La ville de Saint-Etienne
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Re: La mort à petit feu de Saint-Etienne... ?
Chacun ses goûts.
Personnellement, je préfère mille fois vivre dans une ville cosmopolite comme Sainté que dans une ville riche, bourgeoise et indifférente comme Lyon, même si la qualité de vie (transports, services) y est remarquable.
J'ai vécu 3 ans à Tours, bien gentils mais non c'est pas possible, mais j'adore y retourner par contre.
Chaque territoire a sa culture, et il y a des lieux pour lesquels on n'est pas fait, point barre.
Ce que certains qualifient ici de relations superficielles, c'est juste une remarquable capacité d'intégration d'une partie de la population, d'acceptation de l'autre et respecter chaque individu, de chercher à le connaître.
C'est pour cela que, malgré ses innombrables défauts, Sainté sera toujours ma ville car personne ne s'y sentira jamais rejeté ou intrus. On peut avoir d'autres avis, ne pas aimer, préférer vivre ailleurs. Mais certains sont quand même bien obtus en s'enfermant dans leurs dogmes ridicules de pseudo-supériorité.
Personnellement, je préfère mille fois vivre dans une ville cosmopolite comme Sainté que dans une ville riche, bourgeoise et indifférente comme Lyon, même si la qualité de vie (transports, services) y est remarquable.
J'ai vécu 3 ans à Tours, bien gentils mais non c'est pas possible, mais j'adore y retourner par contre.
Chaque territoire a sa culture, et il y a des lieux pour lesquels on n'est pas fait, point barre.
Ce que certains qualifient ici de relations superficielles, c'est juste une remarquable capacité d'intégration d'une partie de la population, d'acceptation de l'autre et respecter chaque individu, de chercher à le connaître.
C'est pour cela que, malgré ses innombrables défauts, Sainté sera toujours ma ville car personne ne s'y sentira jamais rejeté ou intrus. On peut avoir d'autres avis, ne pas aimer, préférer vivre ailleurs. Mais certains sont quand même bien obtus en s'enfermant dans leurs dogmes ridicules de pseudo-supériorité.
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Re: La mort à petit feu de Saint-Etienne... ?
J'y termine mon année, j'y ai très bien vécu.la buse wrote:
J'ai vécu 3 ans à Tours, bien gentils mais non c'est pas possible, mais j'adore y retourner par contre.
Les gens sympas, la ville jolie, animée. Ca change de Sainté je trouve !
"Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait."
Re: La mort à petit feu de Saint-Etienne... ?
ça change trop de Sainté pour moi, quoique je crois qu'ils ont le tram maintenantMax wrote:J'y termine mon année, j'y ai très bien vécu.la buse wrote:
J'ai vécu 3 ans à Tours, bien gentils mais non c'est pas possible, mais j'adore y retourner par contre.
Les gens sympas, la ville jolie, animée. Ca change de Sainté je trouve !
La ville est incontestablement agréable, mais je trouve les habitants beaucoup trop distants.
Le pays est aussi trop plat, on manque de repère et on n'a pas cette diversité de milieux et périphérie de ville.
Il y a beaucoup d'étudiants et donc de quoi passer de bons moments si on y est pour les études.
Leurs vins sont aussi très sympas.
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Re: La mort à petit feu de Saint-Etienne... ?
Le tram sera fini dans 2 ans environ !!la buse wrote:ça change trop de Sainté pour moi, quoique je crois qu'ils ont le tram maintenantMax wrote:J'y termine mon année, j'y ai très bien vécu.la buse wrote:
J'ai vécu 3 ans à Tours, bien gentils mais non c'est pas possible, mais j'adore y retourner par contre.
Les gens sympas, la ville jolie, animée. Ca change de Sainté je trouve !
La ville est incontestablement agréable, mais je trouve les habitants beaucoup trop distants.
Le pays est aussi trop plat, on manque de repère et on n'a pas cette diversité de milieux et périphérie de ville.
