Ancien coach des deux prochains adversaires de l'ASSE, dont il a entraîné la réserve de 2005 à 2007, Claude Robin s'est confié à Poteaux Carrés.
A quatre semaines de la fin de contrat, l’Estac t’a mis à pied il y a moins de trois mois, le jour où tu aurais dû diriger ton dernier match de l’équipe réserve.
Oui, le club a pris cette décision car j’ai eu le malheur de dire dans la presse locale [L'Est Eclair du 3 juin, ndp2], l’entraîneur - toujours en place mais sans doute plus pour très longtemps - avait bénéficié de beaucoup de crédit par rapport à d’autres, notamment Bruno Irles dont j’ai été l’adjoint. J’ai dit des vérités qui se sont confirmées depuis. J’ai dit tout haut ce que des gens pensaient tout bas.
Quelle analyse fais-tu de l’Estac à la sauce City Group ?
Je suis plus que perplexe. Tout n’est pas mauvais non plus. Le club survit car s’il n’y avait pas eu une reprise par un gros groupe comme ça, il aurait sans doute disparu. Mais je trouve que l’Estac perd son identité de club. On a l’impression que c’est un gros club, une usine. On oublie la part de convivialité qui prédominait dans ce club. Maintenant ça fonctionne à la tête avec des Anglais qui gèrent ça de loin. Toutes les directives sont données de là-haut, il faut parler anglais, etc. Ça me semble loin du club que j’ai connu. Je ne blâme personne en disant ça, c’est juste une constatation.
Alors que le club était 13e de Ligue 1, ils ont débarqué Bruno Irles je ne sais pas trop pourquoi. Ce sont les joueurs qui commandent ? Je ne sais pas. C’est bizarre. Ils ont installé des gens censés maîtriser la fameuse méthodologie City Group. Moi je peux assurer que je n’ai rien vu du tout. Et pourtant j’étais là ! Il y a quelqu’un qui travaille dans le club, Erik Mombaerts, qui donne toutes les directives. Mais finalement je ne sais pas trop comment fonctionne le club. J’y étais mais je ne sais pas vraiment qui commandite. C’est très flou au final.
Vu de l’extérieur, on ne sait pas vraiment qui fait quoi dans ce club ?
Je te rassure, de l’intérieur je n’y ai pas vu beaucoup plus clair. Ça m’attriste car l’Estac est un club qui a beaucoup compté pour moi. J’y ai passé 10 ans en fait. J’avais rejoint le club en 2007 après mes deux saisons à Sainté. J’y suis resté jusqu’en 2016. Après mes expériences au Red Star, à Dunkerque et à Orléans, j’y suis retourné avec plaisir en janvier 2022 quand on a fait appel à moi pour devenir l’adjoint de Bruno Irles. Retrouver le foot de haut niveau dans un club qui m’est cher, c’était génial. Suite au limogeage de Bruno, j’ai fini la saison avec la réserve. Mais je n’étais pas revenu à Troyes pour entraîner la réserve, ce n’était pas le but.
Ils m’ont mis à pied pour la forme, pour faire passer un message aux autres qui arrivent : « taisez-vous, sinon, voilà ce qui arrive ! » Ils m’ont mis un avertissement. Mais ce qu’on oublie de dire, c’est qu’avec la réserve on a gagné les cinq derniers matches. C’est bizarre, personne ne l’a souligné, personne n’en a parlé. Je pense avoir été un loyal serviteur du club une dizaine d’années mais on m’a mis à pied. On a insisté sur la sanction que le club a prise envers moi sans saluer les performances de la réserve. C’est incroyable et ça montre bien que lorsqu’on ne veut pas voir les choses, on ne les voit pas.
J’ai assuré plusieurs intérims à la tête de l’équipe première, y compris la saison dernière à Brest lors de la 15e journée après le départ de Bruno et avant le parachutage de Patrick Kisnorbo. Ils m’ont proposé d’être l’adjoint de ce dernier mais j’ai refusé. Comme ils ne voulaient pas me virer, ils m’ont proposé de prendre l’équipe réserve. J’ai accepté et j’ai pris du plaisir à entraîner les jeunes en N3. Plusieurs d’entre eux étaient d’ailleurs titulaires lors du dernier match à la maison contre Auxerre. Il y a des jeunes intéressants mais il faut les encadrer, c’est un métier.
