Les députés augmentent leur indemnité de logement de 33 % article du Nouvel OBs
"C’est l’équivalent d’un smic net : les députés disposeront à compter du mois prochain de 1 200 euros pour se loger à Paris, a-t-on appris ce mardi 15 octobre. La dotation d’hébergement des députés était jusqu’à présent fixée à 900 euros par mois. Le bond (+ 33 % !) a été acté par le bureau de l’Assemblée à la demande des questeurs (...)
C’est cette dotation qui a été réévaluée « pour tenir compte du niveau élevé des loyers parisiens », selon le rapport des questeurs. La somme de 1 200 euros correspond en outre au « montant que le Sénat a retenu depuis 2017 »"« Parmi les 104 bénéficiaires de la dotation d’hébergement au 1er septembre 2019, seuls 7 députés acquittent un loyer inférieur à ce plafond », soulignent les questeurs."
Autrement dit, 97 députés dépassaient le plafond de 900 euros. Ce n’est pas si problématique pour eux, puisqu’ils peuvent imputer le différentiel sur une autre enveloppe, leur avance pour frais de mandat, qui s’élève à 5 373 euros par mois (elle remplace l’ancienne IRFM). Tout cela sans compter l’indemnisation de base d’un député, 7 240 euros brut par mois – les questeurs sont encore mieux lottis, avec en bonus une indemnité spéciale de 5 024 euros.
La questure n’a pas tort lorsqu’elle affirme que la location d’un T1 est très onéreuse à Paris : 1 000 euros en moyenne, charges comprises, pour 30 m2, selon LocSerice.fr.
Les députés peuvent toutefois trouver moins cher en prenant le métro pour se loger en petite couronne : 702 euros en moyenne pour 30 m2. D’autant plus que l’Assemblée leur propose des facilités de circulation – carte RATP gratuite à leur demande, mais aussi notes de taxi (en plus des trajets en train et en avion).
La dotation d’hébergement a coûté au contribuable 634 500 euros en 2018. La hausse de 30 % représentera une dépense annuelle supplémentaire estimée « au minimum à 304 000 euros ». Mais le coût de la mesure pourrait être supérieur, plus du double, « de meilleures conditions de remboursement incitant davantage de députés à opter pour ce type d’hébergement », soulignent les questeurs.
Alors que les députés savent parfois être économes. Ils ont voté l’an dernier une baisse de 57 millions sur quatre ans du budget de l’hébergement d’urgence pour les centres d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS)."
Ben voyons faut pas se gêner !!!
Quand on pense qu'ils ont voté une baisse des allocs de 5 euros par mois en t'expliquant que toue le monde doit faire des efforts
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