Il y a beaucoup d'étudiants et donc de quoi passer de bons moments si on y est pour les études.
Leurs vins sont aussi très sympas.
Par contre oui, on manque de diversité dans les paysages je te l'accorde. Cependant y'a pas mal de choses a voir aux alentours. Mais ca releve plus du culturel que du paysage naturel !
"Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait."
Re: La mort à petit feu de Saint-Etienne... ?
Mouais bof les chateaux ça va 5 minutes.Max wrote:Le tram sera fini dans 2 ans environ !!la buse wrote:ça change trop de Sainté pour moi, quoique je crois qu'ils ont le tram maintenantMax wrote:J'y termine mon année, j'y ai très bien vécu.la buse wrote:
J'ai vécu 3 ans à Tours, bien gentils mais non c'est pas possible, mais j'adore y retourner par contre.
Les gens sympas, la ville jolie, animée. Ca change de Sainté je trouve !
La ville est incontestablement agréable, mais je trouve les habitants beaucoup trop distants.
Le pays est aussi trop plat, on manque de repère et on n'a pas cette diversité de milieux et périphérie de ville.
Il y a beaucoup d'étudiants et donc de quoi passer de bons moments si on y est pour les études.
Leurs vins sont aussi très sympas.
Par contre oui, on manque de diversité dans les paysages je te l'accorde. Cependant y'a pas mal de choses a voir aux alentours. Mais ca releve plus du culturel que du paysage naturel !
Les jardins de Villandry, c'est pas mal. Mais pour moi la culture là bas, c'est surtout Rabelais et donc picoler dans les caves.
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Re: La mort à petit feu de Saint-Etienne... ?
Oui, la buse, vous avez raison. Raison de plus pour ne pas dénigrer trop vite les villes dites "bourgeoises". D'ailleurs, si vous vous penchez de près sur l'histoire, il est faux d'établir un parralèle hâtif entre Bordeaux et Lyon. Alors que Lyon est fondamentalement une ville aristocrate à forte tradition ouvrière, Bordeaux est elle l'archétype de la ville bourgeoise. Cependant, il est vrai que ces différences se sont effacées.Chaque territoire a sa culture, et il y a des lieux pour lesquels on n'est pas fait, point barre.
... En ce qui me concerne, tout territoire où l'on peut dénombrer plus de 10 habitants au kilomètre carré et ne comporte ni forêt ni montagne, m'est immédiatement insupportable.^^
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Re: La mort à petit feu de Saint-Etienne... ?
Traine pas trop sur le forum, il y a souvent plus de 10 personnes qui le consultent.
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Re: La mort à petit feu de Saint-Etienne... ?
Oui, et il n'y a aucune forêt. On devrait penser à planter des arbres.
Re: La mort à petit feu de Saint-Etienne... ?
Marat Izmailov wrote:Oui, la buse, vous avez raison. Raison de plus pour ne pas dénigrer trop vite les villes dites "bourgeoises". D'ailleurs, si vous vous penchez de près sur l'histoire, il est faux d'établir un parralèle hâtif entre Bordeaux et Lyon. Alors que Lyon est fondamentalement une ville aristocrate à forte tradition ouvrière, Bordeaux est elle l'archétype de la ville bourgeoise. Cependant, il est vrai que ces différences se sont effacées.Chaque territoire a sa culture, et il y a des lieux pour lesquels on n'est pas fait, point barre.
... En ce qui me concerne, tout territoire où l'on peut dénombrer plus de 10 habitants au kilomètre carré et ne comporte ni forêt ni montagne, m'est immédiatement insupportable.^^
Je ne parlerais pas de Bordeaux, ville que je ne connais pas.
Lyon s'est radicalement transformée ces 10-15 dernières années et est devenu la deuxième ville du pays autant d'un point de vue démographique qu'économique. Elle s'est remarquablement organisée en termes de services publics (transports, loisirs, culture notamment) attirant une population aisée et développant de nouvelles activités tertiaires induites.
