Formé à l'ASSE et ayant joué en pro au Clermont Foot, l'attaquant d'Annecy (N1) Romain Spano s'est confié à Poteaux Carrés avant le match qui opposera ses deux anciens clubs ce dimanche après-midi à Geoffroy-Guichard.
Quels souvenirs gardes-tu de tes trois saisons au centre de formation de l’ASSE (2011-2014 ?)
Je garde pas mal de beaux souvenirs de mon passage à Saint-Etienne. Je suis arrivé là-bas à 16 ans en provenance du GF38, qui était malheureusement en dépôt de bilan. J’ai été repéré lorsque je jouais à Grenoble. J’ai fini ma formation à l’ASSE, ça s’est très bien passé. J’ai fait de belles rencontres à Saint-Etienne, j’ai eu des bons coaches qui m’ont permis de progresser. J’ai eu l’occasion de rencontrer ma compagne là-bas [la sœur de la femme de Loïc Perrin, ndp2]. J’ai une belle belle-famille donc c’est forcément des bons souvenirs (sourire).
Es-tu resté en contact avec d’anciens coéquipiers stéphanois ?
J’ai gardé des contacts avec Bilel Aouacheria, qui joue depuis de nombreuses saisons au Portugal, avec Florian Milla, qui est revenu à Andrézieux. Jerrold Nyemeck joue également là-bas, j’ai encore quelques contacts avec lui. Je suis resté proche de Jérémy Vachoux, qui évolue à Dunkerque. J’ai aussi des nouvelles de Corentin Nicaise. On se connait bien car on avait joué ensemble à Grenoble avant de se retrouver à Sainté. Lui a arrêté le foot, est devenu papa. Je suis également proche de Ruben Aguilar, que j’ai aussi côtoyé au GF 38 et à l’ASSE. Il fait une très belle carrière professionnelle.
Quel formateur stéphanois t’aura le plus marqué ?
Tous mes entraîneurs stéphanois m’ont marqué et apporté chacun à leur façon. Abdel Bouhazama, forcément, le premier que j’ai eu, en U19. J’ai ensuite évolué avec la réserve sous les ordres de Jean-Philippe Primard lors de ma deuxième saison et de Thierry Oleksiak lors de ma troisième et dernière saison. J’ai eu de bonnes relations avec tous ces coaches. Abdel Bouhazama m’a apporté pas mal de choses, il était là pour nous endurcir et nous accompagner vers le football d’adultes et le monde professionnel. C’est avec lui qu’on a fait un super parcours Gambardella. Lors de cette compétition, j’ai notamment joué lors de notre victoire à Toulouse, la demi-finale contre Brest et la finale contre Nice.
Ta dernière saison verte, à l’âge de 19 ans, tu as fini meilleur buteur de la réserve stéphanoise avec 13 buts, et co-meilleur buteur du goupe D de CFA2. Mais le club n’a pas souhaité te conserver et ne t’a rien proposé...
Effectivement, je n’ai pas eu de proposition de l’ASSE à l’issue de mon contrat de stagiaire. Je m’attendais quand même à une petite proposition, ce serait venu récompenser mes trois années où j’ai été assez performant. Mais voilà, ça ne s’est pas fait. Des coaches comme Jean-Philippe Primard et même peut-être Thierry Oleksiak auraient aimé que je signe au moins un an pro mais ils n’étaient pas décisionnaires. Sur le moment, ça a été une grosse déception. Il a fallu passer à autre chose et rebondir. C’est ce que j’ai fait en signant pro un an à Lens mais ce contrat n’a jamais été homologué du fait de l’interdiction de recrutement prononcée à l’époque à l’encontre des Sang et Or. J’ai quand même joué 18 mois là-bas en CFA.
Qu’est-ce qui t’a manqué pour signer pro à Sainté et pour t’y imposer plus tard à Clermont ?
