deadken wrote:Un film à éviter, que j'ai été voir samedi soir :
Valenciennes-Sainté
Sortie le 27 Février 2010
Réal : Galette
Galette dissèque l’absurdité de l’époque sans porter un regard moralisateur politiquement correct sur ses protagonistes. ‘Valenciennes-Sainté’ est une impossible fuite en avant au coeur d’un football en crise.
En honnête témoin universel, Galette observe des êtres à la dérive qu’il met en scène avec une sensibilité légèrement détachée. Il établit des passerelles entre la fiction et le documentaire en intégrant au montage les interventions déchirantes de milieux défensifs plus que moyens, préalablement consultés pour nourrir un scénario écrit d'avance. Cette connexion dynamique avec de tangibles questions d’actualité donne du corps aux errances solitaires d'un Bouba Sanogo, ex-homme pressé préfèrant le standing éphémère des voitures de luxe et l’extase du jet lag. D’une superficialité mondaine au premier abord, le personnage dévoile sous le masque cynique de la résignation misanthrope un charisme désengageant.
Loic Perrin, qui trouve là l’un de ses plus mauvais rôles, participe grandement à l’humanisation progressive de cet ange exterminateur, doté de son habituelle désinvolture élégante et incarné par Johan Audel.
L’optimisme n’est définitivement pas la carte que Galette veut jouer et la comédie romantique promise par l’affiche ne peut émerger des multiples situations de désarroi.
En conclusion, dans cette atmosphère de chaos footballistique général, qu’il soit sportif ou sentimental, ‘Valenciennes-Sainté’ distille une mélancolie profonde et embrumée qui laisse les choses en suspens, là où les bons choix ne semblent jamais pris.
Je me suis marré comme un bossu devant mon écran. Je crois que j'ai bien fait de rater ce film, il semble que l'ambition du propos ne cache qu'imparfaitement une certaine vacuité formelle et esthétique.