Un des plus impressionnants naufrages collectifs du 21e siècle et de l'histoire du club...


Pour le déplacement à Nice, le staff stéphanois a fait le choix de reconduire la même équipe et la même tactique que lors du précédent match, contre Lille. Après tout, une autre équipe européenne qui joue avec des pistons, qu'est-ce qui peut se passer différemment ? Et si on croyait que ce n'est pas possible de faire pire que le non-match à Brest, les Verts ont démontré qu'impossible n'est pas stéphanois.
 
Les protégés d'Olivier Dall'Oglio ont eu à résoudre un problème tactique classique : comment gérer les couloirs avec une défense à 4 contre une équipe qui joue en 3-4-3, qui prend les pistons adverses ? Voici la réponse stéphanoise :
 
 
Les Verts font un pressing haut, les Niçois envoient le ballon à gauche où leur défenseur central gauche et le piston sont libres. Appiah est au marquage de l'ailier de ce côté, mais il sort prendre le piston adverse, pendant que Davitashvili presse le central : 
 
 
Et Moueffek, le milieu relayeur de ce côté, compense la montée de son latéral. Les Stéphanois ont coordonné leurs déplacements pour ne pas se retrouver en déséquilibre, les trois attaquants adverses sont suivis et le couloir est bloqué :
 
 
Les Niçois envoient donc le ballon vers le côté opposé et les Stéphanois coulissent vers leur gauche, Appiah revenant en défense :
 
 
Comme à droite, c'est le latéral qui bloque le piston adverse, Cornud sort et l'oblige à reculer. Sa montée est compensée par ses coéquipiers, qui suivent tous un adversaire :
 
 
Ceci était l'exemple positif, quand tout a été exécuté comme il fallait, les Verts étant bien en place. Comme le score le montre, ça n'a pas été le cas tout le temps. L'auteur de ses lignes étant présent au stade, l'envie manque pour décortiquer les 4 premiers buts encaissés en détail. Il suffit juste de dire qu'à chaque fois la gestion du couloir gauche a failli : Cornud était soit seul contre le piston et l'ailier (1e but), soit sorti haut sur le piston et pas bien compensé dans son dos (2e et 3e but), soit au marquage de l'ailier et le piston seul dans le couloir (4e but). 
 
Après avoir pris 4 buts en moins d'une demi-heure, tous montrant une grosse faille, le staff stéphanois a décidé de réagir. Trois changements effectués et un nouveau système de jeu en place, une défense à 3 (avec Nadé axe gauche)...
 
 
... deux pistons défensifs, Appiah et Petrot, et seulement deux milieux axiaux, Ekwah et Old. Les Verts ont sécurisé les couloirs et se sont affaiblis dans l'axe : 5 minutes plus tard ils avaient encaissé deux autres buts, les deux suite à des progressions verticales plein axe de la ligne médiane jusque dans la surface...
 

Conclusions

 
Le match contre Le Havre avait montré les difficultés des Verts à gérer une équipe qui joue avec des pistons, surtout en s'entêtant à effectuer un pressing haut - ils avaient pris 2 buts. Le match à Brest,  avait montré ce que le manque d'intensité et de courses donne en Ligue 1 - ils en avaient pris 4. Pour ce déplacement à Nice, le staff et les joueurs se sont donc dit "et si on combinait les deux ?". Et le résultat les a fait entrer dans l'histoire du club....