pitchdobrasil wrote:Ton incompréhension est probablement dûe à un raccourci de langage effectivement dévastateur. « Pas d’augmentation » signifie en fait « pas de VOLONTÉ d’augmentation de la surface corporelle ».
La valeur d'un message n'est pas proportionnelle à sa longueur, merci pour cette précision utile.
Seulement si j'admets une formule dès lors moins pire, je ne suis toujours pas convaincu de son utilité.
Il y a l'effet dévastateur du téléphone arabe mais pas que, sur le fond, cela ne me satisfait toujours pas.
La règle est contact et intention. Si un arbitre relève une intention caractérisée de faire main par sa propre lecture du jeu, on ne va pas plus loin. Il doit siffler faute et il n'y a rien d'autre à rechercher. Les rédacteurs de la loi du jeu proposent ensuite des éléments à prendre en considération pour les cas dans lesquels les arbitres peuvent avoir du mal à déterminer l'intention ou non.
Les critères suivants doivent être pris en compte :
•?le mouvement de la main en direction du ballon (et non du ballon en
direction de la main) ;
•?la distance entre l’adversaire et le ballon (effet de surprise) ;
•?la position de la main n’entraîne pas nécessairement une faute ;
Le mouvement de la main en direction du ballon et non du ballon en direction de la main. Si l'arbitre arrive à le remarquer à vitesse réelle, cela ne trompe jamais, j'ai eu beau réfléchir, je ne vois pas de cas dans lequel si la main se dirige vers le ballon, il n'y aurait pas intention. Éventuellement dans le cas où le joueur ne voit pas le ballon, cela doit pouvoir se produire mais alors très rarement.
A prendre en compte également l'indice de la distance, l'effet de surprise.
Et le rappel global afin que l'arbitre ne tombe pas dans le piège et vide de sa substance la règle de départ du contact et de l'intention : la position de la main n'entraîne pas nécessairement une faute.
A ce moment l'arbitrage français, je ne sais pas quelle en est l'origine exacte, si tu la connais cela m'intéresse : un arbitre respecté dans un manuel de formation, une commission technique d'arbitrage etc... amène son petit supplément qui se veut faciliter la recherche de l'intention.
La première maladresse est que même si la formule possède le "pas de VOLONTÉ", il est très vite escamoté par les praticiens qui retiennent que la position des bras si elle est trop écartée caractérise une faute et oublie la règle de base de l'intention. Un joueur peut avoir les bras écartés sans pour autant chercher à toucher la balle, exemple Subotic, exemple de tout gars en extension de tout gars contrôlant de la poitrine etc... C'est contre ce genre de raisonnement que la règle précise que la position de la main n'entraîne pas nécessairement une faute, sinon la règle d'origine de l'intention est vidée de toute substance.
Ensuite en admettant que le "pas de VOLONTÉ" ne soit pas escamoté dans la pratique. Le but initial des précisions de la règle de l'Ifab est de déterminer l'intention et la formule française propose joyeusement de déterminer une autre volonté. On cherche à aider d'une difficulté en créant une nouvelle difficulté. Toute la pédagogie à la française. En effet comment juger de l'absence de volonté d'augmentation de la surface corporelle ? Le tout en gardant bien à l'esprit que la position de la main n'entraîne pas nécessairement une faute
Et encore, il peut parfaitement il y avoir une faute de main sans augmentation de la surface corporelle, cas de Landrin contre le Psg ily a quelques année, il avait fait pivoter son buste bras collés pour aller à la rencontre du ballon. Le plus drôle est qu'il ne pensait pas faire faute, sans doute n'avait il en tête que cette formule d'augmentation de la surface du corps, seulement celle du texte ne trompait pas, son bras allait en direction du ballon même collé comme un esquimau.
Alors après avoir vu les emmerdements, quels sont les avantages ?
Je n'en vois pas.
Danish propose "Tout à fait, c’est ce qui empêche un défenseur de gesticuler des bras comme un gardien de handball en se justifiant ensuite de bonne foi: « j’ai pas eu le temps d’enlever la main msieur l’arbitre »
Stef : Tu oublies le défenseur suisse de l'ol dont j'ai oublié le nom il y a une dizaine d'années qui se plantait sur sa ligne de but et gardait les bras écartés. Quand un attaquant qui frappait au but tirait sur son bras, il pouvait arguer qu'il n'avait fait aucun mouvement.
Dans le premier cas du gardien de handball, il y aura sans doute mouvement de la main vers le ballon.
Et quand bien même, dans le cas de Stef, cela pourrait être le fait de la chance sans faire de mouvement mais c'est oublier la règle de base qui s'applique à elle seule lorsque l'intention est manifeste, il n'y a pas besoin d'aller chercher plus loin. Le mouvement de la main est un élément servant à se convaincre de l'intention dans les zones grises lorsqu'on hésite. Si un arbitre estime qu'il y a intention, cela est suffisant et écarte toutes les arguties.
Je ne crois pas trop me risquer à garantir que cette formule ne sera jamais reprise et intégrée au texte de loi. Si elle était si merveilleuse les rédacteurs s'empresseraient de l'intégrer au texte. Je ne sais d'ailleurs si elle a fait des émules dans d'autres pays. Nos voisins belges ou suisse se sont ils laissés tenter ?