Formé à l'ASSE, le latéral droit des Chamois Niortais Dylan Durivaux s'est confié à Poteaux Carrés avant de recevoir les Verts en match de clôture de la phase aller du championnat de L2 ce lundi 16 janvier.


Dylan, comment abordes-tu ce match contre club formateur ? T’avais coché tes retrouvailles avec les Verts ?

Bien sûr ! Dès que le calendrier est sorti, j’ai regardé directement les dates de nos rencontres contre Saint-Etienne. J’ai scruté en premier le match où je viendrai à Geoffroy-Guichard. J’allais dans les tribunes de ce stade depuis que j’étais tout petit. Quand je vais revenir début avril à Sainté ça va faire bizarre car si tout va bien je serai sur le terrain. Ensuite j’ai regardé quand était programmée la réception des Verts, ça va arriver lundi.

Je suis content d’affronter Sainté même si malheureusement pour eux et pour nous on est un peu dans la même situation, dans la zone de relégation. Je serai heureux de retrouver des collègues avec qui j’ai joué sous le maillot vert. Cette rencontre qui va clôturer la phase aller de ce championnat de L2 va également me donner l’opportunité de retrouver l’entraîneur qui m’a lancé dans le football d’adultes, qui m’a lancé en équipe réserve de l’ASSE. Je serai ravi de le revoir.

Quel a été ton parcours avant de rejoindre le centre de formation de l’ASSE ?

Je suis né à Cannes et j’y ai vécu jusqu’à mes quatre ans, ma famille est du sud. On a quitté Cannes pour la région stéphanoise. J’ai commencé le foot à quatre ans et demi à Andrézieux. Je jouais attaquant et je suis resté dans ce club jusqu’à mes 12 ans. C’est ensuite que j’ai rejoint le centre de formation de l’ASSE.

Qui t’a recruté ?

J’ai été recruté par Razik Nedder qui m’a repéré quand je jouais contre ses équipes. Comme avec Andrézieux on rencontrait souvent Saint-Etienne et que je marquais des buts contre les Verts, je suis venu à l’ASSE faire des tests et ils m’ont pris direct. Je suis arrivé au club en 2013, je l’ai quitté en 2020 au moment où je fêtais mes 19 ans.

Quand as-tu été repositionné au poste de latéral que tu occupes aujourd’hui ?

Mes premières années à l’ASSE, j’ai joué attaquant. J’ai été repositionné à ce poste de latéral assez tard, en U16. A la base, je ne pense pas que Razik m’ait mis là parce qu’il pensait que j’avais plus de chance de percer en pro comme défenseur. En fait j’ai joué mon premier match à ce poste pour suppléer un latéral qui était censé faire un essai mais qui n’est pas venu. C’était un pur hasard. Razik a trouvé que j’ai montré des choses très intéressantes lors de ce match, du coup il m’a laissé à ce poste de latéral.

Razik est un entraîneur qui a beaucoup compté pour toi !

Bien sûr ! C’est un très bon formateur. Il m’a fait franchir des caps. Si j’ai progressé, il y est pour beaucoup. Il a été dur comme il faut avec moi, il n’a pas été méchant. Il y a des périodes où il m’a moins fait jouer mais il a toujours veillé à ma progression. Si aujourd’hui je commence à enchaîner les matches en L2, il n’y est pas pour rien.

En Gambardella, tu as joué le 32e de finale contre Sochaux et le quart contre Lille. As-tu été déçu de ne pas jouer la demi-finale contre Bordeaux et surtout la finale remportée au Stade de France contre Toulouse ? Razik a préféré aligner Jordan Halaimia (actuellement à Feurs en N3) et Mathis Mezaber (présentement en réserve guingampaise en N2).

Le coach a fait ses choix. Bien sûr j’aurais préféré jouer ces matches mais il faut savoir accepter les choix d’entraîneur. Pour la finale, on était parti avec trois joueurs de plus, on avait dormi, on avait fait le voyage, on ne savait pas si on allait jouer. Quand on a appris qu’on ne jouerait pas, on a vite ravalé notre déception, on a motivé ceux qui allaient jouer, on a rigolé ensemble, on a profité. On avait un super groupe. Ce parcours victorieux en Gambardella, ce n’est pas seulement un succès sportif, c’est une belle aventure humaine.

