Gomez: "Je suis excité"
Intronisé sélectionneur de l'équipe de France par Yvan Mainini, président de la Fédération française de basket-ball, et le DTN, Jean-Pierre de Vincenzi, Michel Gomez, dans la confidence depuis trois semaines, ne cachait pas sa joie. A 56 ans, le Rouennais se sent prêt à relever le défi qui lui est proposé, à savoir une mission commando pour qualifier les Bleus à l'Euro 2009. Le nouvel homme fort des Tricolores a déjà pris les choses en main: "l'équipe de France, ce n'est pas un endroit où l'on vient pour se refaire une santé."
Michel, dans quel état d'esprit êtes-vous à l'heure de cette nomination ? Etes-vous prêt à prendre en main les destinées de l'équipe de France ?
Déjà, je suis très heureux. J'espère que l'on va faire du bon travail ensemble pour l'intérêt général du basket-ball français. Il y a quelques années, j'ai eu besoin de faire une petite pause avec plus de huit cent et quelques matches chez les professionnels depuis 1983. J'ai voulu m'ouvrir un petit peu plus à la vie parce qu'à un moment, quand on est à fond dans son truc, on en oublie de s'ouvrir au monde. Je suis revenu à la Fédération il y a trois ans à la demande de Yvan (Mainini, le président de la FFBB, Ndlr) et de Jean-Pierre (De Vincenzi, le directeur technique national, Ndlr). Puis je me suis occupé des A' (en 2006, Ndlr) et cela s'était très bien passé, avec des résultats. J'ai pu mettre en pratique avec cette équipe des idées auxquelles j'avais pu réfléchir durant ma coupure.
Qu'est-ce qui fait qu'aujourd'hui, à 56 ans, vous ayez accepté le poste ?
La passion, la passion et la passion... Plus on la contraint, plus elle se renforce. Il n'y a pas d'âge pour la passion. Moi depuis quelques années, je suis au service de la Fédération. J'avais juste proposé mes services à un moment donné mais je ne m'attendais pas à redevenir le sélectionneur de l'équipe de France.
"Je veux voir Boris Diaw"
Comment cela s'est passé exactement ?
Je suis dans la maison donc on a pu m'en parler avec moi tous les jours dernièrement. Ça s'est fait voilà trois semaines. L'heure exacte, je ne sais plus (rires). J'ai été un peu surpris car tout le monde misait sur Antoine. En plus, quand je me suis proposé après l'Euro, je ne pensais pas que Claude (Bergeaud, Ndlr) allait démissionner. Cette annonce, c'est un petit peu comme un cadeau de Noël qui arrive avec du retard.
Cela ne vous fait pas peur de retrouver le haut niveau alors que vous n'avez pas coaché au plus haut niveau européen depuis plusieurs années ?
En 2003, j'étais en Suède pour suivre le Championnat d'Europe et à Belgrade deux ans plus tard pour l'Euro 2005. J'ai pu tout suivre de l'actualité du basket ces dernières saisons. Et quand l'on a 20 ans de carrière derrière soi, on ne perd pas son bagage comme ça. Je n'ai aucune inquiétude de ce côté-là. Je suis excité, je suis jeune, je suis vierge (rires).
Avez-vous déjà réfléchi à un programme en vue des qualifications pour l'Euro 2008 (du 22 août au 20 septembre, Ndlr) ?
Ma première mission, c'est de rencontrer Claude pour qu'il me fasse part de son vécu d'entraîneur de cette équipe de France. Il a fait de très bonnes choses avec les Bleus et je vais garder ce qui a été bon. Ensuite, on va aller aux Etats-Unis car je veux voir Boris Diaw qui est le capitaine de l'équipe. Je veux qu'il me donne ses impressions et qu'il me parle un peu de lui aussi. Enfin, je verrai les joueurs susceptibles de participer à cette campagne de qualification européenne.
"On vient en équipe de France pour donner"
Comment la voyez-vous cette campagne justement ? Avec quels joueurs ?
On va faire un mix en sélectionnant des joueurs qui sont sur les trois fronts, à savoir qui évoluent en France, en Europe et en NBA. Il faut savoir que l'équipe de France, ce n'est pas un endroit où l'on vient pour se refaire une santé. Ce n'est pas un trampoline pour une carrière. On vient en équipe de France pour donner, on vient pour la soutenir et la supporter. Je serai très rigoureux à ce niveau-là.
Cette campagne s'apparente à une mission commando. Ce qui implique beaucoup de pression.
La passion crée l'émotion. Les grands moments de sport ne se font que lorsqu'il y a de la pression. On va réunir les joueurs qui formeront la meilleure équipe de France. J'espère, même s'il ne prendra pas part aux qualifications, que Tony (Parker, Ndlr) viendra de temps en temps soutenir l'équipe. Qu'il lui apportera son aura. On va avoir besoin de tout le monde.
Pouvez-vous nous dire quelques mots sur votre staff ?
Vous aviez massacré Jacques (Commères, Ndlr) après l'Euro dames alors qu'il ne le méritait pas. C'est une personne qui a énormément de valeurs, un véritable passionné. C'est vrai qu'en septembre, il s'est un petit peu pris le nez dans une marche. J'espère qu'il va pouvoir montrer aux gens ce dont il est capable. Quant à Jean-Louis (Borg, Ndlr), ce qu'il fait avec Vichy me plaît bien. On ne se connaît pas du tout. Je l'ai eu au téléphone hier soir. Ce qu'un coach réalise avec son équipe sur le terrain le caractérise souvent en dehors. Je pense que c'est quelqu'un de bien.
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Sonics: Gelabale revient
13/02/2008 - 10:16 Très productif avec les Idaho Stampede en D-League, il a tourné à 17,8 points, 4,3 rebonds et 2,3 passes en six rencontres, Mickaël Gelabale a été réintroduit dans l'effectif des Sonics à la demande de P.J Carlessimo. L'ailier français sera dans le groupe de Seattle mercredi soir pour la réception du Jazz d'Utah.
A mon humble avis il y a plus de chances que ce soit pour un trade que pour le faire jouer ...