Wilyrah wrote:
Route Irish
Avec ce film, Ken Loach s'emparaît à son tour du conflit irakien et de l'engagement britannique sur le territoire jadis gouverné d'une main de fer par Saddam et ses sbires. On s'attendait à un film engagé qui appuie là où il faut. C'est le cas. Le savoir-faire du cinéaste est évident. En s'intéressant aux intérêts financiers de la guerre (qui attire de nombreux vautours flairant l'argent facile), et à la privatisation de la guerre, son film ne laisse inévitablement pas indifférent. Mais Route Irish ne remporte pas l'adhésion totale, le dernier métrage de Loach n'étant pas assez incisif et finalement presque trop simpliste.
Verdict : 3/5
The Fighter
Projet pour lequel s'est battu Mark Wahlberg (sans les gants!) The Fighter est une réussite incontestable, bien qu'elle manque d'un brin d'intensité et de folie épique comme il y en avait dans la saga Rocky notamment, qui bénéficie d'une distribution de qualité avec un Christian Bale - tour à tour ravagé, excentrique et poignant - au sommet de son (noble) art.
Verdict : 3,5/5
Vendredi, vu ces 2 films.
Mention bien à
Route Irish, du
Ken Loach comme je l'aime. A plus de 70 ans, il continue le combat, sans faiblir. Affuté comme un jeunot.
Belle réalisation, acteurs au taquet (notamment
Mark Womack, parfait et
Andrea Lowe divine), histoire prenante avec dénonciation adéquate (certains y verront un enfonçage de porte ouverte, mais ça n'en affaiblit pas moins le propos), bref un très bon cru.
Mention très bien à "
The fighter", de
David O. Russell, avec
Mark Wahlberg,
Christian Bale,
Melissa Leo (méconnaissable
) et
Amy Adams.
Une réalisation parfaite, une image avec un gros grain au début et une musique d'introduction (après recherche
The Heavy) qui nous choppe sans prévenir tout de suite pour ne plus nous lâcher jusqu'au bout. La bande son est d'ailleurs
. L'histoire (vraie) de Micky Ward et de son frère est traitée avec un soin de réalisme auquel on adhère sans résister.
Mark Wahlberg est parfait en jeune frère introverti écrasé par la personnalité de son aîné, et tiraillé entre sa loyauté envers son clan (qui le tire vers le bas) et son envie de voir sa carrière décoller. Et que dire de la prestation de
Christian Bale, épatant en amuseur (très drôle d'ailleurs), frimeur ramenant tout à lui, balladant sa silhouette de déterré (il m'a rappelé son apparence dans "
The Machinist"), camé jusqu'aux yeux et complètement largué, ne parvenant pas à vivre ailleurs que dans un passé qu'il enjolive quelque peu. Oscar 100% mérité pour lui, bien sûr.
Grand film
Nous serons champions de France car nous sommes les premiers, nous serons champions de France car nous sommes les Stéphanois
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