Devenu arbitre, l'ancien latéral stéphanois Loris Néry se réjouit de voir débarquer à Sainté son ancien capitaine valenciennois Yunis Abdelhamid.
"Après avoir eu vent de ses contacts avancés avec Sainté, j’ai eu Yunis via Snap. Il m’a confirmé qu’il allait signer à Sainté, qu’il passait la visite médicale. Il est très content de rejoindre les Verts. Je trouve que c’est une bonne recrue, c’est un mec d’expérience qui connaît bien la Ligue 1. Yunis a une super mentalité, il était très apprécié dans le vestiaire à Valenciennes. Pour avoir joué 2 saisons à ses côtés au VAFC, de 2014 à 2016, j’ai pu me rendre compte que c’est un mec fédérateur, qui ne triche pas. Il donne toujours le meilleur de lui-même. C’est un vrai guerrier sur le terrain, il ne lâche pas.
Je considère que c’est une top recrue malgré son âge assez avancé. C’est vrai que Yunis aura bientôt 37 ans mais force est de constater qu’il enchaîne les saisons pleines jusqu’à présent et qu’il est régulier dans ses performances. Je pense que c’est une recrue qui va bien coller avec les valeurs de Saint-Etienne, il va apporter son expérience et son leadership. Il a toujours été un gros bosseur. Il est très professionnel et a une hygiène de vie irréprochable. Il s’est très peu blessé dans sa carrière, il arrive à allier longévité et performance.
Yunis joue à un poste où même à un âge avancé on peut encore performer en L1. On l’a vu avec Hilton à Montpellier, on le voit avec Dante à Montpellier. L’expérience, le sens du placement et la lecture du jeu sont des éléments importants. Yunis a tout ça et il s‘est bien entretenu cet été. Ce sera à lui de faire une bonne prépa avec son nouveau club mais je ne me fais pas de souci pour lui. Il connaît très bien son corps. Même s’il ne jouera peut-être pas tous les matches à Sainté, il a de grosses qualités mentales et je sais qu’il sera très important dans le vestiaire des Verts.
A la fin de la saison 2013-2014, il avait signé à Luzenac qui venait de monter en L2. Mais les instances ont empêché ce club de monter donc on avait récupéré Yunis à Valenciennes. Il est arrivé dans un contexte pas évident pour lui, il a débarqué un peu sur la pointe des pieds. Mais il a vite mis tout le monde d’accord et s’est de suite imposé. Il a été titularisé tous les matches dès sa première saison au VAFC et a dû rater que deux ou rencontres sa seconde saison à Valenciennes. Il a beaucoup progressé techniquement. Il compensait par le fait d’être un guerrier.
Dans les relances, Yunis était peut-être un peu moins bon techniquement à l’époque que son compère Loïc Nestor, que j’ai retrouvé par la suite à Grenoble. Mais j’ai vu Yunis progresser dans ce domaine et manifestement il a encore progressé techniquement lors de ses nombreuses années rémoises. C’est devenu une valeur sure de Ligue 1 à son poste, il a enchaîné les saisons pleines avec Reims et grandement contribué à installer ce club dans l’élite du foot français. C’est un mec toujours positif, qui sait fédérer un groupe. C’est pour ça qu’il a été mon capitaine.
Je trouve vraiment que c’est un recrutement intelligent. J’ai vu que l’ASSE va davantage utiliser la data que par le passé avec les nouveaux dirigeants stéphanois mais c’est très bien d’encadrer des jeunes joueurs prometteurs par des mecs très fiables et très expérimentés comme Yunis. Il connaît très bien la Ligue pour y avoir évolué 7 ans. C’est quelqu’un que j’apprécie beaucoup sportivement mais aussi humainement. J’ai le souvenir qu’on avait parfois des débats animés dans le vestiaire valenciennois, Yunis savait se montrer très têtu, faire sa tête de cochon ! (rires)
Yunis, c’est un mec super cool et accessible. Ça faisait un moment qu’on n’avait pas échangé. Dès que j’ai repris contact avec lui via Snap il m’a répondu. Je lui ai dit que s’il avait besoin de quoi que ce soit, il pouvait compter sur moi. Il m’a dit que ça lui fera plaisir de me revoir. Yunis n’oublie pas par où il est passé. Il est humble, simple et en même temps très déterminé. C’est un vrai bosseur, ce n’est pas pour rien qu’il réussit une telle carrière au point de signer à bientôt 37 ans à l’ASSE alors qu’il n’est pas passé par un centre de formation.
Je suis bien sûr très content qu’il rejoigne mon club, et je lui souhaite d’aider les Verts à réussir un retour dans l’élite amplement mérité à mes yeux. Comme tous les supporters, j’ai vibré et suis passé par tous les états lors de cette fin de saison. Après la défaite à Quevilly, on se disait que les Verts allaient avoir du mal à relever la tête. Ils ont été poussés dans leurs derniers retranchements mais ont su s’arracher pour aller chercher cette montée. Ils ont pioché dans leurs ultimes réserves pour forcer la décision. L’ASSE de retour en Ligue 1 avec un changement de propriétaire, tous les feux sont au vert ! Allez Sainté, allez Yunis !"
Merci à Loris pour sa disponibilité