Ancien capitaine de la réserve de l'ASSE, le défenseur central du GOAL FC Maxence Chapuis s'est confié à Poteaux Carrés après avoir affronté son club formateur hier à Geoffroy-Guichard.


Alors Maxence, heureux d’avoir joué à Geoffroy ?

Oui, ça m’a rappelé de bons souvenirs ! Le petit bémol, c’est qu’hier c’était un match à huis clos. Quand j’avais fait partie du groupe pro, c’était le vrai Chaudron, le stade était plein avec beaucoup d’ambiance. Il y avait alors de l’adrénaline. Hier c’était un tout autre contexte mais ça m’a fait plaisir de revenir à Sainté.

J’ai pu revoir des membres du staff que j’ai connus quand je défendais les couleurs de l’ASSE : les préparateurs physiques Thierry Cotte et Seb Sangnier, le doc Tarak Bouzaabia, le kiné Hubert Largeron, l’intendant Fred Emile. Il y avait aussi Nadir Aïch, de la sécurité, ainsi que Razik Nedder et Julien Sablé.

J’ai eu aussi plaisir à retrouver des joueurs qui étaient très jeunes quand je les ai côtoyés à L’Etrat : Arnaud Nordin, Mahdi Camara, Aïmen Moueffek, Mickaël Nadé, Lamine Ghezali. Il y avait aussi le petit Maxence Rivera. Je n’ai pas joué avec eux sous le maillot vert bien sûr car je suis plus âgé. Ça m’a fait bizarre de les voir à côté de moi, comme des bonhommes. Quand j’étais dans le groupe pro, c’était des ados.

C’est la première fois que tu jouais à Geoffroy ?

J’avais déjà eu l’occasion de faire des oppositions mais pas d’y jouer en match officiel. J’avais fait quelques bancs contre Bastia, Valenciennes, et l’ETG je crois. J’avais aussi fait quelques déplacements avec l’équipe première, notamment en Europa League. Mais j’ai le souvenir d’avoir foulé plusieurs fois la pelouse du Chaudron chaud quand Christophe Galtier souhaitait y organiser des mises en place, des petits oppositions internes. Je suis entré en jeu lors d’un match amical qu’on avait gagné 5-2 contre le club néerlandais de Willem II mais cette rencontre avait eu lieu à Chambéry, pas à Sainté.

À défaut d’avoir joué en match officiel avec les pros, t’as côtoyé de sacrés joueurs à une époque où le club se portait beaucoup mieux qu’aujourd’hui !

C’est vrai que j’ai connu l’épopée des Aubame, Brandao, Max-Alain Gradel, etc; Ça m’a marqué car je vivais le truc de l’intérieur. J’étais au quotidien avec eux. C’est l’époque où le club jouait les premiers rôles et disputait la Coupe d’Europe. J’ai eu l’occasion de côtoyer des joueurs qui m’ont vraiment marqué : Aubame bien sûr, Loïc évidemment. J’aimais beaucoup les joueurs au milieu de terrain, notamment Fabien Lemoine et Jérémy Clément.

Je pourrais en citer beaucoup d’autres. Steph Ruffier dans les buts, c’était quand même quelque chose ! À l’époque il y avait vraiment un collectif de haut niveau, c’était énorme. Même Brandao, dans son style à lui, c’était un sacré joueur. Je l’avais souvent au marquage. Quand je ressortais de l’entraînement, j’étais bien content que la séance soir terminée car il m’en faisait baver ! (rires).

Avec le recul, qu’est-ce qui t’a manqué pour jouer en pro ?

Aujourd’hui je suis plus mature et je fais le constat un peu moi-même. Je pense qu’il m’a peut-être manqué d’être plus méchant ou d’être plus ambitieux. À l’époque, quand j’étais appelé dans le groupe pro pour des matches officiels et que je faisais des bancs, je me disais : « C’est super. » Alors qu’en fait il ne faut pas raisonner comme ça, il ne faut pas se contenter d’être heureux d'un simple statut de remplaçant. Le but c’est pas d’avoir un strapontin, le but c’est de jouer.