En quoi consiste la méthodologie City Group ? Pourquoi ça ne fonctionne pas à Troyes ?
La méthodologie City Group ? Appelle Erick Mombaerts, il va te l’expliquer. Parce que moi, franchement… Je l’ai appliquée puisqu’on m’a demandé de la mettre en œuvre avec la réserve. On va dire que je l’ai appliquée mais en fait j’y ai mis ma sauce aussi. On croit qu’en mettant une méthodologie, en mettant plein de jeunes, on va arriver à quelque chose. Mais c’est faux, en tout cas c’est insuffisant. Il faut savoir construire un groupe et surtout le fédérer. On occulte tout ce côté-là. Et quand on occulte ça dans un club, on est mort, on n’arrivera à rien.
Il y a un côté humain qui est absolument vital dans un club de foot. Quand on le néglige et qu’on pense que simplement avec une méthodologie on peut réussir, on se trompe ! Quand on enlève tout le côté humain, on fait fausse route. La méthodologie en elle-même, elle tient la route, elle est somme toute envisageable. Mais Pep Guardiola, qui est le meilleur entraineur du monde aux dires de tous, avec la méthodologie City qu’il a fait appliquer à son équipe, il a quand même mis 6 ou 7 ans pour gagner la Champions League. Avec les meilleurs joueurs du monde.
A Troyes, avec des jeunes qui sont en devenir, l’Estac est actuellement 16e de L2. La méthodologie c’est bien beau mais un club ne peut pas reposer que sur une méthode. A mon avis, l’équipe troyenne actuelle n’est pas assez harmonisée. De mon point de vue, des jeunes ont été propulsés trop tôt dans ce groupe et ils ne sont pas si bien encadrés que ça. Je les ai eus en réserve les cinq derniers mois de la saison dernière et on a su enclencher une bonne dynamique. On a enchaîné les succès. Avant c’était le King qui les entraînait, Monsieur Mombaerts…
Laurent Batlles a été invité à quitter l’Estac à la trêve hivernale de la saison 2021-2022 alors que le club était 15e de L1. Tu es bien placé pour le savoir, son successeur a été viré en novembre 2022 après 15 journées alors que l’Estac était 13e de L1. A l’heure où on se parle, sans doute plus pour très longtemps, Patrick Kisnorbo est toujours en place malgré son effroyable bilan : 19 défaites, 11 nuls et seulement 2 victoires.
Oui, tous les entraîneurs ne sont pas logés à la même enseigne dans ce club. Laurent Batlles avait fait monter le club et quand ils l’ont remplacé, le club était loin d’être dans une situation catastrophique. Je n’ai pas trop compris pourquoi il est parti à l’époque. Il avait réussi à faire monter le club, il savait fédérer. C’est peut-être pour ça qu’il n’est pas resté… Ils ont nommé Bruno Irles, que j’ai secondé. On a appris à se connaître, ça allait de mieux en mieux.
On dit que Bruno est un peu clivant mais c’est une carapace. Il a réussi à maintenir le club dans l’élite et serait très probablement arrivé à le faire la saison dernière si on ne l’avait pas viré au bout d’un tiers de championnat alors qu’on était 13e. C’est quelqu’un d’intelligent et je suis convaincu qu’on aurait pu se maintenir si on nous avait laissé bosser plus longtemps. Mais voilà, le couperet est tombé. C’est City qui décide tout. On ne sait pas vraiment qui, on ne sait pas vraiment où.
Ils ont décrété que Patrick Kisnorbo était l’homme de la situation. Il n’y est pour rien, ils l’ont fait venir pour appliquer une méthodologie soi-disant. Quand une méthodologie ne marche pas, à un moment donné, il faut quand même essayer de changer un peu des choses, non ? A quoi bon s’acharner à imposer une méthodologie si elle n’est pas probante ? Il n’y a pas de honte à se remettre en question, à se montrer pragmatique. Quand durablement ça ne marche pas, pourquoi s’obstiner ?