Tu auras vécu avec Razik une longue et belle histoire !

Comme beaucoup de joueurs de ma génération en fait ! Razik, je l’ai d’abord eu en U13. En U14 j’ai eu Philippe Durieu et en U15 j’ai eu Philippe Guillemet. J’ai retrouvé Razik en U16, je l’ai eu en U17, en U19 et en réserve. Quand j’étais dans le groupe réserve de Laurent Batlles mais qu’on descendait pour la Gambardella, on était avec Razik. Je l’ai eu aussi comme coach en réserve ma dernière saison quand il a succédé à Laurent Batlles. Razik, je l’ai eu presque cinq années sur sept en fait !

Que retiens-tu de ton septennat stéphanois ?

Je ne retiens que du positif, quand bien même au final je n’ai pas eu le contrat pro que j’espérais. Je serai toujours reconnaissant de ce que mes formateurs stéphanois ont fait pour moi, si j’en suis là aujourd’hui c’est qu’ils m’ont aidé à progresser et à me construire. Je n’ai pas de regret avec Saint-Etienne, aucune amertume. Ça s’est terminé comme ça s’est terminé. Je les remercie.

Quels sont tes meilleurs souvenirs de ton époque stéphanoise ?

En priorité la Gambardella. C’est le trophée que tout jeune joueur veut remporter et on l’a fait ! On a vécu une superbe aventure, qui nous laissera des souvenirs à vie. Quand on a présenté le trophée à Geoffroy-Guichard, on a été acclamé, ça a été incroyable. La saison d’après, ma dernière à l’ASSE, j’ai eu ma première convocation en équipe de France. C’était en février 2020, juste avant le Covid. J’avais joué en sélection U19 contre le Portugal.

Dans mes meilleurs souvenirs, je citerai également quand j’allais voir les matches de l’équipe première dans le Chaudron. L’ambiance de Geoffroy-Guichard, c’est vraiment quelque chose ! Quand j’étais petit, avec la famille on allait surtout voir le derby car c’était LE match de l’année. J’ai été ramasseur de balle quand on était en Europa League.

L’ambiance des derbys m’a particulièrement marqué. Je garde aussi en mémoire le match que le PSG a joué à Geoffroy lors de ma dernière saison à l’ASSE. Paris avait aligné la grosse équipe. Il y avait des stars sur le terrain : Neymar, Mbappé...

Aholou, Boudebouz…

Aussi ! Mais je me souviens surtout que le spectacle était dans les tribunes car les Magic Fans fêtaient leur anniversaire. Il y a eu des feux d’artifices les dernières minutes du match, notamment lorsque Mbappé a marqué le 4e but parisien devant le kop nord. Le stade était en feu, il y avait vraiment une ambiance incroyable. Le PSG avait gagné haut la main mais c’était la fête dans le stade. Où ailleurs qu’à Geoffroy-Guichard on verrait ça ?



Mes années vertes, c’est aussi ça, les moments forts que j’ai vécus depuis les tribunes ! C’est pour ça que j’attends vraiment le moment où je pourrai jouer dans ce stade, même si je sais qu’actuellement l’ambiance est bien moins festive que celle que je viens d’évoquer. Début avril, je ne porterai pas le maillot vert mais celui de l’adversaire. Mais c’est sûr que c’est un rêve de jouer dans ce stade. Tous les joueurs ont envie de fouler la pelouse du Chaudron !

Lundi soir, tu vas retrouver un de tes copains vainqueurs de la Coupe Gambardella ! En replongeant dans nos archives, on s'est remémoré que vous aviez remporté ensemble en U13 le tournoi des Présidents en 2014.

Ah tu es remonté loin ! (rires) C’est vrai que j’ai joué beaucoup de matches avec Aïmen Moueffek, on est de la même génération 2001 et on a joué ensemble dès la préformation. Aïmen, c’est vraiment un super mec et un super joueur. J’espère qu’il ne sera pas aussi fort qu’il peut l’être contre nous. Il vient d’enchaîner trois titularisations, je suis content pour lui. Le pauvre, il a eu beaucoup de pépins physiques lors de ses années de formation. J’ai de bonnes relations, on échange sur les réseaux sociaux et on se parle de temps en temps. J’aime sa mentalité, c’est un guerrier, il ne lâchera rien. Sur le terrain, il est prêt à se tuer pour l’équipe. Il a des qualités physiques, il a toujours été au-dessus dans ce domaine. A la récupération, dans les sorties de balle, il s’impose physiquement, il a un bel abattage. Il est en train de s'affirmer dans l'entrejeu stéphanois, c'est bien !

