Sylvain92 wrote: ↑26 Aug 2019, 23:50
Bonsoir, je me permets d’intervenir sur la question de l’attractivité de l’ASSE pour les jeunes stéphanois comparés à d’autres centres de formation.
Je dirai que l’ecole de foot de Sainté est reconnue, dans la région comme l’une/la meilleure vs la densité de population de l’Isere ou du Rhône par exemple. Aujourd’hui sur une 20aine de joueurs entrant au centre de formation on a en moyenne entre 7 et 10 joueurs arrivés avant les U13 (donc issus de l'école de foot/pratiquement tous de la Loire).
L’evolution au centre de formation est plus incertaine pour ses joueurs du département. Sur la 20aine de joueurs rentrant au centre de formation, au moins la moitié quittera le club avant d’arriver en senior. Pourquoi car plus on monte en catégorie et plus le nombre équipe par catégorie diminue (l’an dernier et les années d’avant 2 équipes U17 pour 2 générations, 1 en U19 pour 2 générations et 1 en senior pour 2 voir 3 générations). La sélectivité augmente aussi du fait du niveau. On demande à ces garçons d’être dans le top de leur catégorie d’age voir celle du dessus. Le club recrute des talents dans 3 grandes régions (R-AA, IdF et PACA) dont quelques tops joueurs identifiés très jeunes (U12-U13). Ces joueurs bénéficient d’un contrat longue durée pour blinder leur apprentissage chez nous, les laisser travailler tranquillement aussi.
Les objectifs sont souvent différents entre in garçon et ses parents de la région stéphanoise pour qui entrer en centre, jouer en U17/U19 Nationaux a l’ASSE est une fierté énorme, une très belle formation/un rêve et un gamin d’une autre région suivie par plusieurs clubs depuis plusieurs années qui part loin de chez ses parents pour « réussir » à passer professionnel avant tout... La pression et les enjeux ne sont pas les mêmes.
Concernant l’ASSE, je dirai que le club s’est beaucoup améliorer sur les 15 dernières saisons à la fois et d’abord sur le recrutement national mais aussi régional mais également sur la professionalisation de l’ecole de foot et de la préfo (bagage des éducateurs, clubs partenaires, horaires aménagés, esprit club, compétitivité, etc...) et qu’on a plusieurs exemples de ligériens qui sont allés haut à l’ASSE depuis quelques années (96: Guendouz (pro), 97: Roussey, Chambost (pro), 98: Maisonnial (pro), 00: Halaimia, Mezaber, Gabard (N2), 01: Bajic, Moueffek (pros)). En remontant un peu plus loin on a eu Chapuis (N2 à Annecy), Vachoux (pro à Lens puis Orléans) chez les 94, Cros (pro au Red Star (de Daveysieux) chez les 92, Nery et Ghoulam (pros a l’ASSE puis en L2 et Série A) chez les 91, Perrin, etc...
L’ASSE veut à la fois un équilibre sur son recrutement (local, régional, national) et planifie chaque année les besoins de recrutement « extérieur » à partir des U11 avec en ligne de mire l’entre au centre (U16). Parfois sur des générations locales faibles/moyennes le club est obligé de recruter plus sur la région parisienne (ce qui est arrivé sur les 2002 par exemple et un peu moins sur les 2003 c’etait déjà arrivé avant (95, 99). Je pense qu’on a plusieurs très bonnes générations ces dernières années qui ont montré la diversité géographique de notre modèle (les 98: Maisonnial (local), Souici (Rhône) Martin Pichon (Isere) (Pierre Gabriel et Nordin (IdF), Camara (PACA)) et les 2001 (Bajic (local), Moueffek (Rhône), Petit (Savoie), Benkhedim (PACA), Saliba et Tormin (IdF)). Tous les joueurs cités sont pros chez nous ou ailleurs aujourd’hui. C’est assez impressionnant en termes de réussite sur ces générations.
Une petite note sur les parisiens, oui ils arrivent en nombre, oui ils ont des contrats aspirants comme ceux de PACA et quelqu’uns de la region RAA mais ils sont déracinés et n’ont plus qu’un objectif pour les 5 ans qui viennent... Les enfants de la région voient leurs familles toutes les semaines, leurs potes régulièrement. En termes d’approche, de prise de recul c’est très différent.
L’ASSE est aujourd’hui un club reconnu pour la qualité de son enseignement football et scolaire, pour l’integration Des jeunes au club/ esprit famille. C’est sélectif mais c’est très humain aussi. Rien qu’a voir le directeur du centre et les coachs. C’est une aventure collective qui dure parfois une année, parfois une décennie parfois plus (Moulin, Perrin, Primard, Fernandez, Guillemet, etc) mais tous sont marqués par la fierté d’avoir joué sous ce maillot étoilé...