Le problème de cette ville aujourd'hui, ou plutôt de son agglomération est son incapacité à renouveler son offre résidentielle par rapport aux besoins croissants des classes moyennes jeunes, ainsi que son offre locative pour les petits revenus.
J'ai l'impression que l'on cherche surtout à développer de nouvelles activités génératrices de revenus immédiats, ce qui risque à terme d'étouffer un foncier déjà très tendu au détriment de l'offre en logements abordables.
On voit bien par exemple que le foncier offert à Aulas sur un plateau aurait pu servir à tout autre chose de bien plus utile en terme d'intérêt général. D'où une opposition logique de la majorité des habitants à ce projet.
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Re: La mort à petit feu de Saint-Etienne... ?
Je pense que Toulouse est en train de dépasser Lyon. A u rythme actuel, cela devrait se faire dans 2 ans.la buse wrote:Marat Izmailov wrote:Oui, la buse, vous avez raison. Raison de plus pour ne pas dénigrer trop vite les villes dites "bourgeoises". D'ailleurs, si vous vous penchez de près sur l'histoire, il est faux d'établir un parralèle hâtif entre Bordeaux et Lyon. Alors que Lyon est fondamentalement une ville aristocrate à forte tradition ouvrière, Bordeaux est elle l'archétype de la ville bourgeoise. Cependant, il est vrai que ces différences se sont effacées.Chaque territoire a sa culture, et il y a des lieux pour lesquels on n'est pas fait, point barre.
... En ce qui me concerne, tout territoire où l'on peut dénombrer plus de 10 habitants au kilomètre carré et ne comporte ni forêt ni montagne, m'est immédiatement insupportable.^^
Je ne parlerais pas de Bordeaux, ville que je ne connais pas.
Lyon s'est radicalement transformée ces 10-15 dernières années et est devenu la deuxième ville du pays autant d'un point de vue démographique qu'économique. Elle s'est remarquablement organisée en termes de services publics (transports, loisirs, culture notamment) attirant une population aisée et développant de nouvelles activités tertiaires induites.
Le problème de cette ville aujourd'hui, ou plutôt de son agglomération est son incapacité à renouveler son offre résidentielle par rapport aux besoins croissants des classes moyennes jeunes, ainsi que son offre locative pour les petits revenus.
J'ai l'impression que l'on cherche surtout à développer de nouvelles activités génératrices de revenus immédiats, ce qui risque à terme d'étouffer un foncier déjà très tendu au détriment de l'offre en logements abordables.
On voit bien par exemple que le foncier offert à Aulas sur un plateau aurait pu servir à tout autre chose de bien plus utile en terme d'intérêt général. D'où une opposition logique de la majorité des habitants à ce projet.
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Re: La mort à petit feu de Saint-Etienne... ?
en nombre d' habitants?
Jonathan, on t'aime, on t'adore, ne pars pas, tu es magique!
Re: La mort à petit feu de Saint-Etienne... ?
Pendant ce temps, les sites miniers du Nord-Pas de calais viennent d'être classés au patrimoine mondial de l'Unesco. Très heureux de cette nouvelle.
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Re: La mort à petit feu de Saint-Etienne... ?
Pourtant, c'est très VERT comme paysage !Marat Izmailov wrote:Oui, et il n'y a aucune forêt. On devrait penser à planter des arbres.
Re: La mort à petit feu de Saint-Etienne... ?
