Robeberic 1er wrote: ↑28 Jul 2019, 08:24
buffy wrote: ↑27 Jul 2019, 22:30
Timick wrote: ↑27 Jul 2019, 18:26
Tryphôn wrote: ↑27 Jul 2019, 18:24
Le truc maintenant pour Alaphilippe, c'est d'avoir la lucidité que considérer que tout cela était une belle histoire et de continuer à cartonner sur les classiques. Un repostionnement sur les grands tours serait une peine perdue.
Les qualités et la talent de Bernal liées à la domination de son équipe (organisation, équipiers, pharmacie...) vont le rendre intouchable pendant 10 ans. Ce Tour était une belle parenthèse mais on va recommencer à s'emmerder.
Ca fait quand même trois fois que c'est le numéro 2 de cette foutue équipe qui gagne le Tour contre son leader et vainqueur sortant. C'est n'importe quoi.
Ceci dit, pour moi Bernal est le premier vainqueur "crédible" de
Sky-Ineos.
Pourquoi ?
Parce que c'est un type annoncé depuis très longtemps. Il aurait été dans n'importe quelle autre équipe il aurait joué la gagne sur le Tour de la même façon.
Encore une fois quand on parle d'Ineos-Sky il ne faut pas oublier leur incomparable puissance financière. Ils dominent aussi (et surtout) parce qu'ils recrutent les meilleurs coureurs mondiaux. C'est le PSG du cyclisme. Cette année Carapaz gagne le Giro, il signe chez Ineos dans la foulée... Bernal était le gros espoir mondial, ils le recrutent tout de suite, etc...
D'ailleurs une des pistes pour rendre le cyclisme plus attractif est d'instaurer un salary cap à l'Américaine (mais très difficile à mettre en pratique puisque les équipes ne sont pas toute enregistrées dans le même pays et doivent donc faire face a des fiscalités différentes...).
Voilà, Bernal est un coureur jeune mais dont le talent est repéré depuis des années, qui est un excellent grimpeur et qui se débrouille plutôt bien en contre-la-montre, qui a déjà commencé à se forger un palmarès interessant de courses à étape chez les jeunes (Tour de l'Avenir) et chez les pros (Tour de Suisse, Paris-Nice cette année).
Malgré ce talent reconnu, Bernal l'emporte cette année mais il n'a pas écrasé la course : il n'a pas été à la fête sur la fin de la Planche des Belles Filles, il a passé les Pyrénées sans coup d'éclat, il a monté le Galibier moins vite que Quintana et son attaque dans l'Iseran n'a finalement pris qu'une grosse minute à Thomas, Landa, Kruijswijk....
Il n'a pas non plus bénéficié de coéquipiers totalement irrésistibles comme Poels ou Kwiatkowski ces dernieres années qui lâchent eux-mêmes les autres favoris avant que le leader Froome ou Thomas ne finisse le boulot en écoeurant tout le monde.....
Bernal n'est donc pas un mec comme Wiggins, Froome et Thomas qui, après avoir passé les 30 piges et sans aucune référence sérieuse sur les courses à étape et encore moins dans la haute montagne jusqu'alors, se met subitement à dominer, que dis-je à écraser, les meilleurs grimpeurs et les plus gros talents capables de gagner un grand tour.
[i]"Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait"[/i] (Mark Twain).