
[HS] Politique, social et autres débats de sociétés...
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Re: [HS] Politique, social et autres débats de sociétés...
[i]C'est dans le vide de la pensée que s'inscrit le mal.[/i] Hannah Arendt
Re: [HS] Politique, social et autres débats de sociétés...
Pour la réflexion..
"Gouverner, c’est contraindre. Contraindre les individus à se plier à des règles, dont chacune, à tout moment, va contre l’intérêt immédiat de tel ou tel. Les contraindre à payer des impôts, à donner à l’armée un temps de leur jeunesse et, parfois, leur vie. Les contraindre à obéir à des autorités administratives dont le poids leur apparaît aussi lourd que les motivations incompréhensibles. Les contraindre à accepter la loi de la majorité qui veut que le citoyen puisse critiquer mais non contester la légitimité du pouvoir contre lequel il s’est, personnellement, prononcé. Gouverner, c’est faire prévaloir sans cesse l’intérêt général contre les intérêts particuliers, alors que l’intérêt général est toujours difficile à définir et prête à discussion, tandis que l’intérêt particulier est ressenti comme une évidence et s’impose à chacun sans qu’il y ait place pour le doute. Gouverner, c’est, en somme, conduire les hommes collectivement dans des voies et vers des objectifs qui ne leur sont ni naturels, ni clairement perceptibles, ni conformes à leurs aspirations immédiates. Le gouvernement, c’est donc bien la « répression » au sens où l’entend Freud.
On comprend donc que les peuples bien gouvernés, disons les peuples faciles à bien gouverner, soient « en général des peuples qui pensent peu », suivant le mot d’André Siegfried. On comprend aussi que plus un peuple est par nature individualiste et pénétré des droits de l’individu, plus il est rebelle à la notion de gouvernement.
Il suffit de regarder vivre les Français pour prendre conscience de leur inaptitude naturelle profonde à accepter d’être gouvernés. Voyez-les, par exemple, au volant de leur voiture. Chacun est prêt à utiliser sauvagement la priorité qu’il détient ou croit détenir, à considérer l’autre conducteur comme doté de toutes les tares intellectuelles et mêmes morales, et cela en bonne conscience, avec la conviction permanente et viscérale de son bon droit et des torts d’autrui. Si le représentant de l’autorité – en l’occurrence l’agent de la circulation – intervient, cette intervention n’est pas acceptée comme l’expression du droit, mais regardée comme un abus, au mieux, une erreur qui prête à discussion sans fin et à colères plus ou moins rentrées. L’agent qui verbalise n’est pas le représentant de la loi dressant contravention pour violation de celle-ci, mais un ennemi qui vous cherche querelle, par bêtise, méchanceté ou vocation.
Car, à l’égard de l’État et de ses représentants, la réaction naturelle du Français est la méfiance, l’hostilité doublée d’une sorte de complexe d’infériorité. L’État lui apparaît comme une machine implacable et absurde qui lui est extérieure et dont on ne peut attendre rien de bien. S’il évoque telle ou telle décision gouvernementale, le Français ne dit pas, ne pense pas : « Notre Gouvernement a décidé », ou même « le Gouvernement a décidé ». Il dit : « Ils ont décidé », ou, plutôt, « Ils ont encore décidé… » ; « Ils vont augmenter les impôts… » ; « Ils ne sont pas capables de… » ; « Ils voudraient nous faire croire que… »
Cet égocentrisme profond, cette désolidarisation permanente se développent d’ailleurs suivant des cercles concentriques. Il y a les droits de l’individu. Mais il y a ceux de sa famille, non moins évidents, non moins méconnus. Il y a ceux de sa profession, dont chacun est persuadé qu’elle est la plus maltraitée, la plus frappée fiscalement, la plus entravée dans son développement légitime. Il y a les intérêts de sa ville, de son département, de sa région, qui lui apparaissent bafoués, sacrifiés au département voisin, à la région voisine…
Peuple en apparence ingouvernable donc, et qui n’a cessé depuis deux cents ans de maudire ses dirigeants, avant de les renverser, au point que les crises politiques se transforment presque toujours en crises de régime parce qu’en fin de compte c’est le fondement même de l’autorité de l’État qui est constamment remis en cause, et qu’il semble qu’on ne puisse jamais évoluer, mais qu’il faille sans cesse détruire avec l’illusion que ce qu’on mettra à la place n’aura rien de commun avec ce que l’on connaissait."
Extrait du livre de Georges Pompidou, "Le noeud gordien", publié et réédité chez Perrin.
(PS : j'ai bien aimé l'extrait, je n'ai pas lu le livre en question).