Et Lyon perd de plus en plus de ligne sur son aéroport par Nice, cette ville a un potentielle énorme, Ville, Mer à trois heures, Montagne à une heure et malgré ça ils n'arrive pas à avoir une attractivité au contraire d'autre ville ou il fait bon y vivre comme Rennes, Nantes, par exemple et surement certaines autres peut être Toulouse d'après ce que j'ai compris.la buse wrote:Marat Izmailov wrote:Oui, la buse, vous avez raison. Raison de plus pour ne pas dénigrer trop vite les villes dites "bourgeoises". D'ailleurs, si vous vous penchez de près sur l'histoire, il est faux d'établir un parralèle hâtif entre Bordeaux et Lyon. Alors que Lyon est fondamentalement une ville aristocrate à forte tradition ouvrière, Bordeaux est elle l'archétype de la ville bourgeoise. Cependant, il est vrai que ces différences se sont effacées.Chaque territoire a sa culture, et il y a des lieux pour lesquels on n'est pas fait, point barre.
... En ce qui me concerne, tout territoire où l'on peut dénombrer plus de 10 habitants au kilomètre carré et ne comporte ni forêt ni montagne, m'est immédiatement insupportable.^^
Je ne parlerais pas de Bordeaux, ville que je ne connais pas.
Lyon s'est radicalement transformée ces 10-15 dernières années et est devenu la deuxième ville du pays autant d'un point de vue démographique qu'économique. Elle s'est remarquablement organisée en termes de services publics (transports, loisirs, culture notamment) attirant une population aisée et développant de nouvelles activités tertiaires induites.
Le problème de cette ville aujourd'hui, ou plutôt de son agglomération est son incapacité à renouveler son offre résidentielle par rapport aux besoins croissants des classes moyennes jeunes, ainsi que son offre locative pour les petits revenus.
J'ai l'impression que l'on cherche surtout à développer de nouvelles activités génératrices de revenus immédiats, ce qui risque à terme d'étouffer un foncier déjà très tendu au détriment de l'offre en logements abordables.
On voit bien par exemple que le foncier offert à Aulas sur un plateau aurait pu servir à tout autre chose de bien plus utile en terme d'intérêt général. D'où une opposition logique de la majorité des habitants à ce projet.
Re: La mort à petit feu de Saint-Etienne... ?
On a tout de même été habitué à mieux chez les écrivains de l'Est. Gogol, Dostoïevski, Tolstoï, Soljenitsyne, Havel, mettaient les formes mais racontaient moins de sottises.Marat Izmailov wrote:Ce que j'admire chez vous Matrick, c'est votre sens aigu de la mesure.^^Matrick wrote:Bordeaux c'est une ville de bourgeois un peu comme Lyon, seule différence ils ont fait fortune dans le pinard et non dans la soie, mais ce sont les mêmes culs serrés, arrogants et pête-secs.
... Les défauts ici décrits ont leur revers ; on dit que des les villes ouvrières (de tradition, s'entend, car il n'y plus de ville ouvrière en France) les rapports sont francs, ouverts et spontanés, mais les rapports superficiels et versatiles. En revanche, le vernis de froideur des villes bourgeoises laisse la place à des rencontres sélectives, profondes et durables.
Franchement, quand je me balade à Sainté ou à Marseille, je crois que les peuples lyonnais ou bordelais me manquent. Trop de promiscuité, de familiarité mal placée et de vulgarité.
M'enfin, de nos jours, on n'observe plus de grandes différences - tout s'uniformise, et c'est bien malheureux.
Mettre Marseille et Sainté dans le même sac, non seulement c'est erroné et maladroit, mais c'est surtout profondément offensant et insultant pour l'héritage gaga et la réalité stéphanoise. On est pas des grandes gueules et des frimeurs, on est tout l'inverse, des beauseignes au grand coeur.
Consulte un psy. La paranoïa, ça se soigne.Marat Izmailov wrote:Franchement, quand je me balade à Sainté ou à Marseille, je crois que les peuples lyonnais ou bordelais me manquent. Trop de promiscuité, de familiarité mal placée et de vulgarité.
Sinon,pour répondre à Max, assez d'accord avec Matrick et son argumentaire
Je tempère tout de même, le climat et la proximité de l'Océan et la culture pinard donne une ambiance beaucoup plus décontracte à Bordeaux qu'à Lyon, et de loin.
