Même s'ils se sont procurés de très grosses occasions, les Verts n'ont pas su mettre les ingrédients nécessaires pour s'imposer à Laval, contrairement à leurs adversaires...
Même si le système de jeu est resté le même, l'animation offensive stéphanoise a été légèrement différente dans ce match. Si souvent les milieux relayeurs s'écartaient pour apporter du surnombre dans les couloirs (par exemple contre Bordeaux), ça n'a pas été le cas à Laval. Les Verts ont systématiquement cherché à trouver des joueurs entre les lignes adverses, comme on peut le voir sur deux exemples :
Le premier commence juste avant l'ouverture du score adverse, quand le ballon est donné aux défenseurs, pour organiser une attaque. On voit bien sur cette image le système stéphanois, avec deux attaquants axiaux, Krasso et Wadji, deux ailiers, Cafaro et Nkounkou, trois défenseurs et les trois milieux, dont Chambost le plus haut et Monconduit le plus bas.
Appiah échange des passes avec Cafaro à droite, puis joue avec Sow, pour changer de côté. Le ballon arrive jusqu'à Pétrot...
... qui s'appuie sur Monconduit. Le bloc de Laval est en place, en 5-4-1, mais se laisse aspirer par le ballon :
... ce qui libère un espace, bien pris par Krasso, qui décroche et est trouvé par Pétrot. Le décalage est fait et le jeu devient vite vertical :
Krasso trouve Chambost plus haut, qui lance parfaitement Monconduit, qui s'était projeté. Une très belle action collective...
... qui voit Wadji recevoir le ballon à l'entrée de la surface. Malheureusement, il rate son contrôle - une occasion de plus gâchée par l'attaquant, clairement pas dans son meilleur jour.
Cet animation tactique basée sur un jeu vertical vers un milieu situé entre les lignes adverses est encore plus visible un quart d'heure (et un but de chaque côté) plus tard :
Appiah joue une touche à droite et le ballon est transmis jusqu'à Pétrot, à gauche. Il s'appuie sur Nkounkou, qui lui le rend :
Si Monconduit se trouve devant sa défense, ses deux relayeurs se trouvent dans la ligne des milieux adverses, cherchant à trouver une zone qui leur permet de recevoir le ballon :
Ainsi, quand Monconduit reçoit le ballon, il se tourne et chercher devant lui Krasso, Chambost et Moueffek, tous entre les lignes. Il n'essaie pas de jouer autrement - il marche (littéralement) avec le ballon pendant 8 secondes en attendant du mouvement de la part de ses trois joueurs :
La solution arrive vers la gauche, avec Moueffek et Chambost, alors Monconduit passe par Pétrot, qui à un meilleur angle de passe et trouve Moueffek. La suite de l'action est de nouveau un bel exemple de jeu collectif stéphanois :
Moueffek talonne pour Chambost, qui s'était projeté et qui malheureusement ne reçoit pas le ballon proprement après son une-deux avec Krasso...
Conclusions
Les Verts ont continué avec la même animation après la pause, mais l'adversaire avait compris et s'était adapté. Le bloc de Laval est devenu bien plus serré, surtout après avoir repris l'avantage au score et les protégés de Laurent Batlles ont eu du mal à combiner entre les lignes. Ils se sont procurés nettement moins d'occasions qu'en 1MT, quand ils auraient dû tuer le match. Leur défaite est le résultat logique du manque d'adresse en première et d'adaptabilité en deuxième - heureusement, le résultat n'a plus d'importance...