rival emblématique de la grande époque. Mais il pourrait bien s'arrêter aussi sec, ce sprint, et nous plonger dans le ventre mou.


Fin des vacances : retour à la compétition face à un adversaire en pleine bourre... et les Verts n'ont plus de jokers.

 


1- Le parcours

Nantes, c’est peut-être la vraie belle histoire de la saison. Très mal engagés, les Canaris étaient relégables en décembre, après s’être pris un set blanc contre la vilaine banlieue. 0-6 à la maison, René Girard ne s’en est pas remis et si ça n’avait tenu qu’aux supporters nantais, on l’aurait envoyé passer l’hiver dans les fameuses prisons, et personne ne serait venu le voère.

Mais voilà : une veille gloire portugaise du tournant du millénaire débarque sur les bords de l’Erdre, le jour anniversaire de l’assassinat de John Lennon. Imagine, chantent les Kita à la Beaujoire. On les prend pour des rêveurs, mais v’là-t’y pas que les machines de Nantes se mettent pour de vrai en marche - petits et grands en sont tout émerveillés. Depuis, les canaris pas si cuits ont ressuscité, tournent à un rythme de candidat au podium et débarquent dimanche dans le Chaudron en concurrents directs : seulement trois points nous séparent !



2-L'effectif

Côté effectif, le changement de coach se repère quasiment à toutes les lignes.

Dans les buts d’abord : Rémy Riou, diminué physiquement, semble être en train de perdre sa place face à Maxime Dupé – à tout juste 24 ans, ce breton pur jus reste sur 4 titularisations consécutives.

En défense, c’est le vétéran Vizcarrondo qui disparaît : titularisé une seule fois en championnat en 2017, il regarde évoluer la charnière Diego Carlos / Djidji encadrée par Dubois (à droite) et Lima (à gauche) pour une ligne défensive inamovible d’à peine 25 ans de moyenne d’âge.

Dans l’entrejeu, Rongier et Gillet forment une paire incontournable. Abdoulaye Touré sert parfois de remplaçant.

Jusqu’alors, les titulaires ne font guère de doute : la hiérarchie commence à être plus floue sur les ailes. Pas à gauche, cependant : Thomasson reste sur 8 titularisations consécutives ; Amine Harit ne joue quasiment plus – sanctionné notamment pour raison disciplinaire. A droite, Iloki est un peu plus utilisé que Kacaniclik (habitué à entrer en cours de match), et que Pardo. Sergio Oliveira est peu utilisé.

Enfin, devant, le duo Sala-Bammou semblait constitué jusqu’à ce que la recrue hivernale Nakoulma réalise des débuts aussi remarquables qu’étonnants. Ce dernier semble aujourd’hui avoir la préférence du coach canari, et pourrait débuter avec Emiliano Sala (meilleur buteur du club, avec 9 réalisations). Stepinski doit se contenter des miettes laissées par ces 3-là.


3- Souviens-toi la dernière fois

Un film d'horreur. Oui, ce déplacement à la Beaujoire, c'était un film d'horreur. Ça commence par un cauchemar des plus violents. D'entrée de jeu, Pogba et Lemoine se blessent et doivent sortir. Malcuit, entré en jeu à la place du premier, se fait expulser sévèrement cinq minutes plus tard - heureusement, le pénalty de Sala est arrêté par Ruffier. C'est enfin Perrin qui sort prématurément. Quatre joueurs out dont trois défenseurs : ce que ça peut être long, 20 minutes, parfois !

Bien sûr, la suite du match est une longue domination nantaise face à des stéphanois solidaires, mais largement redevables à Stéphane Ruffier. Et là, le miracle se produit : sur corner, Vincent Pajot marque le but de la victoire envers et contre tout. Las : Amaury Delerue, en grande forme décidément, l'annule pour une légère poussette pas très nette d'un autre stéphanois peu concerné par l'action.

Bref : si Fortune décide de compenser ses sales coups de septembre, dimanche, Selnaes fait un quadruplé.