pitchdobrasil wrote: ↑08 Jul 2019, 23:14
On va pas refaire ce débat, Kishi ?
Ton erreur est de partir du principe que « donner un coup de pied » est forcément, ou presque, volontaire et violent. Le football se joue majoritairement avec les pieds et les occasions sont nombreuses de « frapper » un adversaire du pied sans le faire exprès. L’exemple le plus courant est celui du joueur qui vient pour contrer un dégagement d’un adversaire, rate le ballon et vient lui mettre... un coup de pied. Techniquement, les « semelles » rentrent aussi dans cette case.
C’est très schématique mais assez fidèle aux situations qu’on retrouve sur le terrain :
- croc en jambe = déséquilibrer un adversaire
- tacler un adversaire = frapper ou déséquilibrer un adversaire dans une position sans appuis
- donner un coup de pied à un adversaire = toucher ou frapper un adversaire de son pied.
Jeu dangereux = situation où le geste ou la position du joueur représente un danger pour lui-même, un adversaire ou un partenaire mais absence de contact avec l’adversaire. Globalement, s’il y a un contact du fautif envers la victime, ça ne peut jamais être un CFI.
Nous avions commencé d'en parler mais je ne suis toujours pas convaincu.
Et puis si on aime s'intéresser aux questions d'arbitrages nous en reviendrons toujours invariablement à la loi 12 et son interprétation. Le reste n'est qu'une question de bachotage et ne provoquera aucun débat. J'aime te lire car je sais que tu es compétent dans le domaine et que la version que tu donnes est celle dispensée à l'enseignement des arbitres. Mon avis est que les arbitres ne sont vraiment pas aidés et que l'interprétation donnée de la règle leur complique bien la tâche. Mon parcours est différent car ma seule source est le texte et ma compréhension de celui-ci.
Si l'on me soumet un cas pratique en examen d'arbitrage semblable à celui du match féminin, je vais suivre ta qualification de « donner un coup de pied » pour en conclure à un penalty et basta. Seulement dans notre discussion de forum, je vais être plus courageux et dire que pour moi c'est une mauvaise interprétation de l'article 12 et pourquoi je trouve ce raisonnement éloigné de l'esprit du texte et du texte en lui-même.
Si je comprends bien le critère de distinction enseigné entre un coup de pied donné et un jeu dangereux est le contact ou non. Cela n'est pas conforme au texte lequel ne précise à aucun moment cela. Cela n'apparaît jamais et pour moi l'erreur est là. Un autre critère se détache mais certainement pas celui-ci. L'importance est dans la motivation du geste beaucoup plus simple à caractériser que le contact ou non. L'arbitrage habituel s'exerce sans la var et arriver à discerner s'il y a eu contact ou non ne sera pas facile du tout pour l'arbitre à vitesse réelle dans bien des cas. Juger si le joueur jouait la balle ou donne un coup de pied d'énervement ou pour stopper une action, beaucoup plus simple. Pour reprendre l'exemple de la hollandaise si avec le même geste elle ne touche pas l'américaine dans ce cas tu accordes un Cfi ? Je ne vois pas l'intérêt de donner une solution si différente alors que l'action fautive sera la même dans l'intention. Tout comme l'ancien texte de la faute de main se moquait bien que celle-ci empêche un but ou non, l'important n'était pas dans le résultat.
Le critère du contact ou non au sens du texte est contestable pour deux raisons, en plus de ne pas être donné de manière explicite, il ne peut se comprendre de manière implicite :
Cela peut gêner mais le texte ne dit pas seulement donner un coup de pied à l'adversaire mais :
"donne ou essaie de donner un coup de pied à l’adversaire ;"
Ce qui signifie bien que l'on peut entrer dans cette qualification sans contact.
Dès lors si on a une interprétation extensive du coup de pied à des situations involontaires, le jeu dangereux évoqué ensuite par le texte est vidé de toute substance. Tout comme dans les faits aujourd'hui le cfi devient rarissime. Quel intérêt ? Ils voulaient tout au contraire créer une gradation dans la sanction et on ne se retrouve qu'avec des penalty. Des gens s'interrogent aujourd'hui sur l'intérêt de transformer le penalty trop dur et déterminant le résultat du match lors de fautes peu importantes. Cela existe déjà si on appliquait le texte.
Ensuite il faut se référer à la définition du jeu dangereux qui ne correspond qu'en partie à celle que tu donnes et là aussi tu oublies ce qui va à l'encontre de ton raisonnement :
Jeu dangereux
Par « jeu dangereux », on entend toute action d’un joueur qui, en essayant de jouer le ballon, risque de blesser quelqu’un (y compris lui-même) ou empêche l’adversaire de jouer le ballon par crainte d’être blessé.
Un ciseau ou un retourné acrobatique est autorisé s’il ne représente pas de danger pour l’adversaire.
A aucun moment il n'est précisé qu'il faut une absence de contact, le critère distinctif du texte est de : jouer le ballon.
Dans jeu dangereux, il y a jeu et dangereux. Que fait la hollandaise ?
Elle joue le ballon et de manière dangereuse, donc faute pour jeu dangereux dans la surface, solution Cfi.
Je viens de chercher car si être dissident ne me gêne pas plus que ça, j'aime avoir une star à vénérer, qui est ce couillu appliquant la règle à Ronaldo ?
Franchement chapeau bas
https://www.youtube.com/watch?v=9gnOfzQE8nY
Alors je veux bien qu'on me dise que le pied s'est arrêté à trois mini mètres de la gueule d'amour de l'illustre joueur portugais mais si c'était le cas, il ne se serait pas contenté de se toucher la tête, il aurait simulé en se roulant par terre. Et puis quel intérêt de se concentrer sur cela alors que ce n'est pas prévu par le texte. Jeu dangereux donc Cpi.