Quant à Strasbourg, j'y ai passé 3 jours. Je ne me souviens que du premier, et d'une ville très jolie. Et puis j'ai pris une cuite phénoménale le premier soir. Ah si, je me souviens que ça caillait grave
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Re: La mort à petit feu de Saint-Etienne... ?
GreenPeace wrote:Traine pas trop sur le forum, il y a souvent plus de 10 personnes qui le consultent.
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Re: La mort à petit feu de Saint-Etienne... ?
L'éloignement relatif de la Méditérrannée empêche aux stéphanois de partager complétement les tares marseillaises, en effet. Cet éloignement s'est comblé depuis les années 60, par l'apport d'autres populations qui nous sont communes.On est pas des grandes gueules et des frimeurs, on est tout l'inverse, des beauseignes au grand coeur.
Quand je marche à Saint-Etienne aujourd'hui, je vois très peu de "beauseignes au grand coeur", mais beaucoup de grandes gueules et de frimeurs - à la marseillaise. Vous nous parlez d'un temps que les moins de 50 ans ne peuvent pas connaître.
Et encore, même historiquement, si vous prenez d'ailleurs les deux pôles géographiques et sociologiques enserrant Lyon, l'aristocrate Lyon à l'est et l'agricole Auvergne à l'ouest ; ces deux populations ont toujours pensé que les stéphanois étaient composés de "grandes gueules" et des "frimeurs". Le paysan et le noble jugeant l'ouvrier, quoi.
Sinon, j'aime beaucoup Gogol, et l'une de ses spécialités était justement de raconter des sottises...
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Re: La mort à petit feu de Saint-Etienne... ?
tu sais marat, tu peux appeler un arabe un arabe. la différence entre marseille et sainté c'est que yavait moins de pieds noirs, mais je suis d'accord que ça s'uniformise puisque depuis Sarkozy les français n'ont plus honte d'être ouvertement racistes comme le sont les pieds noirs.
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Re: La mort à petit feu de Saint-Etienne... ?
Marat, arrête de marcher, ça fait mal aux cuisses. Pousses les portes, ouvre toi aux autres, que ce soit pour une rapée ou pour un kebab. Et tu verras.
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Re: La mort à petit feu de Saint-Etienne... ?
> Osvaldo
Je ne pensais pas uniquement aux arabes, mais merci pour le conseil sémantique et l'analyse sociopolitique d'élite.
> Petrus
Il faut bien que je marche, depuis que notre roi Olaf 1er a décrété que tous les possesseurs de véhicules motorisés subiraient le supplice du pal. Remarquez, si c'est pour remettre à flots les drakkars, je ne suis pas contre.
... Sinon, vous vous méprenez, mais je suis quelqu'un de très ouvert. J'ai même mangé du couscous, une fois. Plus sérieusement, vos réactions à mes opinions traduisent un esprit bien plus obtus que le mien.
Je ne pensais pas uniquement aux arabes, mais merci pour le conseil sémantique et l'analyse sociopolitique d'élite.
> Petrus
Il faut bien que je marche, depuis que notre roi Olaf 1er a décrété que tous les possesseurs de véhicules motorisés subiraient le supplice du pal. Remarquez, si c'est pour remettre à flots les drakkars, je ne suis pas contre.
... Sinon, vous vous méprenez, mais je suis quelqu'un de très ouvert. J'ai même mangé du couscous, une fois. Plus sérieusement, vos réactions à mes opinions traduisent un esprit bien plus obtus que le mien.
Re: La mort à petit feu de Saint-Etienne... ?
Ok, bonne route à toi.
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Re: La mort à petit feu de Saint-Etienne... ?
Ne t'inquiètes pas, même si on les entend beaucoup, ils sont plus que minoritaires en France. Et tant mieuxMarat Izmailov wrote:> Osvaldo
Je ne pensais pas uniquement aux arabes, mais merci pour le conseil sémantique et l'analyse sociopolitique d'élite.
