Les Verts n’ont pas su concrétiser leur domination et n’ont pas pu se défaire d’Amiens, faisant ainsi du surplace au classement.


Le staff stéphanois a fait le choix d’innover au milieu du terrain pour ce match, alignant Bamba et Fomba à la place de Lobry et Bouchouari, le reste du 11 de départ restant inchangé par rapport au dernier match :
 
 
Les profils des milieux étant différents, les Verts ont évolué plutôt en 3-4-2-1 qu’en 3-1-4-2 - pour faire simple, Fomba était à la hauteur de Monconduit et Bamba à celle de Krasso. Le système a légèrement changé après l’heure de jeu, avec les entrées de Lobry et Bouchouari :
 
 
 
En ce qui concerne l’opposition tactique, elle est bien résumée par les deux entraîneurs, Laurent Batlles (“à partir du moment où on ne termine pas nos actions, la gestion de la transition est très importante. (...) Amiens a bien joué le coup en attendant plus ou moins qu’on perde le ballon très haut pour jouer le coup en contre”) et Philippe Hinschberger (“on sait aussi que Saint-Etienne est coupé en deux et on a dix ou douze balles de contre”). Les Stéphanois ayant un jeu de possession dans la moitié adverse, les pertes de ballon étaient dangereuses, donant des situations de contre. L’enjeu était donc de récupérer très vite le ballon perdu et le rôle des milieux défensifs a été déterminant. Voici quelques exemples.
 
A la 13e minute, l'attaque stéphanoise se déroule à droite, où Bamba joue avec Monconduit :
 
 
Ce dernier change de côté, à destination de Nkounkou, mais le ballon est dégagé de la tête par un défenseur. Les Amiénois peuvent partir en contre...
 
 
... mais c'est sans compter sur Fomba, qui vient de loin, récupère le ballon dans les pieds d'un adversaire et se projette vers la surface :
 
 
Malheureusement, il perd le contrôle avant de pouvoir combiner avec un coéquipier.
 
Un autre exemple, à la 42e minute, commence avec un ballon dans les mains de Larsonneur - on peut observer le positionnement à la même hauteur de Fomba et Monconduit, Krasso et Bamba, respectivement :
 
 
Un long dégagement, et le duel aérien est gagné par Wadji, qui remet à Krasso. Monconduit était monté, les deux échangent des passes...
 
 
... avant que Krasso décale Appiah à droite. Le piston stéphanois déborde avant de centrer...
 
 
... mais son centre est dégagé de la tête par un défenseur. Le ballon est récupéré par les Amiénois...
 
 
... mais la tentative de contre est coupée par Monconduit, qui surgit, intercepte, et se projette ensuite vers la surface. Il essaie de combiner avec Bamba, mais le ballon est perdu.
 
Peu avant l'heure de jeu, juste après l'ouverture du score amiénoise, les Verts ont le ballon à gauche, où Petrot joue une touche avec Bamba :
 
 
Ce dernier joue avec Monconduit, qui redonne le ballon à Petrot. Le défenseur stéphanois ne combine pas avec Nkounkou dans le couloir, il centre directement vers la surface :
 
 
Krasso dévie de la tête à destination de Wadji, mais un défenseur intercepte. Les adversaires posent le ballon par terre et partent en contre...
 
 
... mais Monconduit surgit et récupère le ballon dans le pieds adverses. Malheureusement son contrôle n'est pas bon et le ballon file vers le gardien.
 
Dans les 10 dernières minutes du match, après l'égalisation stéphanoise, une nouvelle touche est jouée par Petrot à gauche :
 
 
Lobry joue avec Monconduit, qui change de côté, à destination de Cafaro, entré plus tôt en jeu à la place d'Appiah. Le piston droit centre dans la surface...
 
 
... mais le ballon est dégagé par la défense. Un Amiénois le récupère, mais avant qu'il puisse se retourner, le contre-pressing stéphanois s'active :
 
 
Monconduit, toujours lui, récupère le ballon et combine avec Krasso, qui avait resserré aussi. Les Verts combinent ensuite dans un petit périmètre...
 
 
... mais la remise de Wadji pour Krasso est interceptée par la défense. 
 

Conclusions

 
Il y a de nombreux exemples de ce contre-pressing (terme utilisé pour décrire la tentative de récupérer le ballon juste après l’avoir perdu). Parfois ça n’a pas fonctionné et les Amiénois sont partis en contre. Mais une fois le ballon récupéré haut a été bonifié - l’égalisation de Nkounkou. Les protégés de Laurent Batlles pratiquent un jeu risqué, en se découvrant - il deviendra payant le jour où ils transformeront les ballons re-gagnés ainsi en de vraies occasions de but et en étant plus tueurs.
En attendant, ils affichent une maîtrise dans le jeu, de la volonté, mais aussi de la confiance, car ça fait deux matchs de suite qu’ils reviennent au score.