C’est compliqué. À Sainté, j’étais jeune et il me fallait de la confiance et parfaire mon apprentissage. À Clermont j’avais de la confiance mais il m’aurait peut-être fallu plus de confiance pour m’exprimer, surtout qu’en Ligue 2 je pense qu’il y avait la place de pouvoir s’exprimer. Mais quand il y a une équipe qui marche bien avec d’autres joueurs, ce n’est pas évident de faire son trou.
Clermont me laisse plus de regrets que Sainté. À l’époque où j’étais au centre de formation de l’ASSE, l’équipe première de Saint-Etienne performait beaucoup plus que ce n’est le cas depuis deux ans. Ma deuxième saison à Sainté, le club a remporté la Coupe de la Ligue. Ma troisième et dernière saison, le club s’est une nouvelle fois qualifié pour l’Europa League en terminant quatrième de la L1.
À l’époque c’était un peu bouché pour les jeunes. Sous la houlette de Christophe Galtier, l’équipe première avait un niveau vraiment élevé, jouait la Coupe d’Europe. Pour les jeunes, c’était dur de pouvoir s’exprimer et d’espérer intégrer l’équipe fanion.
De ta génération 1994, seul un joueur hors norme y est parvenu, Kurt Zouma. Deux autres joueurs avaient signé pro sans parvenir à s’imposer : Jerrold Nyemeck n’aura joué qu’un match en équipe première, lors de la piteuse élimination de l’ASSE en Coupe de France contre Cannes (N2). Quant à Maxence Chapuis, qui avait lui aussi signé pro et que tu as retrouvé plus tard à Andrézieux puis à Annecy, il n’aura pas fait la moindre apparition en équipe première. On rappellera en outre que dans la génération 1993 avec laquelle tu as joué la finale de Gambardella, seuls Pierre-Yves Polomat et Kévin Mayi ont signé pro à Sainté, qui n'a pas cru en Ruben Aguilar.
C’est vrai que la donne a changé depuis. Depuis deux ou trois ans, énormément de jeunes joueurs ont signé pro à Sainté. Je pense sans prétention qu’on aurait été plus nombreux dans cette génération de la Gambardella à pouvoir décrocher un premier contrat pro et pourquoi pas faire des rentrées en L1. On aurait eu probablement plus de possibilités avec Claude Puel. Après, ce sont deux époques différentes. Actuellement, ça ne se passe pas très bien pour l’équipe première. La politique actuelle est plus bénéfique pour les jeunes – ils sont nombreux à avoir leur chance – que pour le club en soi, qui performait davantage quand l’équipe était plus expérimentée et avait un niveau plus élevé, avec Galtier puis avec Gasset.
A défaut d'avoir signé pro à Sainté, c’est après être revenu dans la Loire que tu t’es mis en évidence au point de saisir ensuite une opportunité de signer enfin un vrai contrat pro à l’âge de 23 ans.
Exactement. J’ai quitté Lens pour Andrézieux au cours de la saison 2015-2016. Sous la houlette de Stéphane Basson, on est remonté en CFA. Je l’ai eu 18 mois, ça s’est super bien passé, et ensuite j’ai explosé avec Romain Revelli. Il entraîne Dunkerque en L2 cette saison. C’est un coach qui a compté pour moi car c’est en partie grâce à lui que j’ai pu rebondir. Alain Blachon et lui m’ont beaucoup aidé. J’ai appris beaucoup auprès d’eux car ils ont connu le monde professionnel. Leur exigence et leur professionnalisme ont fait que j’ai pu passer un palier.
Cette première moitié de saison 2017-2018, j’ai marqué 10 buts avec Andrézieux, ça a attiré l’attention des clubs pros. Clermont s’est manifesté et je n’ai pas hésité. J’ai pris le premier train et je suis monté dedans. C’était une occasion en or, il ne fallait pas la refuser. J’ai pu signer mon premier contrat pro officiel. Ça été un peu dur pour le club et aussi un peu pour moi de quitter mes coéquipiers d’Andrézieux, mais j’étais très honoré de recevoir ce contrat pro, c’était la récompense de tous les efforts que j’ai consentis, de tout le travail que j’ai pu fournir pour en arriver là.