Certains jeunes ne sont pas encore aguerris et se retrouvent en difficulté dans ce championnat de Ligue 2 qui est très compliqué. Il faut leur donner leur chance mais les accompagner par des cadres de valeur. Hélas il n’y a rien de tout ça. Je ne comprends pas. On ne comprend pas. Ils nous ont demandés de se maintenir, on se maintenait. Après ils nous ont dit qu’il y avait une méthodologie à appliquer, on a essayé de la mettre. Ils ont écouté les joueurs, Bruno a dû partir. Un nouvel entraîneur est venu pour appliquer la méthodologie et ça ne fonctionne pas.
Longtemps soutenu par City Group, Patrick Kisnorbo va sans doute finir par sauter peut-être dès ce week-end. Que penses-tu de son homologue stéphanois Laurent Batlles ?
Je ne le connais pas personnellement mais j’apprécie beaucoup Laurent Batlles. Je me souviens qu’on s’était affronté quand il débutait sa carrière d’entraîneur à l'ASSE, il était alors l’adjoint de Thierry Oleksiak. Il était un peu impétueux à l’époque mais il a beaucoup appris, je trouve. C’est quelqu’un qui sait fédérer, et pour moi c’est une qualité énorme dans le football actuellement. Il faut lui laisser du temps, certainement. Il sait fédérer un groupe, c’est une grosse qualité.
C’est très bien qu’il ait été maintenu en poste même quand les résultats n’étaient pas là. On connaît tous le contexte stéphanois, c’est très compliqué depuis quelques années dans ce club qui a fini par descendre en L2 et qui se retrouve à devoir se battre dans ce championnat loin d’être évident. Personnellement, je trouve que Laurent Batlles ne s’en tire pas si mal. Des journaux ont prétendu qu’il était sur la sellette, qu’il avait été lâché par le groupe. On voit bien qu’il n’en est rien et que le groupe est derrière lui.
A Troyes, tu as côtoyé un joueur formé à l’ASSE que Laurent Batlles a recruté dès son retour à Sainté.
Oui, j’ai été très content de travailler avec Dylan Chambost. Un bon joueur et un garçon vraiment très, très bien. J’adorais sa mentalité. C’est un mec qui a moins joué avec Bruno qu’avec Laurent Batlles mais qui ne se plaignait jamais. Dylan travaillait, il était toujours positif. J’ai le souvenir d’un milieu de terrain qui avait un pied gauche extraordinaire.
Dylan est un garçon qui n’est pas avare d’efforts, il aime courir. Ce n’est pas forcément le joueur que tu remarques le plus sur un terrain mais il sait faire jouer les autres. C’est une qualité importante à mes yeux. Il restait toujours après les entraînements pour en faire plus. J’ai beaucoup de bon souvenirs, je restais souvent avec lui pour tirer les coups francs. Il a un super état d’esprit. Je ne l’ai pas côtoyé très longtemps mais j’ai beaucoup d’estime pour lui.
Depuis un mois il a retrouvé chez les Verts Florian Tardieu, avec qui il était en monté en Ligue 1 sous les ordres de Laurent Batlles. Que peux-tu nous dire sur Flo ?
C’est le plus, le joueur plus. C’est un garçon jovial, qui apporte beaucoup dans un groupe, du dynamisme notamment. C’est surtout quelqu’un qui sent le football, qui est passionné de foot. Ils sont rares maintenant les vrais passionnés de foot comme Florian. Il aime le foot pour le foot. Ça se voyait qu’il avait des affinités avec Laurent Batlles, c’était un joueur capital dans son effectif à Troyes. C’est tout sauf surprenant de les voir à nouveau travailler ensemble à Sainté.
J’aimais Florian Tardieu avant même qu’il ne s'illustre à Troyes. Je le suivais quand il jouait à Sochaux car je n’habite pas loin, à Vesoul. Je le connaissais déjà et il m’avait tapé dans l’œil, je savais toutes les qualités qu’avait ce garçon. J’ai appris à connaître l’homme quand je l’ai eu à l’Estac et je n’ai pas été déçu. C’est une bonne personne et un pur amoureux du foot. Il met beaucoup d’entrain dans un groupe, il est tout le temps positif avec son accent sudiste.
