Pas d'exploit pour la Chorale
Laminés de quarante point à l'aller, les champions de France n'ont pas pu réaliser l'exploit de prendre leur revanche, jeudi soir, sur le parquet du Panathinaïkos. Chez les vainqueurs sortants de l'Euroligue, les Roannais ont fait tout ce qu'ils ont pu mais, trop limités, n'ont pas réussi à éviter une nouvelle gifle (78-102). Septième du groupe C à l'issue de la 12e journée de la reine des Coupes d'Europe, la Chorale n'a quasiment plus aucun espoir d'accéder au Top 16 de la compétition. Même un sans faute pour finir ne leur garantirait rien.
Pas de miracle. Le Panathinaïkos était une montagne trop élevée pour la Chorale de Roanne. Les champions d'Europe en titre ont fait étalage de toute leur aisance tactique et technique: jeu collectif bien huilé (huit joueurs à huit points ou plus), shoots extérieurs (63% de réussite à trois points) et à mi-distance qui font mouche,... Bref, rien à faire pour les Roannais, jeudi soir lors de la 12e journée de l'Euroligue.
Le premier quart-temps prenait des allures d'humiliation. Avec un cinq sur cinq à trois points dans les premières minutes, les Grecs distançaient déjà les joueurs impuissants de Jean-Denys Choulet (23-8, 6e). Avec onze points au compteur en dix minutes, Tsartsaris avait presque à lui tout seul cloué sur place les Roannais. La bande de Salyers, meilleur marqueur de la rencontre avec 27 points, pêchait notamment dans l'adresse aux tirs extérieurs, laissant ainsi le loisir aux joueurs du Pana de creuser l'écart.
A la mi-temps, Roanne accusait déjà un retard de 15 points (52-37), même si la Chorale avait réussi à maintenir l'écart au cours du deuxième quart-temps, bouclé 23-22 à l'avantage des Grecs. Trop timorés dans leurs shoots, les Roannais n'ont pu répondre que par à-coups. Le Panathinaïkos n'avait pas besoin de cela pour envisager la victoire.
Du spectacle en deuxième période
La deuxième période offrait beaucoup de spectacle, et Roanne n'était pas en reste. Sachant bien que la défaite était inéluctable, les hommes de Jean-Denys Choulet se sont lâchés grâce à des actions de grande classe, à l'image d'un dunk rageur de Rush, auxquelles le Pana répondait immédiatement. Les coéquipiers de Jasikevicius creusaient alors un peu plus l'écart dans la troisième période, grappillant encore neuf points de plus (23-14).
Pour finir en beauté et préparer au mieux les prochaines échéances, la Chorale a tenu la dragée haute aux champions d'Europe dans le dernier quart-temps (27-27). Le match s'est terminé donc sans surprise, avec plus de vingt points d'avance pour les Grecs (102-78). L'addition est malgré tout moins salée qu'au match aller, durant lequel les Roannais avaient sombré (123-83). Grâce à ce nouveau succès, le Panathinaïkos s'est assuré la première place du groupe C au terme de la phase de poule.
Dix dernières minutes sur lesquelles il faudra s'appuyer pour, pourquoi pas, aller chercher la qualification. En effet, mathématiquement tout est encore possible, même si une accession au Top 16 relèverait de l'exploit. Les prochains adversaires se nomment le Real Madrid, encore un grand d'Europe, et le Virtus de Rome, seule équipe à avoir battu le Pana cette saison sur la scène européenne... Autant dire que la mission s'annonce compliquée.
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