Tu ne seras resté que quelques mois à Clermont et tu n’auras joué que quatre matches de Ligue 2. Quels souvenirs gardes-tu de passage chez les Auvergnats ?
Ça aura quand même été une expérience enrichissante. Bien sûr, je m’attendais à avoir un peu plus de temps jeu, ça ne s’est pas passé comme je l’avais prévu. Le Clermont Foot m’a ensuite prêté en National 1 à Bourg-Péronnas, il y avait forcément des attentes sur moi là-bas malheureusement j’ai enchaîné les blessures, je n’ai pas pu faire la saison que je voulais. Cette saison 2018-2019, je n’aurai mis que trois buts. Je ne sais pas même si j’ai joué 20 matches, mes pépins physiques ont vraiment freiné ma progression.
À Clermont, ce n’était pas évident d’avoir du temps de jeu car mine de rien il y avait plusieurs joueurs offensifs qui se sont depuis imposés en Ligue 1.
C’est sûr qu’il y avait une belle équipe avec de bons joueurs. Il y avait notamment Ludovic Ajorque, Franck Honorat, Mathias Pereira-Lage ou encore Rémy Dugimont, qui a fini parmi les meilleurs buteurs de L2 la saison dernière avec Auxerre.
Tu as joué à Clermont avec des garçons jouant eux aussi titulaires aujourd’hui en Ligue 1 : Paul Bernardoni, Fabien Centonze ou encore Julien Laporte, qui a offert un penalty à Wahbi Khazri cette saison lors de la première journée. Mais l’effectif clermontois a beaucoup changé depuis l’époque où tu y as évolué en D2, en 2018.
C’est vrai. Il reste quand même Jonathan Iglesias, un milieu de terrain uruguayen expérimenté. Je garde de très bons souvenirs de lui, c’est une personne en or. Il a la main sur le cœur, il est dévoué pour son club. C’est une belle personne. C’est un milieu défensif mais c’est quelqu’un de très joueur. Il est capable bien sûr d’aller au duel mais c’est également quelqu’un qui joue très bien au ballon. Il est à l’aise techniquement. C’est un bon joueur, j’apprécie son style de jeu. Cela doit faire cinq ou six ans maintenant qu’il est au club, il a fait de belles prestations en Ligue 2 et je suis content de le voir aujourd’hui évoluer en Ligue 1.
Jonathan Iglesias n’est pas toujours titulaire mais le coach compte sur lui. Je connais d’autres joueurs de l’effectif actuel clermontois. J’avais joué en équipe réserve de Lens avec Akim Zedadka, un latéral droit qui n’a pas manqué une minute cette saison en L1. Et comme à mon retour de prêt de Bourg-Péronnas j’ai fait une partie de ma préparation avec le Clermont Foot l’été 2019, j’ai eu l’occasion de m’entraîner avec plusieurs joueurs qui sont actuellement au club Vital N’Simba, Florent Ogier, Jason Berthomier, Johan Gastien, etc.
Tu as également côtoyé un joueur qui sera sans doute le danger numéro un pour Sainté ce dimanche : Mohamed Bayo.
Tout à fait, je garde de bons souvenirs de Momo. Quand je l’ai découvert, il avait 19 ans. Il s’entraînait avec les pros et jouait en réserve. Il avaitmis une dizaine de buts en N3 [dont un contre la réserve de Sainté, ndp2]. On voyait déjà que c’était un jeune pétri de qualités. Son prêt à Dunkerque lui a fait beaucoup de bien. Il a d’ailleurs joué là-bas avec Yvann Maçon, qu’il va donc retrouver ce dimanche à Geoffroy. Momo a mis 22 buts en L2 la saison passée et cette saison il a déjà mis 6 buts en L1.