Avec le recul, je me dis que je n’ai peut-être pas mis suffisamment de détermination à forcer un peu le verrou. Après, c’est toujours pareil, il y a aussi dans le foot une part de réussite, il faut être là au bon moment. Parfois aussi, c’est un petit coup de pouce du destin qui peut te donner l’opportunité de lancer ta carrière. À l’époque l’équipe tournait. L’année où j’ai signé pro, il y avait Loïc et Bayal. Je pense que ce n’était pas aussi facile d’entrer dans le groupe qu’aujourd’hui pour un jeune, sauf à être un phénomène comme Kurt qui est rapidement parti à Chelsea.

Tu regrettes malgré tout de ne pas avoir su faire sauter ce verrou ?

Je me suis rendu compte tardivement en prenant un peu d’âge que c’est ce qui m’a un peu fait défaut. À l’époque, j’étais un peu dans le truc, j’avais occulté ça. C’est vrai que j’ai toujours ce petit regret qui me trotte un peu dans la tête mais je ne m’apitoie pas sur mon sort. J’ai essayé de donner le meilleur dans tous les clubs où je suis depuis que j’ai quitté l’ASSE. Ça a été le cas hier à Andrézieux puis à Annecy, ça l’est encore aujourd’hui au Goal FC.

Tant d’un point de vue collectif que personnel, tu réalises une excellente saison avec le GOAL FC. À bientôt 28 ans - tu les fêteras dans trois mois – gardes-tu un petit espoir de retrouver le monde pro ?

Franchement, j’ai toujours cette ambition. Maintenant, je sais que plus j’avance en âge, plus ça va être dur d’y parvenir. En tout cas je fais tout pour, je n’ai pas abandonné. Je ne suis pas dans le renoncement.

À défaut d’avoir su forcer ta chance chez les pros, tu as vécu de très belles années au centre de formation de l’ASSE.

Je le répète souvent aux jeunes ou même aux plus anciens quand on en reparle : les meilleures années, c’est des U14 jusqu’en U19. J’enlève même la CFA car ça commence à devenir un monde d’adultes. Ce que je retiens de mes saisons dans les équipes de jeunes, c’est le niveau. T’es amené à rencontrer régulièrement des équipes de clubs pros. Tu croises le fer avec les meilleurs de ta génération.

Ces année-là au centre de formation te permettent forcément de tisser des liens avec des joueurs, de te faire des potes même s’il y en a qui partent. Quand t’es jeune comme ça, tu penses foot, foot, foot ! T’es un peu insouciant, t’as aucun problème, t’es dans un cocon. On te lave tes affaires… Ton but, c’est d’être performant. Une structure pro, quand t’es dedans, c’est magnifique ! Surtout dans un club comme Sainté qui est bien réputé et très suivi même chez les jeunes.

Sainté, en plus, c’est ta ville, tu y es né !

Oui, j’ai cette chance. J’habitais à dix minutes. J’ai démarré le foot à la Talaudière mais dès l’âge de 8 ans j’ai rejoint l’ASSE. J’ai gravi tous les échelons chez les Verts jusqu’à y signer mon contrat pro à l’âge de 20 ans. J’ai quand même vécu une très belle jeunesse. Je suis resté 13 ans à l’ASSE, j’ai commencé là-bas en poussins deuxième année.

Quels sont les joueurs que t’as connu à l’époque au centre de formation avec lesquels tu es encore en contact aujourd’hui ?

Romain Spano, qui fait partie comme moi de la génération 1994 et que j’ai retrouvé à Annecy. Il joue encore-là bas. J’ai aussi des contacts avec Jonathan Bamba, Ben Karamoko et Axel Kacou. J’ai d’ailleurs eu l’occasion de jouer cette saison contre Axel et Joris Mendy en National 2 car il est le gardien de Lyon La Duchère. J’ai également gardé des relations avec Arsène Elogo.