Florian Tardieu est un bon garçon et c’est quelqu’un qui a une technique au-dessus de la moyenne. Il est capable de voir loin, de voir juste. Il a beaucoup d’abattage, c’est un joueur généreux, un rouage essentiel de l’équipe. Il a le sens du collectif. Il sait orienter le jeu, stabiliser une équipe. Florian a de bonnes qualités de pied, c’est un joueur très important dans un groupe et on voit qu’il a déjà apporté un vrai plus à cette équipe stéphanoise.
Il ne sera pas de trop pour aider les Verts à s'extirper de la Ligue 2 et retrouver l'élite. Quel regard portes-tu sur la L2 ?
C’est un championnat très homogène, encore plus que les autres années. Et ça illustre ce que je viens de te dire. Quand tu mets un peu d’humain dans le foot, tu te retrouves avec un Stade Lavallois actuellement leader du championnat. Pourquoi Laval est en tête du championnat ? C’est la vraie question à se poser. Pourquoi ? Parce qu’il y a un groupe, on sent quelque chose, une vraie équipe, des mecs qui prennent du plaisir à jouer ensemble.
Et à mon avis on occulte ça maintenant en en faisant des tonnes sur la tactique, des projets de jeu à n’en plus finir. Tu verras, à mon avis bientôt les gens ils joueront avec des oreillettes. «Faut que t’ailles à droite, faut que t’ailles à gauche ». Si ça se trouve ce sera comme ça le foot dans dix ans. Ça fait peur, hein ? Laissons libre cours au jeu, préservons la spontanéité du football. A Laval, ils ont un entraîneur qui fédère, un staff qui fédère.
On devrait se poser la question « pourquoi Laval ? » mais personne ne se la pose. Et c’est pareil pour Brest en Ligue 1. Quand j’entraînais Dunkerque, on est monté en L2 en 2020 alors qu’on avait l’un des plus petits budgets de National. Mais j’avais un groupe de mecs extras, j’étais sûr de mes joueurs. On s’est sauvé l’année d’avant et on monte ensuite car on avait un groupe avec des qualités sportives bien sûr mais aussi et surtout avec beaucoup de cœur, de grosses qualités humaines.
Sainté va justement recevoir Dunkerque mercredi prochain. Quel bilan fais-tu te des deux saisons passées là-bas ?
Le bilan est bon car la première saison on s’est maintenu dans la difficulté en National et la saison suivante on est monté en L2. J’aurais bien sûr aimé poursuivre l’aventure. La blessure n’est toujours pas complétement refermée, j’ai toujours ça dans la tête. Qu’on soit monté avec ce groupe, pour moi, ce n’est pas une surprise. Ça l’a été pour les gens mais pas pour moi. Ça a été beaucoup plus dur de sauver le club en National la première saison. Le club avait 3 points en 10 matches, beaucoup le voyaient déjà condamné en N2. Si j’ai bien fait quelque chose, c’est ça.
Je n’ai rien gardé du club en lui-même mais j’ai gardé des contacts avec beaucoup de joueurs que j’ai entraînés à Dunkerque. Ils m’appellent toujours. Je suis notamment toujours en relations avec Demba Tiam, le seul joueur de mon groupe qui est encore au club. Ce défenseur est désormais capitaine. Je l’apprécie beaucoup. Il est monté crescendo et il a explosé. On l’appelait tous Bernardo volontairement pour le bouger car il ne disait rien.
Mais Demba s’est métamorphosé, il a pris confiance à tel point que je l’ai proposé à Bruno Irles pour le prendre à Troyes. Bien évidemment on ne nous a pas écoutés, City Group avait d’autres joueurs en tête. C’est vraiment un bon défenseur, il est capable de rattraper beaucoup de choses et il va très vite. C’est un latéral droit qu’il m’est arrivé d’utiliser dans l’axe. Et là il a rayonné, il a emmené tout le monde. De « Bernardo », il est devenu « la DNCG du vestiaire » car il était le responsable des amendes. Demba, c’est un super type, un gars très attachant.
