Les Verts continuent leur bonne série avec une victoire à Paris, au terme d'un match riche en buts et en rebondissements


Le staff stéphanois n'a pas innové tactiquement pour ce match, avec le système habituel et les titulaires attendus compte tenu des absents ou retours de blessure :
 
 
Ainsi, dans l'absence de Briançon, c'est Sow qui s'est retrouvé patron de la défense à 3, entouré d'Appiah et Pétrot. Et la performance de ces défenseurs est critique dans le système de jeu proposé par Laurent Batlles. Non seulement à la perte du ballon, quand très souvent ils se retrouvent à trois contre trois - un déséquilibre assumé par le staff et déjà connu par les supporters et les adversaires. Mais aussi à la construction, comme on pu le remarquer contre le Paris FC, une équipe qui avait fait le choix de ne pas presser les défenseurs stéphanois, mais leur bloquer les possibilités de passe.
 
Un premier exemple commence après 11 minutes de jeu, avec le ballon qui circule de gauche à droite, de Pétrot jusqu'à Appiah, via Sow :
 
 
Si les trois défenseurs des Verts sont disposés sur la largeur, c'est aussi le cas des trois milieux, qui s'écartent, car les latéraux sont des ailiers, très haut sur le terrain. C'est Bouchouari, excentré à droite, qui reçoit le ballon, cherché tout de suite par un adversaire. Les Parisiens ne pressaient pas les défenseurs, mais cherchaient à empêcher toute passe vers les milieux.
 
 
Bouchouari repique vers l'axe et sous le pressing adverse joue en arrière avec Appiah, qui redonne à Sow. Fomba s'excentre à droite, les trois milieux stéphanois se disposent toujours sur la largeur. Et comme Sow n'est pas du tout attaqué...
 
 
... il remonte balle au pied, cherchant une solution. Qu'il ne trouve pas et, quand un adversaire sort du marquage de Bouchouari et le presse, il force une passe verticale, sans destinataire.
 
Deux minutes plus tard, une autre attaque stéphanoise démarre à partir de Larsonneur, avec la même disposition sur la largeur des défenseurs et milieux :
 
 
Sow utilise Lobry en point d'appui, ce dernier lui rend le ballon, pressé par un adversaire. Le jeune défenseur ne sait pas quoi faire, il veut jouer avec Appiah, change d'avis, se retourne...
 
 
... monte un peu avec le ballon et ose une passe verticale, qui cherche Lobry. Qui lui rend de nouveau le ballon et la responsabilité d'orienter le jeu revient encore une fois sur Sow :
 
 
Laurent Batlles, au bord du terrain, lui fait signe de jouer avec Appiah, mais le jeune défenseur décide de tenter une passe lobée improbable à destination de Bouchouari. Facilement lue et interceptée par un adversaire...
 
 
... et Laurent Batlles hausse les bras désabusé. La suite de l'action se conclut par l'égalisation parisienne.
 
Un dernier exemple commence peu avant la demie-heure de jeu, avec les défenseurs stéphanois qui se passent le ballon sur la ligne médiane :
 
 
D'Appiah à Pétrot et de retour à Sow, les angles de passe vers l'avant sont fermés, donc le jeune défenseur monte balle au pied...
 
 
... avant de se retourner et redonner le ballon à Appiah. Le ballon circule de nouveau vers la gauche, où Pétrot décale Bouchouari, collé à la ligne de touche :
 
 
Les milieux stéphanois étaient distribués sur la largeur et excentrés, le jeu peut enfin être développé dans un couloir. Le ballon arrive à Nkounkou...
 
 
... qui joue en arrière avec Pétrot, qui redonne à Sow. Qui, sans idée, essaie une longue transversale à destination de Cafaro :
 
 
Ballon facilement lu par un défenseur, les Parisiens peuvent partir en contre, et Laurent Batlles lève encore les bras, désabusé.

Conclusions

Malgré les difficultés à la relance en première mi-temps - corrigées après la pause - les Verts ont dominé leur adversaire, ont imposé leur jeu et se sont logiquement imposés. Ils ont concédé deux buts et quelques autres occasions sur les phases de transition, mais ils ont aussi eu pas mal d'occasions non converties, en plus des quatre buts marqués (certes, avec de la réussite). Bref, le résumé typique de ce que le staff stéphanois attend d'un match.