"Gouverner, c’est contraindre. Contraindre les individus à se plier à des règles, dont chacune, à tout moment, va contre l’intérêt immédiat de tel ou tel. Les contraindre à payer des impôts, à donner à l’armée un temps de leur jeunesse et, parfois, leur vie. Les contraindre à obéir à des autorités administratives dont le poids leur apparaît aussi lourd que les motivations incompréhensibles. Les contraindre à accepter la loi de la majorité qui veut que le citoyen puisse critiquer mais non contester la légitimité du pouvoir contre lequel il s’est, personnellement, prononcé. Gouverner, c’est faire prévaloir sans cesse l’intérêt général contre les intérêts particuliers, alors que l’intérêt général est toujours difficile à définir et prête à discussion, tandis que l’intérêt particulier est ressenti comme une évidence et s’impose à chacun sans qu’il y ait place pour le doute. Gouverner, c’est, en somme, conduire les hommes collectivement dans des voies et vers des objectifs qui ne leur sont ni naturels, ni clairement perceptibles, ni conformes à leurs aspirations immédiates. Le gouvernement, c’est donc bien la « répression » au sens où l’entend Freud.
On comprend donc que les peuples bien gouvernés, disons les peuples faciles à bien gouverner, soient « en général des peuples qui pensent peu », suivant le mot d’André Siegfried. On comprend aussi que plus un peuple est par nature individualiste et pénétré des droits de l’individu, plus il est rebelle à la notion de gouvernement.
Il suffit de regarder vivre les Français pour prendre conscience de leur inaptitude naturelle profonde à accepter d’être gouvernés. Voyez-les, par exemple, au volant de leur voiture. Chacun est prêt à utiliser sauvagement la priorité qu’il détient ou croit détenir, à considérer l’autre conducteur comme doté de toutes les tares intellectuelles et mêmes morales, et cela en bonne conscience, avec la conviction permanente et viscérale de son bon droit et des torts d’autrui. Si le représentant de l’autorité – en l’occurrence l’agent de la circulation – intervient, cette intervention n’est pas acceptée comme l’expression du droit, mais regardée comme un abus, au mieux, une erreur qui prête à discussion sans fin et à colères plus ou moins rentrées. L’agent qui verbalise n’est pas le représentant de la loi dressant contravention pour violation de celle-ci, mais un ennemi qui vous cherche querelle, par bêtise, méchanceté ou vocation.
Car, à l’égard de l’État et de ses représentants, la réaction naturelle du Français est la méfiance, l’hostilité doublée d’une sorte de complexe d’infériorité. L’État lui apparaît comme une machine implacable et absurde qui lui est extérieure et dont on ne peut attendre rien de bien. S’il évoque telle ou telle décision gouvernementale, le Français ne dit pas, ne pense pas : « Notre Gouvernement a décidé », ou même « le Gouvernement a décidé ». Il dit : « Ils ont décidé », ou, plutôt, « Ils ont encore décidé… » ; « Ils vont augmenter les impôts… » ; « Ils ne sont pas capables de… » ; « Ils voudraient nous faire croire que… »
Cet égocentrisme profond, cette désolidarisation permanente se développent d’ailleurs suivant des cercles concentriques. Il y a les droits de l’individu. Mais il y a ceux de sa famille, non moins évidents, non moins méconnus. Il y a ceux de sa profession, dont chacun est persuadé qu’elle est la plus maltraitée, la plus frappée fiscalement, la plus entravée dans son développement légitime. Il y a les intérêts de sa ville, de son département, de sa région, qui lui apparaissent bafoués, sacrifiés au département voisin, à la région voisine…
Peuple en apparence ingouvernable donc, et qui n’a cessé depuis deux cents ans de maudire ses dirigeants, avant de les renverser, au point que les crises politiques se transforment presque toujours en crises de régime parce qu’en fin de compte c’est le fondement même de l’autorité de l’État qui est constamment remis en cause, et qu’il semble qu’on ne puisse jamais évoluer, mais qu’il faille sans cesse détruire avec l’illusion que ce qu’on mettra à la place n’aura rien de commun avec ce que l’on connaissait."
Extrait du livre de Georges Pompidou, "Le noeud gordien", publié et réédité chez Perrin.
(PS : j'ai bien aimé l'extrait, je n'ai pas lu le livre en question).
Re: [HS] Politique, social et autres débats de sociétés...
Merci pour cet extrait d’un livre que je ne connaissais pas. J’ai envie de dire que ces quelques lignes résument assez bien l’esprit du threadLe druide wrote: ↑16 Jun 2019, 21:20Pour la réflexion..