Quels matches t’ont le plus marqué lors de tes vertes années au centre de formation ?

Forcément il y a la finale de Gambardella en 2012 même si ce n’est pas un très bon souvenir car au bout du compte on n’a pas soulevé le trophée. C’est dommage car on a vraiment fait un très beau parcours. J’ai joué tous les matches de cette campagne sauf celui à Féjus. On a notamment éliminé Toulouse, Valenciennes. En demi-finale j’ai marqué le but victorieux contre Brest à la 90e. Mais hélas on a perdu 2-1 au Stade de France contre Nice.

Un match qui m’a marqué, c’est celui de la montée de CFA2 en CFA en 2014. La dernière journée, on recevait Bourges et il fallait s’imposer. En début de seconde période, Clément Cabaton s’est fait expulser et dans la foulée Bourges a pris l’avantage. Malgré notre infériorité numérique, on a réussi à renverser la situation grâce à un doublé d’Allan Saint-Maximin, que Thierry Oleksiak avait fait rentrer en deuxième mi-temps. Allan avait à peine 17 ans à l’époque, il avait mis le feu et deux buts en quelques minutes. Ça reste un super souvenir !

Au rayon des bons souvenirs, j’ai aussi en tête le match au sommet qu’on a gagné en 2010 contre Nice à Michon grâce à des buts d’Aymeric Djeridi et Brahim Touati. Cette victoire nous a permis de finir à la première place de notre groupe en U17 nationaux. Lors des plays-offs, on a battu Troyes et Bordeaux mais une défaite contre Sochaux nous a privés de la finale. Je citerai enfin les derbys, bien sûr, car ce sont des matches particuliers, tu sens la rivalité qu’il y a entre l’ASSE et l’OL. Les derbys étaient toujours âpres, disputés, très serrés. Je me souviens qu’on avait battu les Lyonnais en U19 grâce à un but de Pierre-Yves Argaud.

Quels formateurs t’ont le plus marqué à l’ASSE ?

J’ai eu une belle complicité avec Romain Revelli, c’est quand il coachait les U17 qu’on a fini premier de notre groupe. En fait, chaque formateur m’a apporté. Un coach comme Abdel Bouhazama a son tempérament mais il fait énormément progresser les joueurs. Sur le moment on peut se dire qu’il est trop sévère mais en fait ça nous sert, c’est la juste réalité de ce qui nous attend en haut. Je n’oublie pas non plus Jean-Philippe Primard, qui m’a fait confiance à 16 ans en CFA, ainsi que Philippe Guillemet, qui m’a permis de passer la préformation. J’ai eu la chance d’avoir des formateurs de qualité à Sainté.

Revenons au match amical qui a eu lieu ce vendredi à Geoffroy. Qu’as-tu pensé des débuts en vert de Paul Bernardoni et Joris Gnagnon ?

Ils ont été simples et efficaces, je pense que c’étaient les consignes de leur coach. Paul Bernadoni a joué tout le match, il ne pouvait rien sur le but qu’on lui a mis. On a égalisé une minute après avoir concédé l’ouverture du score. Mon excentré a fixé la défense, mon latéral  a dédoublé, centré au premier poteau et notre attaquant a coupé. On sent que Paul Bernardoni est prêt, il a répété les gammes et a été propre dans ses interventions. Il a fait le job. Joris Gnagnon n’a joué que la première mi-temps. On sent qu’il faut qu’il revienne en forme physiquement. Il a montré des choses intéressantes. Après, il a beaucoup joué sur le placement, à l’expérience.