Vous serez les deux seuls vainqueurs de la Coupe Gambardella sur le terrain lundi soir car Tyrone Tormin semble avoir disparu de la circulation. Il avait fait une douzaine d’apparitions la saison passée chez les Chamois mais n’a pas été convoqué une seule fois cette saison dans le groupe pro. Est-il blessé ?

Non, il va bien. Ce sont des choix sportifs. C’est compliqué pour lui, il a juste joué en réserve cette saison [7 matches de N3, ndp2]. J’ai une super entente avec lui, on est souvent ensemble. Mais voilà, dans le foot, il y a des choix de coach.

Vous aviez eu l'occasion de jouer ensemble sous les ordres de Laurent Batlles. Que retiens-tu de ta collaboration avec l'actuel coach des Verts ?

J’en garde de très bons souvenirs, c’est un excellent coach. Il a été important pour moi car c’est le premier coach qui m’a fait jouer dans le football seniors. J’avais 17 ans. C’était lors d’un match de N2 à Nîmes, on avait gagné 3-0 grâce à un triplé de Vagner. J’avais joué piston droit, c’est l’un des meilleurs matches que j’ai joués avec la réserve. J’ai passé un cap dans la maturité dans le jeu grâce à Laurent Batlles. Passer du monde juniors au monde seniors, c’est le cap le plus dur. Après ce match du mois d'août j’ai eu le coach pendant un an car j’avais intégré pleinement le groupe réserve qu’il avait avant de partir à Troyes. Laurent Batlles, c’est un entraîneur avec beaucoup de compétences, de connaissances et beaucoup de franchise. C’est ça qu’il faut dans le foot. J’ai beaucoup apprécié de jouer sous ses ordres.

Tu as performé en réserve aux côtés de joueurs un peu plus âgés que tu vas recroiser lundi soir.

Oui, ça va me faire plaisir de les revoir, ils m’ont bien encadré à l’époque. Dylan Chambost et Léo Pétrot faisaient partie des cadres de l’équipe, ils étaient capitaine et vice-capitaine. C’étaient les leaders de l’équipe, ils étaient irréprochables. Ils avaient les valeurs du club. Ce sont des purs produits du club, je suis content qu’ils y soient revenus, ça leur fait du bien. Ils sont régulièrement titulaires cette saison chez les Verts.

Leur parcours te donne-t-il des idées ? Revenir à Sainté, ça te dirait ?

Si l’occasion se présente, on verra, on réfléchira. Mais ce n’est pas d’actualité. Pour l’instant je suis bien à Niort. Je suis content de ce qu’ils ont fait pour moi. Les Chamois Niortais m'ont donné ma chance, je me sens bien dans ce groupe. Après, on ne sait pas de quoi est fait la suite. On verra où ma carrière me mène. Je ne me prends pas la tête avec ça. Le plus important, c'est d'être performant avec Niort pour aider le club à se maintenir. 

Dylan Chambost et Léo Pétrot ne sont pas les seuls de tes anciens coéquipiers stéphanois que tu vas revoir à René-Gaillard…

Non, il y en aura plusieurs autres. J’ai connu Louis Mouton, qui a un an de moins que moi. Je suis arrivé en même temps que lui au club. On a été voisin, on allait à l’école ensemble. Il joue un peu moins depuis quelques matches mais il a quand même eu pas mal de temps de jeu cette saison. J’ai joué avec Mickaël Nadé, c’était un grand pour nous, c’est bien qu’il soit encore au club. J’ai joué aussi avec Saidou Sow et j’ai eu l’occasion de côtoyer des jeunes comme Abdoulaye Bakayoko. Quand je redescendais en U19, les jeunes étaient là.

Je ne le reverrai peut-être pas lundi car il y a eu pas mal de changements à son poste et qu’il a reculé dans la hiérarchie, mais j’ai eu l’occasion aussi d’évoluer aux côtés d’Etienne Green. C’est un pur produit du club, il y est depuis qu’il est petit. Il n’a pas fait d’autres clubs hormis Veauche au tout début. Sa situation sportive est devenue compliquée, c’est dommage pour lui. C’est le foot malheureusement, il connaîtra des jours meilleurs.