> Petrus
Il faut bien que je marche, depuis que notre roi Olaf 1er a décrété que tous les possesseurs de véhicules motorisés subiraient le supplice du pal. Remarquez, si c'est pour remettre à flots les drakkars, je ne suis pas contre.
... Sinon, vous vous méprenez, mais je suis quelqu'un de très ouvert. J'ai même mangé du couscous, une fois. Plus sérieusement, vos réactions à mes opinions traduisent un esprit bien plus obtus que le mien.
Re: La mort à petit feu de Saint-Etienne... ?
Quitte à montrer un esprit obtus à mon tour, je voudrais dire que l'association Sainté/Marseille (par opposition à un axe Lyon/ Bordeaux) me parait assez hasardeuse. Au delà des différences évidentes entre les deux (taille, place dans l'histoire... ) je ne vois guère comment on peut associer Marseille à une ville "ouvrière" et je ne vois guère comment on peut mettre dans la même case -historiquement et aussi en 2012- les deux populations.
Très rapidement, je dirai que Marseille est d'abord un port, ouvert depuis toujours aux quatre vents et aux influences multiples, se revendiquant "à part" autonome, vague cousine des cités-états d'Italie. Ainsi les Marseillais paraitront peut-être insupportables à Marat parce qu'ils ont pleinement conscience d'être le centre d'un monde: le leur.
Sainté, archétype de la "ville ouvrière" implique au contraire un certain replis sur soi-même, une méfiance vis à vis de tout ce qui brille au loin: jusqu'aux années 60, les Stéphanois vivaient en autarcie, ils allaient à Lyon deux fois par an, le plus souvent pour prendre un train. Maintenant ils y vont tout le temps et y travaillent, souvent ("c'est le progrès", pour le meilleur et surtout pour le pire) mais ils paraitrons peut-être insupportables à Marat pour des raisons bien différentes des Marseillais: loin de se prendre pour le centre d'un monde, ils se sentent un peu déclassés, un peu inférieurs, une voix intérieure leur disant qu'ils ne sont au fond que des Lyonnais de seconde zone...
Pour prendre une image britannique, Marseille serait un Liverpool bombant le torse et Sainté, un Bolton nostalgique du passé n'admettant toujours pas qu'il fasse maintenant partie du Greater Manchester.
Je crois qu'au delà de ces querelles ville bourgeoise/ ville popu un peu dépassées à notre époque d'uniformisation de la société (allez dire aux habitants des Aubiers à Bordeaux qu'ils vivent dans une agglomération "bourgeoise") il faut rappeler l'aspect totalement atypique de Saint-Etienne parmi les grandes agglomérations françaises: pas située sur les grands axes, au coeur de la -moyenne- montagne, aucun vestige romain, pratiquement pas d'histoire médiévale, un bourg jusqu'à la fin du XIIIe siècle et qui va se développer au-delà de toutes les espérances de manière totalement anarchique.
Une sorte de Creusot se rêvant un destin de grande ville, sans jamais y parvenir tout à fait.
Très rapidement, je dirai que Marseille est d'abord un port, ouvert depuis toujours aux quatre vents et aux influences multiples, se revendiquant "à part" autonome, vague cousine des cités-états d'Italie. Ainsi les Marseillais paraitront peut-être insupportables à Marat parce qu'ils ont pleinement conscience d'être le centre d'un monde: le leur.
Sainté, archétype de la "ville ouvrière" implique au contraire un certain replis sur soi-même, une méfiance vis à vis de tout ce qui brille au loin: jusqu'aux années 60, les Stéphanois vivaient en autarcie, ils allaient à Lyon deux fois par an, le plus souvent pour prendre un train. Maintenant ils y vont tout le temps et y travaillent, souvent ("c'est le progrès", pour le meilleur et surtout pour le pire) mais ils paraitrons peut-être insupportables à Marat pour des raisons bien différentes des Marseillais: loin de se prendre pour le centre d'un monde, ils se sentent un peu déclassés, un peu inférieurs, une voix intérieure leur disant qu'ils ne sont au fond que des Lyonnais de seconde zone...
