La tête dans les étoiles
Le choc de la nuit entre San Antonio et Denver, deux des franchises NBA les mieux pourvues en termes d'effectif, sentait la poudre. Tout juste aura-t-il eu l'impact d'un pétard mouillé pour ce qui concerne les Nuggets. Dépassés par les événements et un Tony Parker manifestement inspiré par son week-end étoilé, les protégés de George Karl ont à peine fait illusion un quart temps (95-80). Et ce, malgré les retrouvailles sur le parquet du duo Carmelo Anthony-Allen Iverson. Les Spurs, eux, remontent sur le podium de la Conférence Ouest.
Le match:
Heureux qui comme les Spurs ont retrouvé un Tony Parker les yeux encore emplis d'étoiles, emplis d'images d'un deuxième All Star Game vécu dans la peau d'un acteur majeur. Sur le parquet du SBC Center, mardi soir, le meneur tricolore n'était visiblement pas tout à fait revenu de Las Vegas. Relativement ménagé par Gregg Popovich, TP s'est contenté des 24 minutes de jeu qui lui étaient imparties pour peser de tout son poids dans l'issue du choc qui opposait la nuit dernière San Antonio à Denver.
Plus qu'une affiche entre deux franchises phares du championnat nord-américain, la rencontre valait de prime abord pour ses alléchantes confrontations de stars, ses oppositions de styles si caractéristiques. Et sur ce point, les Nuggets étaient en droit d'attendre un véritable feu d'artifice. Avec le retour à la compétition de maître Allen Iverson, remis de sa blessure à la cheville et de nouveau associé à Carmelo Anthony - l'actuel meilleur marqueur de la NBA - les hommes de George Karl semblaient en mesure de priver les Spurs d'un 35e succès cette saison.
Une victoire en trois (quart) temps
Seulement Tony Parker et les siens ne l'entendaient pas de cette oreille. Certes, les tribunes de l'antre texane, désertes ces trois dernières semaines, ont un instant cru que leurs favoris péchaient par insuffisance. Mais le 7-1 encaissé d'entrée de jeu ne devait pas semer le doute plus longtemps que l'espace d'un frisson. Déjà, à l'issue du premier acte, les locaux pouvaient se targuer d'avoir renversé la vapeur (25-21). Tous concernés, les Tim Duncan (12 points), Manu Ginobili (14 points) et Tony Parker (17 points, 5 passes, 3 rebonds) ont par la suite suffisamment oeuvré pour que San Antonio se permette de concéder l'ultime manche 16-32.
Les 15 unités et 8 rebonds compilés par Carmelo Anthony étaient alors vains depuis longtemps. Les 31 longueurs de marge allouée aux Texans au terme du troisième quart-temps avaient déjà réduit à néant en effet les espoirs de Denver. Vainqueurs au final 95-80, les Spurs profitent de cette franche affirmation pour retrouver leur place sur le podium de la Conférence Ouest, les Utah Jazz ayant chuté sur le terrain des Blazers de Portland (103-100).
Les Français:
Si Tony Parker peut s'enorgueillir d'avoir apporté la plus belle pierre à l'édifice des Spurs face aux Nuggets, son compatriote d'en face, Yakhouba Diawara, n'a pas eu la partie aussi heureuse, crédité simplement de deux lancers-francs et un rebond pour 13 minutes passées sur le parquet. Bien que victorieux avec Seattle devant Memphis 121-105, Johan Petro et Mickael Gelabale ne se sont pas plus distingués que l'ancien Dijonnais, auteurs respectivement de 6 points et 1 rebond (en 19 minutes) et 2 points (en 2 minutes). Quant à Boris Diaw, toujours en délicatesse avec son dos, les Suns ont dû se passer de ses services pour dominer les Clippers dans la Cité des anges (115-90).
La stat:
38 points. Rien que ça. C'est le nombre d'unités amassées par Gilbert Arenas pour le compte des Wizards face aux Wolves du Minnesota. Une véritable moisson qui s'est avérée payante puisque Washington a su rester souverain sur son parquet devant les Kevin Garnett (26 points) et consorts (112-100). Un bilan auquel il convient par ailleurs d'ajouter 7 rebonds et 4 passes. Tout simplement royal deux jours après avoir brillé parmi les étoiles du Nevada.
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