Alors que tu avais montré de belles choses sous le maillot et que tu venais tout juste de faire tes débuts en équipe de France U19, tu as quitté le club. Que peux-tu nous dire sur les circonstances de ton départ ?

Quand je suis revenu de l’équipe de France, on avait un match en réserve qui a été annulé. C’était le début de la période Covid. On est tous rentrés à la maison avant de passer des entretiens. Razik m’avait appelé. On a discuté de différents points. Il savait qu’elles étaient mes envies, je souhaitais rester à Saint-Etienne et passer pro dans mon club formateur. Après cette discussion, on s’est dit que la meilleure solution était d’évoluer, de partir de la maison. Plusieurs clubs sont entrés en contact avec moi dont Guingamp. Ça s’est fait rapidement avec l’En-Avant.

L’ASSE ne t’a pas proposé de contrat pro ? Ne serait-ce qu’un contrat d’un comme c’est parfois le cas avec des joueurs sur lesquels le club a quelques interrogations ? Le fait que tu ne signes pas pro a surpris bon nombre de supporters qui suivent les jeunes. Comment as-tu vécu cette décision ?

Je me suis posé des questions, il y a forcément de la déception. Mais je suis très vite passé à autre chose, je n’ai pas ressassé. Ce qui est fait est fait, j’ai trouvé rapidement un nouveau projet. Je suis parti sans éprouver de regret.

Le club a-t-il motivé sa décision ?

Pas spécialement. On m’a dit que le coach Puel n’avait pas proposé de contrat pro pour moi. C'est lui qui était décisionnaire. D’autres choix ont été faits. A l’époque à mon poste le club avait recruté Yvann Maçon et avait deux autres joueurs sous contrat à mon poste : Alpha Sissoko, qui est parti depuis à QRM et Sergi Palencia, toujours à l'ASSE mais qui ne joue plus.

Que retiens-tu de ton expérience guingampaise ?

C’est la première fois que j’étais loin de mon cocon familial et de mes amis. Ça m’a fait grandir dans la vie de tous les jours. Même si je jouais avec la réserve en N2, j’ai découvert un peu le monde de la Ligue 2 au terme des entraînements. C’était intéressant dans ma construction d’homme et de joueur de découvrir autre chose que Sainté. Je suis resté deux saisons en Bretagne. Guingamp m’avait proposé une prolongation, mais j’aspirais à jouer plus haut qu’en réserve, je me sentais prêt à passer le cap.

Comment as-tu atterri dans la Venise verte ?

J’ai demandé à ce que l’on me trouve une porte de sortie car j'aspirais à jouer en pro. On m’a dit qu’il y avait une opportunité de faire un essai à Niort, j’avais trois semaines pour faire mes preuves avec la perspective de signer pro et d’être dans le groupe de la Ligue 2. J’ai discuté avec ma famille, avec mes amis. C’était une chance à saisir, je l’ai saisie. Mon essai s’est bien passé, j’ai fait des matches de préparation concluants avec les Chamois Niortais et j’ai signé pro. C’est mon premier vrai contrat pro. A Guingamp j’ai eu un contrat d’un an de stagiaire pro suivi d’un an de contrat pro mais j'étais cantonné à la réserve.

Quel bilan fais-tu de tes premiers mois à Niort ?

Il m’a fallu un temps d’adaptation, je savais que ce serait le cas. On ne passe comme ça de la N2 à la L2 en un claquement de doigts. Très tôt dans la saison, il y a eu du mouvement sur le banc. Sébastien Desabre a quitté le club au bout de deux journées, ça a un peu tout bouleversé mais je me suis toujours accroché, j’ai continué de travailler. Après le départ du coach, son adjoint Ande Dona N'Doh a assuré l’intérim trois semaines puis Rui Almeida est arrivé début septembre. Il m’a fait faire mes débuts en professionnel le 22 octobre pour la réception de Dijon. J’étais titulaire pour ce baptême du feu et on a gagné 1-0.