Pour prendre une image britannique, Marseille serait un Liverpool bombant le torse et Sainté, un Bolton nostalgique du passé n'admettant toujours pas qu'il fasse maintenant partie du Greater Manchester.
Je crois qu'au delà de ces querelles ville bourgeoise/ ville popu un peu dépassées à notre époque d'uniformisation de la société (allez dire aux habitants des Aubiers à Bordeaux qu'ils vivent dans une agglomération "bourgeoise") il faut rappeler l'aspect totalement atypique de Saint-Etienne parmi les grandes agglomérations françaises: pas située sur les grands axes, au coeur de la -moyenne- montagne, aucun vestige romain, pratiquement pas d'histoire médiévale, un bourg jusqu'à la fin du XIIIe siècle et qui va se développer au-delà de toutes les espérances de manière totalement anarchique.
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Re: La mort à petit feu de Saint-Etienne... ?
> Gandou
Les marseillais sont, d'après les dernières études de l'INSEE, majoritaires à Marseille. Certes, ils sont minoritaires en France, mais si l'on ajoute à cette engeance histrionique les avignonnais qui sont singulièrement nombreux en Avignon et les montpelliérains qui pullulent en Héraut, on est en droit de s'inquièter.^^
> Kreuzigue
Une personne qui débat n'est jamais quelqu'un d'obtus.
Je vous rejoins sur la superficialité du rapport entre Marseille et Saint-Etienne, supericialité qui n'a été utilisée par moi que pour, en premier lieu, choquer - il faut bien provoquer des réactions épidermiques si l'on veut amorcer une discussion - et surtout pour répondre au rapport tout aussi artificiel qui a été établi plus haut entre Lyon et Bordeaux.
Ceci posé, quelques points à nuancer sur votre pararaphe :
- Opposer la Marseille ouverte aux quatres vents et la Saint-Etienne enfermée sur elle-même me paraît pour le moins hâtif. Saint-Etienne est, comme Marseille, une ville qui a connu des vagues de migrations conséquentes : de l'exode rural aux couches migratoires européennes (principalement italienne pour Marseille, polonaise pour "notre" ville), puis maghrébines. Saint-Etienne est, comme Marseille, une ville qui a connu un développement des transports commerciaux très précoces (l'économie maritime antique pour Marseille - on a encore il y a peu découverts des masses d'amphores à quelques kilomètres de la cité, sagement enfouies dans la Méditérrannée ; le train dans la région stéphanoise, avec la révolution industrielle).
- Prétendre que ce qui pourrait me déplaire en Marseille est leur prétention à se prendre pour le centre du monde est mal me connaître : je suis féru de deux civilisations se prenant, l'une pour le centre de la Terre, l'autre pour le centre du monde chrétien, à savoir la Chine et la Russie. Cela ne me déplaît absolument pas. Ce que je reproche aux marseillais n'est pas la manière dont ils envisagent le monde, mais la manière dont il l'habite, et leurs manières en général. Céline disait : "Zone Sud, peuplée de bâtards méditerranéens, de Narbonoïdes dégénérés, de nervis, félibres gâteux, parasites arabiques que la France aurait eu tout intérêt à jeter par-dessus bord. Au-dessous de la Loire, rien que pourriture, fainéantise, infect métissage négrifié." Ma foi, tout est dit.
- Je ne crois pas que les stéphanois se sentent inférieurs. Tout est relatif, et je n'ai croisé aucun stéphanois me disant être jaloux de son voisin lyonnais, ils ont - au même titre que les marseillais - plutôt tendance à exhiber une fierté quelque peu déplacée de leur ville. Et beaucoup, en revanche, ne rechignent pas à montrer leur arrogance envers les "bouzeux" du 43, du 48 ou du 07.