C’est un joueur qui a progressé devant le but. Momo a un profil intéressant : il court vite, il est très endurant et a cette faculté de pouvoir dribbler. Il a aussi cette qualité de percussion. À l’époque où je l’ai côtoyé, il n’avait pas ce rôle de vrai 9, il jouait sur le côté. Il avait l’habitude de dédoubler, de centrer, même s’il mettait quelques buts. Là il se mue dans un rôle d’avant-centre et il se débrouille plutôt bien. Avec ce coach-là, il a l’occasion de progresser et il joue en confiance.
Ce coach-là, c’est Pascal Gastien. Que peux-tu nous dire de lui ?
C’est un très bon entraîneur. Ce qui m’a un peu peiné, c’est que j’ai eu très peu de temps de jeu avec lui. Il m’a titularisé lors de mon premier match, à Tours, mais ensuite j’ai dû me contenter de quelques entrées en jeu, contre QRM, Orléans et Nîmes. Pascal Gastien est un fin tacticien, qui maîtrise bien son groupe et qui le fait énormément progresser. Le club a progressé grâce à lui, ce qu’il fait là-bas depuis quatre ans est assez remarquable.
Il fallait un coach comme ça pour que le club passe un palier. C’est un coach qui a fait du bien à ce club et même à moi. Certes, j’aurais aimé jouer davantage sous ses ordres mais il m’a apporté. J’aurais aimé qu’il m’apporte encore plus, ça aurait été le cas si j’étais resté mais ça ne s’est pas fait, c’est le foot. Ça n’altère en rien l’image que j’ai de lui. C’est un coach qui a une belle philosophie de jeu. Il s’inspire du Barça et de l’Ajax, il souhaite proposer du beau jeu. C’est un coach qui fait bien jouer ses équipes et qui arrive à obtenir de bons résultats.
Il a été élu meilleur coach de L2 la saison dernière. Un titre qu’aurait aussi mérité l’entraîneur troyen Laurent Batlles, dont tu connais bien l’adjoint.
Oui, Damien Ott a été mon entraîneur lors de mon prêt à Bourg-Péronnas, la saison 2018-2019. Je garde un bon souvenir de lui. On a connu un passage à vide, une période où ça n’a pas bien marché avec le club, mais on a pu malgré tout se maintenir en National 1, même si le club espérait mieux cette saison-là. On a quand même su sauver les meubles. Damien Ott est un coach qui a essayé de me faire confiance du début à la fin, il était à fond derrière moi. Lui comme moi, on a été peiné par mes blessures. Il m’a toujours soutenu et je l’en remercie.
Avec l’Estac, il accueillera juste après la trêve internationale des Verts qui sont actuellement lanterne rouge.
C’est triste de voir Sainté tout en bas du classement. Je continue de suivre les Verts même si je regarde un peu moins leurs matches cette saison. Je garde forcément on œil sur Sainté car j’ai été formé là-bas et mon beau-frère y est toujours, il a entamé sa reconversion à l’ASSE. Loïc a toujours été de bon conseil. Il suit aussi ma carrière, il m’encourage. C’est un premier supporter, il est bienveillant et il aime le foot. C’est sûr que ça fait un petit pincement au cœur de voir Sainté à cette dernière place. Mais ça fait un long moment que c’est compliqué.
La saison dernière déjà les Verts ont pas mal galéré avant de sauver les meubles en fin de saison. On pouvait espérer qu’ils fassent un peu mieux cette saison mais ils ont l’air encore plus en difficulté. La saison est encore longue, j’espère qu’ils vont s’en sortir. Cette année, je pense que clairement ils jouent le maintien sauf s’il y a un changement en interne avec l’arrivée de quelques joueurs. J’espère que l’ASSE va se sauver. C’est un club mythique, ils ne sont pas à leur place. J’espère que les Verts vont vite rebondir.