Gnagnon, c’est quand même quelqu’un qui a joué pas mal de matches à haut niveau dans sa carrière. De ce que j’ai vu ce vendredoi, je pense malgré tout que Joris Gnagnon ne sera pas opérationnel les deux ou trois semaines qui arrivent. À mon avis il ne jouera pas les deux prochains matches des Verts contre Lens et contre Lyon. Ensuite on verra bien où il en sera. En tout cas, pour en avoir parlé avec le préparateur physique Thierry Cotte, il bosse beaucoup. On sent qu’il a envie de revenir. Je pense que le club savait que ça prendrait du temps pour qu’il soit prêt à reprendre la compétition.

Quels joueurs stéphanois se sont illustrés contre ton équipe de GOAL FC ?

Franchement, j’ai bien aimé les prestations de Ryad Boudebouz et Zaydou Youssouf, qui sont d’ailleurs impliqués dans le but marqué par les Verts. C’est sur une passe de Ryad que Zaydou a obtenu le péno, et c’est Ryad qui l’a transformé. Boudebouz tournait autour de Baky Sako qui jouait en 9. Zaydou a été très actif. J’ai aimé l’intelligence de jeu de ces deux-là, leurs qualités techniques. Tu sens qu’ils étaient quand même un cran au-dessus. Après, les autres n’ont pas démérité, hein ! Tout le monde a fait son match. Honnêtement, je n’ai pas vu de mecs qui sont passés à travers. Pas mal de jeunes joueurs sont entrés en jeu en seconde période, je les ai trouvés assez dynamiques, ils n’avaient pas froid aux yeux. Il n’y en pas un en particulier qui s’est illustré mais leur entrée en jeu a été intéressante.

T’es satisfait de votre prestation ?

Oui, notre prestation a été plutôt intéressante. C’est toujours stimulant de jouer une Ligue 1. Ce n’est pas tous les jours que l’on affronte une formation de l’élite. On a pris du plaisir. On n’a pas été ridicule, loin de là. On n’est pas tombé dans l’émotion. Après tout, ces joueurs ont deux bras et deux jambes comme nous. On fait une très bonne première mi-temps, le match était équilibré. Je pense qu’on leur a posé des problèmes avec nos principes en plus donc c’est bien, on n’a pas déjoué !

La seconde période a été un peu plus difficile pour nous car physiquement ils étaient un peu en avance par rapport à nous. Nous on n’a pas trop fait tourner alors que l’ASSE a injecté beaucoup de sang neuf, dès la mi-temps pour plusieurs joueurs et un peu plus tard pour quelques autres. On a bien maîtrisé la première mi-temps mais moins la seconde. Globalement, je trouve qu’on a offert une belle opposition a une équipe de Saint-Etienne qui a joué dans un schéma assez simple, avec une défense à quatre pendant tout le match.

Je pense que ce match amical aura été profitable pour les deux clubs. Compte tenu du report de son match programmé initialement ce week-end à Angers, l'ASSE avait besoin de garder le rythme et de travailler ses automatismes en mettant en application les consignes de Pascal Dupraz. De notre côté, ce match nous a permis de bosser nos principes et de préparer la suite du championnat. On est actuellement en tête de notre groupe en National 2, il nous reste 16 finales.

Ça t’inspire quoi de voir les Verts lanterne rouge ? Tu continues de les suivre ? Tu penses qu’ils vont se sauver ?

Je suis toujours les Verts, bien sûr, même si je ne vais pas énormément aux matches. J’ai beaucoup d’amis sur Sainté donc on en parle, et je suis aussi ce qui se passe via Poteaux Carrés. Avant de jouer contre Sainté, j’ai d’ailleurs lu l’interview d’Abdel. J’aime bien lire le site car il parle aussi bien des pros, des jeunes que des anciens. C'est toujours sympa d'avoir des infos sur des gars que j'ai connus au centre de formation. Pour revenir à ta question, ça fait mal au cœur de voir les Verts derniers, c’est un club qui ne mérite pas ça. De supporters qui ne mérient pas ça en tout cas. Aujourd’hui c’est la crise, on paye les pots cassés d’une gestion de club un peu particulière depuis plusieurs années. Depuis le départ de Christophe Galtier, et malgré le joli rebond de la période Jean-Louis Gasset, le club va un peu à vau-l’eau.