Sinon, d'accord avec le reste, et notamment votre dernier paragraphe. Ce manque d'histoire est d'ailleurs l'un des griefs que je pourrais reprocher à Sainté. Un lieu sans histoire est un lieu sans âme.
Les marseillais sont, d'après les dernières études de l'INSEE, majoritaires à Marseille. Certes, ils sont minoritaires en France, mais si l'on ajoute à cette engeance histrionique les avignonnais qui sont singulièrement nombreux en Avignon et les montpelliérains qui pullulent en Héraut, on est en droit de s'inquièter.^^
> Kreuzigue
Une personne qui débat n'est jamais quelqu'un d'obtus.
Je vous rejoins sur la superficialité du rapport entre Marseille et Saint-Etienne, supericialité qui n'a été utilisée par moi que pour, en premier lieu, choquer - il faut bien provoquer des réactions épidermiques si l'on veut amorcer une discussion - et surtout pour répondre au rapport tout aussi artificiel qui a été établi plus haut entre Lyon et Bordeaux.
Ceci posé, quelques points à nuancer sur votre pararaphe :
- Opposer la Marseille ouverte aux quatres vents et la Saint-Etienne enfermée sur elle-même me paraît pour le moins hâtif. Saint-Etienne est, comme Marseille, une ville qui a connu des vagues de migrations conséquentes : de l'exode rural aux couches migratoires européennes (principalement italienne pour Marseille, polonaise pour "notre" ville), puis maghrébines. Saint-Etienne est, comme Marseille, une ville qui a connu un développement des transports commerciaux très précoces (l'économie maritime antique pour Marseille - on a encore il y a peu découverts des masses d'amphores à quelques kilomètres de la cité, sagement enfouies dans la Méditérrannée ; le train dans la région stéphanoise, avec la révolution industrielle).
- Prétendre que ce qui pourrait me déplaire en Marseille est leur prétention à se prendre pour le centre du monde est mal me connaître : je suis féru de deux civilisations se prenant, l'une pour le centre de la Terre, l'autre pour le centre du monde chrétien, à savoir la Chine et la Russie. Cela ne me déplaît absolument pas. Ce que je reproche aux marseillais n'est pas la manière dont ils envisagent le monde, mais la manière dont il l'habite, et leurs manières en général. Céline disait : "Zone Sud, peuplée de bâtards méditerranéens, de Narbonoïdes dégénérés, de nervis, félibres gâteux, parasites arabiques que la France aurait eu tout intérêt à jeter par-dessus bord. Au-dessous de la Loire, rien que pourriture, fainéantise, infect métissage négrifié." Ma foi, tout est dit.
- Je ne crois pas que les stéphanois se sentent inférieurs. Tout est relatif, et je n'ai croisé aucun stéphanois me disant être jaloux de son voisin lyonnais, ils ont - au même titre que les marseillais - plutôt tendance à exhiber une fierté quelque peu déplacée de leur ville. Et beaucoup, en revanche, ne rechignent pas à montrer leur arrogance envers les "bouzeux" du 43, du 48 ou du 07.
Sinon, d'accord avec le reste, et notamment votre dernier paragraphe. Ce manque d'histoire est d'ailleurs l'un des griefs que je pourrais reprocher à Sainté. Un lieu sans histoire est un lieu sans âme.
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Re: La mort à petit feu de Saint-Etienne... ?
Marat Izmailov wrote: - Prétendre que ce qui pourrait me déplaire en Marseille est leur prétention à se prendre pour le centre du monde est mal me connaître : je suis féru de deux civilisations se prenant, l'une pour le centre de la Terre
"Quand je rêve que je baise, je me réveille toujours trop tôt! Alors que je me réveille toujours trop tard quand je rêve que je pisse" Le Sneiper