Après j’ai enchaîné avec la Coupe de France, j’étais à nouveau dans le onze de départ et j’ai fait une passe décisive sur notre but victorieux contre Mérignac. J’ai ensuite joué à Laval, on a perdu 2-1. Contre Nîmes, j’étais remplaçant. Et depuis cinq matches j’ai enchaîné les titularisations, que ce soit en Championnat (Metz, Pau, Rodez) qu’en Coupe (Bergerac et Granville). On verra si je poursuivrai sur cette lancée contre les Verts mais sur les 9 dernières rencontres j’en ai jouées 8. C’est intéressant mais j’ai bien sûr conscience que rien n’est acquis. Il faut toujours remettre le travail sur l’ouvrage.

Tu joues toujours latéral droit dans une défense à quatre ?

Jusqu’ici, c’est en effet le poste que j’occupe. Je suis capable de jouer latéral gauche ou piston dans un autre schéma tactique. Joris Moutachi est un latéral droit qui peut jouer à gauche. En fait, à jouer latéral cette saison en Ligue 2, on est trois à Niort. L’arrière gauche c’est Lenny Vallier. Il joue tout le temps mais quand il a un pépin ou une absence, on peut dépanner à gauche.

Pour les supporters stéphanois qui ne connaitraient pas encore, comment te décrirais-tu en tant que joueur ? Quels sont tes axes d’amélioration et des qualités ?

Un de mes axes de progression, c’est la concentration. C’est le lot des jeunes joueurs, on est perfectible dans ce domaine car on sait qu’au niveau professionnel un petit manque de concentration peut se payer cash. Mes qualités, c’est de ne jamais rien lâcher sur un terrain. J’ai un physique (1m78, 74 kg) qui me permet d’être assez costaud défensivement et je suis un latéral qui aime bien apporter offensivement.

Quand on t’a croisé furtivement cet été au Tournoi européen U21 de Ploufragan où tu étais venu voir tes anciens coéquipiers stéphanois et guingampais, tu nous as donné l’impression d’avoir pris de la masse depuis tes vertes années.

Ah mais j’ai grandi, hein ! Je t’assure que je ne fais pas trop de muscu. Je n’ai pas envie de trop prendre. Je suis moins filiforme que certains latéraux évoluant dans le foot pro mais je cours vite et je souhaite garder cette qualité de vitesse car elle est vraiment utile à ce poste qui requiert de répéter les efforts à haute intensité.

Quel bilan fais-tu collectivement de cette première moitié de cette saison des Chamois Niortais ?

La première moitié de saison s’achèvera par ce match contre Sainté, on espère finir sur une bonne note cette phase aller du championnat et poursuivre sur notre lancée actuelle car on n’a plus perdu depuis notre match à Laval de début novembre. Je trouve que notre effectif a vraiment beaucoup de qualités. On a des joueurs d’expérience comme Charles Kaboré, Mathieu Michel, Bryan Passi. On a des joueurs qui ont l’expérience de la Ligue 2 depuis plusieurs années. On a aussi beaucoup de jeunes joueurs de qualité dans notre effectif.

Comptablement, on a pris 17 points en 18 matches, on est actuellement dans la zone rouge mais on est sur une bonne dynamique. On avait démarré la saison par une victoire à Annecy mais ensuite après notre lourde défaite contre Bastia il y a eu le départ du coach. On a connu une période d'intérim et Rui Almeida n’est arrivé que pour la 8e journée. Il lui a fallu un peu de temps et c’est bien normal pour mettre ses idées de jeu en place. Ses idées de jeu prennent forment peu à peu. On a bien bossé pendant la trêve de la Coupe du Monde, on est sur une bonne dynamique. Sur nos neuf derniers matches officiels, on n’a qu’une défaite. On est sur une bonne série, il faut continuer comme ça.

En quoi consistent les idées de jeu de Rui Almeida ?

C’est un coach qui met beaucoup l’accent sur la rigueur défensive à toutes les lignes. En Ligue 2, c’est important les défenses, on sait que c’est un championnat assez ouvert. On voit que les trois premiers du classement sont les trois équipes qui ont pris le moins de but. On a vécu une période où on en prenait pas mal mais ça mieux depuis deux mois, pourvu que ça dure !

Niort a l’antépénultième défense (seuls les Verts et les Tango ont encaissé encore plus de buts) et la dernière attaque (seulement 15 pions claqués, soit 10 de moins que Sainté). Les Chamois se procurent pourtant pas mal d’occases, vous ne mettez pas le but devant le but.

