Lancée dans une course effrénée pour remonter (au classement) et pour espérer monter (en Ligue 1), l’A.S. Saint-Etienne a repris son destin en main le week-end dernier et livre une lutte qui s’annonce acharnée face à Angers. Le calendrier des deux clubs est une donnée primordiale pour évaluer les perspectives de fin de saison.
Les calendriers à l’état brut
Parmi les deux concurrents qui se dégagent pour accompagner directement Auxerre en Ligue 1, chacun joue 4 fois à l’extérieur et 3 fois à domicile. Pourtant, Sainté finira sa saison à l’extérieur alors que les Scoistes le feront à Raymond-Kopa. Malgré cela les rencontres des Verts à l’extérieur s’annoncent abordables. En effet Dall’Oglio et ses hommes iront sur les terres du 13e de Ligue 2 en moyenne. Hormis Guingamp (8e), ils ne joueront que des équipes actuellement hors top 10 (Ajaccio, Grenoble, QRM). A contrario, les Verts recevront le 8e de Ligue 2 en moyenne (Bordeaux, Caen et Rodez). Les Foreziens seront donc forcés de performer à domicile.
En tout et pour tout, l’ASSE jouera en moyenne le 10,85e. Un calendrier favorable. Du côté d’Angers, sur le papier, le calendrier est encore plus avantageux, aidé par un calendrier à domicile (Troyes, Annecy et Dunkerque) qui ressemble à une autoroute. Leurs voyages s’annoncent aussi à leur portée, puisque ils feront face au 10,25e (Grenoble, Guingamp, PFC, Annecy). Cette moyenne reste particulièrement rehaussée par le déplacement à Annecy actuel 16e. En comparaison aux Verts, ils possèdent un calendrier plus favorable de 0,68 point (11,57e) ce qui représente une marge significative.
Une décorrélation de la théorie et de la pratique ?
Une fois le cadre théorique posé, qu’en est-il du cadre pratique ? Le calendrier de l’ASSE peut se découper en deux blocs.
D’abord les matchs face à des équipes pour lesquelles il ne reste plus rien à jouer (Ajaccio, Bordeaux, Grenoble et QRM). Loin de penser que ces 12 points seront une formalité, ils restent largement dans les cordes des hommes de Dall’Oglio d’autant plus si les adversaires imposent un moindre degré d’implication.
Néanmoins les Verts connaîtront un bloc décisif, autant par le moment de la saison que par l’adversité. Il sera matérialisé par la réception du 7e : Caen (J35) et le déplacement chez le 8e : Guingamp (J36), avant la venue de Rodez 5e qui s’annonce aussi décisive qu’électrique lors de la J37.
Contrairement aux Stéphanois, les hommes d’Alexandre Dujeux joueront face à des clubs luttant pour leur survie dans le monde professionnel (Troyes, Annecy et Dunkerque). Alors que ces matchs relèvent la moyenne et laissent croire à un calendrier plus favorable, ils seront sûrement plus difficiles, du fait de l’engagement maximal des deux équipes durant toute la rencontre. Ils ne pourront pas lever le pied car eux aussi connaîtront un enchaînement de trois matchs relevés. Dans un timing presque identique au bloc identifié pour l’AS Saint-Etienne, les Scoistes se rendront à Guingamp (8e) et au PFC (6e) avant de recevoir Pau (9e) entre la J34 et la J36. Finalement le seul match face à une équipe du « ventre mou » pour les Angevins, s’effectue ce week-end, face à Grenoble (11e).
Les dynamiques des deux équipes
En observant les résultats de la phase aller (face aux mêmes équipes) : le Sco est nettement favori. Les 17 points pris sur 21 possible permettraient largement aux Angevins de monter face aux 8 pauvres unités scorées par Saint-Etienne.
Il n’empêche qu’actuellement les deux équipes sont dans une toute autre réalité. À l’approche de la ligne d’arrivée, les Verts ont lancé leur sprint final de loin. Avec sept victoires sur les huit dernières journées, ils ont bouché les quatorze points qui les séparaient des noirs et blancs.
Cette débauche d’énergie précoce va-t-elle leur rester dans les jambes ou au contraire a-t-elle lancé un come-back sans accrocs ?
Réponse au plus tard le 18 mai.
Auteur : Mattis