Parfois je me dis que les Verts ne sont pas à leur place, mais… Je les regarde jouer et parfois ce que je vois m’inquiète aussi. Si le club est lanterne rouge à la trêve, ce n’est pas seulement parce que l'équipe a parfois manqué de réussite sur certains matches mais aussi parce qu’il y a des lacunes qu’il faudra un peu combler pour se sauver. Mine de rien, l’équipe est jeune. Quand des jeunes se retrouvent dans cette situation, c’est super dur ! Ce n’est pas un cadeau. Tu joues pour ne pas descendre, avec tout le poids de ce que représenterait la relégation d’un tel club. Dans les équipes de jeunes en général Sainté joue le haut de tableau, là les jeunes jouent pour la survie du club dans l’élite.

On a besoin de ces jeunes et on n’était pas forcément préparé à jouer un maintien. Je pense que la mission maintien va vraiment passer par un recrutement intelligent avec pas mal d’expérience pour aider ces jeunes. Sainté ne semble hélas plus en mesure d’attirer des joueurs du calibre des Debuchy, Subotic et M’Vila, trois joueurs qui avaient grandement contribué à redresser le club il y a quatre ans. Mais j’espère quand même que l’ASSE va réussir à faire venir des joueurs qui vont épauler les jeunes. Car il y a de la qualité dans cette équipe, ils l’ont montré sur quelques matches.

Je crois au maintien des Verts si le recrutement est très bon. Certes, Sainté s’est fait prêter Bernardoni et Thioub, essaye de relancer Gnagnon et a fait revenir Sako. J’ai trouvé Baky en jambes du reste contre nous même si ce n’est pas vraiment un 9. J’ai senti qu’il s’investit dans cette opération maintien, il parle beaucoup à ses coéquipiers. Peut-être qu’il ne va pas jouer tout le temps cette seconde partie de saison mais c’est un mec positif et impliqué. Je pense qu’il va jouer un rôle important pour dynamiser ce vestiaire stéphanois. A mon avis son enthousiasme et ses encouragements peuvent aider ces jeunes à se libérer. Mais ça ne suffit pas, il faut encore recruter plusieurs joueurs.

À quels postes ?

Déjà je prendrais un défenseur central. On ne sait pas encore quand Joris Gnagnon sera vraiment prêt à rejouer en Ligue 1. T’as Nadé et Sow qui se jouent une place. De l’autre côté t’as Kolo mais s’il est blessé potentiellement tu peux te retrouver avec deux jeunes dans l’axe. Ah j’ai oublié Moukoudi mais il n’est pas forcément indiscutable lui non plus et en plus il est à la CAN en ce moment, comme Sow. Après je recruterais un 9 mais c’est plus facile à dire qu’à faire, ça fait des années qu’on galère à en trouver un. En attendant, Khazri fait le taf mais il joue un peu en 9 par défaut, pour moi c’est mal l’utiliser.

Mais il faut arriver à trouver un attaquant, même s’il y a quand même des joueurs offensifs de qualité dans cet effectif stéphanois : Boudebouz, Khazri et même Bouanga qui remue quand même un peu le cocotier. Nordin peut faire de belles chose. Ce qui serait bien c’est que Hamouma revienne en forme mais je ne sais pas trop où il en est physiquement. Quoi qu’il en soit, il faut que Sainté arrive à redresser la barre rapidement et règle aussi bien ses problèmes défensifs qu’offensifs. J’espère vraiment que les Verts vont se sauver. Voir Sainté descendre en Ligue 2, ce serait d’une tristesse… On voit en plus que c’est dur de remonter en Ligue 1 !

 

Merci à Maxence pour sa disponibilité