Sur la route de ses vacances romaines (on a tous un côté Audrey Hepburn), Pilou a quand même trouvé le temps de nous livrer son analyse de la défaite des Verts contre les Sang et Or. Grazie mille !
"On devait rester en bloc compact dès le coup d'envoi. On a vu qu’on n’y arrivait pas et on a donné comme consigne de descendre plus bas. Mais même avec ce bloc plus reculé, on n'a fait que courir derrière eux" a déclaré samedi soir Olivier Dall'Oglio.
On voit dès le début du match que les Stéphanois ont comme consignes de faire du marquage individuel. C'est du 4-1-4-1 contre 3-4-1-2, donc Ekwah sur leur "10" (Fulgini), Moueffek et Amougou sur leur 2 milieux axiaux, nos 3 offensifs sur leur 3 défenseurs centraux, nos latéraux sur leurs pistons. Et donc Nadé et Abdelhamid sur les 2 attaquants. Et a 02:40 on voit une relance des 6 mètres adverses et le pauvre Abdelhamid qui doit suivre son attaquant qui décroche jusqu'à la surface lensoise ! Et qui ensuite doit sprinter pour reprendre sa place en défense centrale quand Lens s'est sorti du "pressing".
Consigne pour "jouer plus bas" donnée, surtout pour les défenseurs. Ce qui veut dire que les Lensois pouvaient arriver lancés, surtout les pistons. Regardez un exemple de "pressing haut" stéphanois, par exemple vers la 6e minute ou même en 2MT (52-53e) : Appiah est bas, loin du piston adverse - ça donne une possibilité pour les Lensois de sortir du pressing et d'éliminer ensuite nos milieux et notre latéral.
Je ne comprends pas le choix du marquage individuel au milieu et ne pas travailler en bloc. Pas dans l'absolu, mais pour notre équipe. Quand tu rabâches sans arrêt que tes joueurs ne gagnent pas assez leurs duels, choisir un plan de jeu (*) qui s'écroule dès qu'un d'entre eux se fait éliminer est risqué et ça donne qu'on "court après eux". Surtout en alignant Amougou, qui montre de très belles choses pour ses 18 ans et son peu de vécu en pro, qui a clairement un gros potentiel, mais qui à l'heure actuelle coûte énormément à l'équilibre défensif de notre équipe, car il se déplace à contretemps, il n'est pas souvent "bien placé".
Finalement, je trouve grave de se féliciter qu'on a su mieux jouer après la pause. Pourquoi pas dès le début du match alors, pourquoi tactiquement on n'a pas été bons qu'après une mi-temps, pourquoi les joueurs n'ont pas mis les ingrédients nécessaires qu'en seconde période ? On veut se maintenir en jouant que la moitié des matchs ?
(*) quand je parle de plan de jeu, je parle défensivement. Offensivement on ne se casse pas la tête : des longs ballons sur Sissoko et puis c'est tout. D'ailleurs ce dernier est énorme dos au jeu et on comprend mieux pourquoi il est préféré à Stassin, qui souffrirait dans cette "animation" offensive.
Auteur : Pilou