Non, non. C’est vrai que nos stats offensives ne sont pas impressionnantes mais je trouve qu’on s’améliore. On se crée des situations, on peine parfois à les convertir. Mais ces derniers temps on marque plus qu’on n'a pu le faire par le passé. C’est vrai que de la mi-septembre à la mi-octobre on a connu une série de cinq matches sans but marqué. Mais on a quand même marqué six buts sur nos trois derniers matches, c’est encourageant. Et si on gagne tous nos matches 1-0, ce n’est pas grave d’être la pire attaque.

On l’a relayé dans les potins, Le Courrier de l’Ouest a mis en exergue cette semaine la Boutobba-dépendance. Qu’en penses-tu ?

Bilal Boutobba est un super joueur, assurément l’un des meilleurs joueurs offensifs de la Ligue 2. Il a d’énormes qualités mais tout notre groupe a des qualités. Maintenant, il est vrai que Bilal est un top joueur. Il peut aspirer à jouer plus haut. C’est un joueur très technique, il marque beaucoup de buts. Il peut occuper plusieurs postes offensifs.

A quelle adversité t’attends-tu lundi soir ?

On sait qu’il aura une belle équipe en face. Recevoir Sainté pour clôturer cette 19e journée, c’est une belle affiche. Il y a aura du monde à René-Gaillard, il y aura une belle ambiance. Même en dernière position, l’ASSE reste un adversaire prestigieux, un nom du football français qui attire le public. Mais on se doit d'être pragmatique, ce sera avant tout un match important entre deux équipes qui luttent pour le maintien en Ligue 2. On s’attend à une belle adversité. Si on reste sur une belle série d’invincibilité, on aura face à nous des Stéphanois qui ont pris quatre points sur les deux derniers matches. On gardera nos principes, nos valeurs, on va faire le maximum pour décrocher une victoire.

Quand le calendrier est sorti, tu t’attendais à devancer les Verts le soir avant de les défier à René-Gaillard ?

Je savais que ça allait être difficile. Une relégation n’est jamais facile à digérer et en plus l’ASSE a démarré avec trois points de moins que les autres. Après, on sait très bien que dans le foot tout peut arriver. Je n’avais pas pensé au fait que Sainté serait devant ou derrière nous avant la confrontation entre les deux clubs. Je pensais surtout à la date du match. Le classement est ce qu’il est actuellement mais on sait que la saison est encore très longue, on va tout juste finir la moitié lundi.

Restes-tu un observateur attentif de ton club formateur ? T’arrive-t-il de regarder les matches des Verts ?

Bien sûr ! Saint-Etienne joue souvent en ouverture des journées de championnat voire en fermeture, du coup je regarde souvent les matches des Verts. Bien sûr je suis plus particulièrement les prestations de mes anciens collègues du centre de formation. Au vu de ce qu’ils produisent, c’est un peu surprenant de voir les Verts à cette dernière place. Mais on sent que cette équipe a les moyens de se sauver. Les Verts, c’est un club emblématique quand même ! La lutte pour le maintien va être âpre, je ne sais pas à combien de points ça va se jouer. Personnellement je reste confiant, on a un bon groupe et je pense qu’on a largement les qualités pour se maintenir en Ligue 2, quand bien même on sait que quatre équipes seront reléguées en National à la fin de saison.

Ton prono pour lundi soir ?


Malheureusement pour Saint-Etienne, j’espère une victoire 1-0, ou sur tout autre score en fait !

On a vu que tu as déjà marqué à René-Gaillard cette saison, en N3 contre Libourne. Promets-nous de ne pas récidiver contre Sainté !

Non, je ne peux pas vous promettre ça ! Il y aura des copains en face mais je suis un compétiteur. On est en Ligue 2, là, c’est une question de survie ! Si j’ai une occasion de marquer, même si c’est Sainté en face, j’essaierai de la convertir. Marquer mon premier but en pro contre les Verts, ce serait un truc de fou quand même !

C’est ça le scénario idéal Dylan : tu marques contre les Verts un but d'anthologie lundi mais Sainté l’emporte 2-1. OK ?

Non, ce n’est pas le scénario idéal. L’idéal, ce serait qu’il y ait 1-1 jusqu’à ce que je mette le but victorieux à la 89e !

Que le ciel ne t’entende pas mais merci pour ta disponibilité Dylan !