Tu les vois remporter enfin leur premier succès de la saison contre Clermont ? Quel est ton prono Romain Spano ?
Je pense que ce sera un bon match, je vois un 2-1 pour Saint-Etienne. Je pense que les joueurs d’expérience vont s’exprimer sur ce match-là. Je pense que Clermont est capable de faire un bon match mais je reste sur mon prono, 2-1. Wabhi Khazri est en pleine bourre, je le vois bien claquer à nouveau ce week-end. J’aimerais bien un petit but de Romain Hamouma aussi, c’est un joueur qui a des qualités même s’il n’a pas encore ouvert son compteur buts cette saison. Côté clermontois, j’aimerais bien que Momo Bayo mette encore un petit but, ce serait bien.
Ce qui ne sera pas bien, c’est que ce match se déroulera à huis clos.
C’est plutôt une "bonne nouvelle" pour les Clermontois mais c’est une mauvaise nouvelle pour le football. Je trouve que ces sanctions collectives sont déplorables. On pourrait cibler les sanctions pour faire en sorte qu’elles ne s’appliquent qu’aux fauteurs de troubles mais là c’est tous les supporters qui se retrouvent punis. On sanctionne des parents, des enfants, des jeunes femmes, plein de supporters qui auraient aimé passer un bon moment au stade Geoffroy-Guichard. Le Chaudron sans public, ce n’est plus le Chaudron. Même pour le spectacle je trouve ça dommageable. Regarder un match à huis clos, ce n’est pas forcément beau à voir, il manque un truc.
C’est vraiment dommage, c’était une affiche sympa. C’est la première fois que les deux clubs s’affrontent en L1. Il n'y a pas d'antagonisme entre les deux clubs en plus, les supporters des deux camps se retrouvent privés d'un petit "derby". C’est dommage que les Verts soient privés de leur public dans la période difficile qu’ils traversent actuellement. À Sainté le public est chaud. Il y a dans cette ville et dans ce stade une passion, une ferveur. Il y a plein de personnes qui vivent pour ce club, pas qu’à Sainté d’ailleurs mais bien au-delà. Je n’ai pas eu la chance de jouer dans le Chaudron mais même en jeunes on sentait qu’il y avait de la ferveur, notamment en Gambardella. Vous relatiez nos matches, pas mal de supporters s’intéressent au centre de formation, venaient voir nos matches, nous encourageaient. C'était top !
Espères-tu retrouver le monde pro et pourquoi jouer à Geoffroy-Guichard ?
Jouer dans le Chaudron, ce serait la cerise sur le gâteau mais mon objectif, c’est de retrouver le monde pro. Pourquoi pas avec Annecy ? Ce serait une belle récompense pour le club comme pour moi. Ça se passe très bien pour moi dans ce club, ça fait maintenant plus de deux ans que j’y suis. Il y a eu des bas avec quelques petits pépins physiques. On a eu l’occasion de monter, de jouer le maintien la saison dernière. Cette saison on est en haut du tableau et on a envie d’y rester [Annecy est deuxième derrière Bourg-en-Bresse, Romain a claqué 6 pions cette saison, ndp2]. On se battra jusqu’au bout pour essayer de gratter un truc en fin de saison.
Ton club vise clairement la montée ?
Je ne vais pas dire que c’est l’objectif du club, il n’y avait pas d’objectif forcément de fixé en début de saison. On a dit qu’on jouait le plus haut possible en tant que joueur et même au club, il y a une réflexion en interne. Si demain on devait monter, le club serait le premier ravi mais on n’a pas affiché nos ambitions. Après, quand tu te retrouves à jouer les premiers rôles, tu veux continuer de le faire, tu veux rester là-haut. On est des compétiteurs. On fera tout pour aller chercher ce qu’on veut tous.
Merci à Romain pour sa disponibilité