L’histoire s’est mal terminée pour moi à Dunkerque. Je ne te fais pas un dessin. T’as vu toutes les casseroles qu’il a l’ancien président ? [Jean-Pierre Scouarnec est actuellement poursuivi devant la justice pour malversations, fraude fiscale et blanchiment, ndp2]. Il avait prétexté que je n’avais pas donné ma réponse dans les temps pour prendre un autre entraîneur qui gravitait autour du club, Fabien Mercadal, qui était de Dunkerque et s’était virer du Cercle de Bruges. C’est un grand ami du président. Je n’ai rien vu venir.
Edwin Pindi a succédé à Jean-Pierre Scouarnec à la présidence. Le club a été racheté il y a quelques mois par Amissos, un groupe turc. Dunkerque vient de changer d’entraîneur, ils ont nommé un Portugais, Luis Castro, qui était à la tête de la réserve de Benfica. Les clubs sont rachetés par des groupes étrangers qui s’entichent d’anciens joueurs connus, en l’occurrence Demba Ba, l’ancien attaquant de Newcastle et Chelsea. C’est lui maintenant qui fait la pluie et le beau temps à Dunkerque.
Ils n’ont pas viré Mathieu Chabert de suite car il venait de faire monter le club. Ils attendaient un petit couac pour le virer. Dunkerque n’a gagné qu’un match cette saison mais a fait trois matches nuls et n’est qu’à un point du premier non relégable, qui n’est autre que… l’Estac ! C’est triste de virer un entraîneur qui t’as fait monter au bout de huit journées. Mais quand de nouveaux propriétaires débarquent dans un club, ils veulent souvent placer des hommes à eux.
Dunkerque aura l’honneur de débarquer dans le Chaudron ce mercredi. Tu as bossé deux saisons pour les Verts, que gardes-tu de cette expérience ?
J’en garde un excellent souvenir. C’est gratifiant d’avoir travaillé deux saisons dans ce club mythique. Luc Bruder qui était à l’époque du directeur du centre de formation, m’avait fait venir. Là-bas par contre je suis parti en très bons termes avec tout le monde. Je suis parti par solidarité avec Luc Bruder, qui s’est fait virer. J’ai pris beaucoup de plaisir d’entraîner les réservistes stéphanois.
Lesquels d’entre eux t’ont le plus marqué ?
J’ai bien aimé le petit Eric Bauthéac et Anthony Losilla. J’avais d’ailleurs proposé à l’ASSE que ces deux joueurs signent pro mais le club n’a pas voulu me suivre bien sûr car mon avis ne comptait pas. Eric vient de raccrocher les crampons et il aura fait une belle carrière, notamment en Ligue 1 avec Dijon, Nice et Lille. Toto est toujours en activité. A 37 ans, il est toujours titulaire et capitaine de Bochum en Bundesliga. Il a un état d’esprit exceptionnel et sa carrière est remarquable.
J’ai aussi entraîné un autre joueur qui joue toujours, désormais au Japon : Bafé Gomis. Un excellent attaquant qui aura fait une sacrée carrière ! J’aimais bien aussi Stephen Vincent, qui à un niveau plus modeste a fait une bonne petite carrière. Il l’a finie au Mans. J’ai beaucoup apprécié également Jessy Moulin, et je tiens à lui rendre hommage maintenant qu’il a raccroché les gants. C’était un super gars que j’ai retrouvé à Troyes avec plaisir. Si j’avais repris un club, j’aurais sollicité Jessy, c’est sûr ! Il a beaucoup de dynamisme, il entraîne les autres. C’est important d’avoir des joueurs comme Jessy dans un groupe.
Tu as connu Roland Romeyer et Bernard Caïazzo quasiment au début de leur interminable présidence. Quels souvenirs gardes-tu d’eux et que t’inspire le fait qu’ils soient toujours à la tête du club ?
Je souhaite tous les jours que l’ASSE retrouve son rang. Concernant ces deux personnes, je préfère prendre un joker. Je n’ai pas du tout envie d’en parler. J’ai mon opinion mais franchement… Joker !
Va pour le joker, même si Fruité c’est plus musclé ! Merci pour ta disponibilité.