Bonjour à tous,
Je partage une grande partie de l'analyse de Furiana:
Furiana wrote:J'ai été stéphanois pendant 30 ans [...]
Clairement l'hyper centre ville se vide de sa population depuis les années 80:
- des classes aisées (la bourgeoisie préfère dorénavant la périphérie)
- de la population la plus dynamique 20/50 ans (les familles préfèrent avoir un jardin pour leur marmaille)
- des jeunes actifs qui ne trouvent pas de travail et s'exilent.
Seuls les vieux restent !
Le principal problème est économique. [...]
La paupérisation de sa population engendre un sentiment d'insécurité qui est bien réel. Je n'aimerai pas être une fille et avoir à traverser Beaubrun ou Jacquard à toute heure du jour ou de la nuit !
Et aussi Saint-Etienne se meurt à petit feu aussi car nous sommes également une grande agglomération qui n'est pas capitale de sa région. Cela nous fait défaut pour des emplois qualifiés : de cadres, hauts fonctionnaires, pour l’implantation de filiales d'entreprises ou d'administration, ect ...
Le principal problème est l'incapacité à garder une classe moyenne dans le centre-ville.
Les (très) riches vivent dans des micro-quartiers (Bel Air, Fauriel, ...) et le reste se paupérise.
De plus, l'image de Saint-Etienne reste mauvaise alors que nous avons des vrais atouts (cadre, population). Au boulot, j'encadre beaucoup de jeunes futurs médecins, qui arrivent içi du fait d'un classement national. Ils sont toujours venus à contre-courant, mais toujours étonnés de la gentillesse des gens, de la qualité de vie (Pilat and co...) mais aussi frappé par le Centre.
Personnellement, on avait décidé avec ma femme de faire un "acte citoyen", c'est à dire d'acheter notre 1er bien immobilier dans le centre, plutôt que de partir dans la couronne comme la majeure partie de nos collègues de boulot lorsque les 1ers vrais salaires ont commencé à tomber.
C'était l'époque Thiollière, avec les "Grands Chantiers", le "Plan Jaune", et on s'est dit qu'on devait encourager ce changement d'image, pour permettre un changement de réalité.
On acheté en 2005, en haut de la rue Michel Rondet, vers le Palais de Justice. Les deux premières années ont été correctes. Il y a ensuite eu une dégradation significative de l'ambiance dans le quartier. On pensait que le centre allait s'élargier vers le Clapier. En fait, c'est l'inverse qui se passe.
Et là, je suis d'accord avec Michon.
michon! wrote:
Il y a un autre point qui a été soulevé mais pas repris, probablement parce qu'on n'ose pas en parler par peur de passer pour un vieux réac' de droite, mais qui pourtant est un vrai problème à Sainté, et a sa part d'importance dans la "désertification" de la ville : l'insécurité. (dieu que j'aime pas ce mot).
Elle est probablement à la fois une cause, et une conséquence du déclin démographique de la ville. Je n'ai pas de chiffre et d'ailleurs je m'en tape, mais c'est vrai que j'entends sans arrêt des gens de tous âge et de tous milieux qui vivent à Sainté en parler comme d'un phénomène croissant. Après, les causes de ce sentiment croissant d'insécurité, je ne les connais pas... Puisqu'il n'et pas le mien.
Vive Sainté, vive le Forez Libre, Allez les Verts.
Désolé, mais même autour du palais de justice, c'était devenu un
bordel sans nom.
On a des jumeaux, et ma femme devait
descendre du trottoir avec la poussette double car la place était pour les hommes passant leurs journées dans les cafés communautaires qui ont commencé à pulluler. Quand il n'y avait personne, il fallait éviter les crachats ou autres immondices au sol. Le soir, c'était une compétition à qui mettrait le plus fort la télé ou la musique.
Quand ont commencé les rodéos de voiture, le bordel lors des mariages avec courses de quad, ou la rue bloquée lors de victoires d'équipe de foot (mais pas de l'ASSE...), on en a eu marre.
Je ne pense pas que la politique esplique tout, mais sous Thiollière, la police venait calmer un peu le bordel, dès que Vincent est arrivé, la police nous demandait de bien vouloir attendre que cela finisse...
On a donc fait comme la majeure partie de notre catégorie socio-professionnelle, on est parti dans la plaine... Depuis, je ne rentre plus dans le CDV (perdu avec les sens interdits)
C'est vraiment écoeurant, mais c'est comme ça.