"Gouverner, c’est contraindre. Contraindre les individus à se plier à des règles, dont chacune, à tout moment, va contre l’intérêt immédiat de tel ou tel. Les contraindre à payer des impôts, à donner à l’armée un temps de leur jeunesse et, parfois, leur vie. Les contraindre à obéir à des autorités administratives dont le poids leur apparaît aussi lourd que les motivations incompréhensibles. Les contraindre à accepter la loi de la majorité qui veut que le citoyen puisse critiquer mais non contester la légitimité du pouvoir contre lequel il s’est, personnellement, prononcé. Gouverner, c’est faire prévaloir sans cesse l’intérêt général contre les intérêts particuliers, alors que l’intérêt général est toujours difficile à définir et prête à discussion, tandis que l’intérêt particulier est ressenti comme une évidence et s’impose à chacun sans qu’il y ait place pour le doute. Gouverner, c’est, en somme, conduire les hommes collectivement dans des voies et vers des objectifs qui ne leur sont ni naturels, ni clairement perceptibles, ni conformes à leurs aspirations immédiates. Le gouvernement, c’est donc bien la « répression » au sens où l’entend Freud.
On comprend donc que les peuples bien gouvernés, disons les peuples faciles à bien gouverner, soient « en général des peuples qui pensent peu », suivant le mot d’André Siegfried. On comprend aussi que plus un peuple est par nature individualiste et pénétré des droits de l’individu, plus il est rebelle à la notion de gouvernement.
Il suffit de regarder vivre les Français pour prendre conscience de leur inaptitude naturelle profonde à accepter d’être gouvernés. Voyez-les, par exemple, au volant de leur voiture. Chacun est prêt à utiliser sauvagement la priorité qu’il détient ou croit détenir, à considérer l’autre conducteur comme doté de toutes les tares intellectuelles et mêmes morales, et cela en bonne conscience, avec la conviction permanente et viscérale de son bon droit et des torts d’autrui. Si le représentant de l’autorité – en l’occurrence l’agent de la circulation – intervient, cette intervention n’est pas acceptée comme l’expression du droit, mais regardée comme un abus, au mieux, une erreur qui prête à discussion sans fin et à colères plus ou moins rentrées. L’agent qui verbalise n’est pas le représentant de la loi dressant contravention pour violation de celle-ci, mais un ennemi qui vous cherche querelle, par bêtise, méchanceté ou vocation.
Car, à l’égard de l’État et de ses représentants, la réaction naturelle du Français est la méfiance, l’hostilité doublée d’une sorte de complexe d’infériorité. L’État lui apparaît comme une machine implacable et absurde qui lui est extérieure et dont on ne peut attendre rien de bien. S’il évoque telle ou telle décision gouvernementale, le Français ne dit pas, ne pense pas : « Notre Gouvernement a décidé », ou même « le Gouvernement a décidé ». Il dit : « Ils ont décidé », ou, plutôt, « Ils ont encore décidé… » ; « Ils vont augmenter les impôts… » ; « Ils ne sont pas capables de… » ; « Ils voudraient nous faire croire que… »
Cet égocentrisme profond, cette désolidarisation permanente se développent d’ailleurs suivant des cercles concentriques. Il y a les droits de l’individu. Mais il y a ceux de sa famille, non moins évidents, non moins méconnus. Il y a ceux de sa profession, dont chacun est persuadé qu’elle est la plus maltraitée, la plus frappée fiscalement, la plus entravée dans son développement légitime. Il y a les intérêts de sa ville, de son département, de sa région, qui lui apparaissent bafoués, sacrifiés au département voisin, à la région voisine…
Peuple en apparence ingouvernable donc, et qui n’a cessé depuis deux cents ans de maudire ses dirigeants, avant de les renverser, au point que les crises politiques se transforment presque toujours en crises de régime parce qu’en fin de compte c’est le fondement même de l’autorité de l’État qui est constamment remis en cause, et qu’il semble qu’on ne puisse jamais évoluer, mais qu’il faille sans cesse détruire avec l’illusion que ce qu’on mettra à la place n’aura rien de commun avec ce que l’on connaissait."
Extrait du livre de Georges Pompidou, "Le noeud gordien", publié et réédité chez Perrin.
(PS : j'ai bien aimé l'extrait, je n'ai pas lu le livre en question).
"Depuis que les hommes ne croient plus à rien, ils croient à tout." G.-K. Chesterton


Re: [HS] Politique, social et autres débats de sociétés...
Bizarrement, il m'a paru plus logique de le mettre là que dans le topic "La bibliothèque verte"Moufles wrote: ↑16 Jun 2019, 21:52Merci pour cet extrait d’un livre que je ne connaissais pas. J’ai envie de dire que ces quelques lignes résument assez bien l’esprit du threadLe druide wrote: ↑16 Jun 2019, 21:20Pour la réflexion..
"Gouverner, c’est contraindre. Contraindre les individus à se plier à des règles, dont chacune, à tout moment, va contre l’intérêt immédiat de tel ou tel. Les contraindre à payer des impôts, à donner à l’armée un temps de leur jeunesse et, parfois, leur vie. Les contraindre à obéir à des autorités administratives dont le poids leur apparaît aussi lourd que les motivations incompréhensibles. Les contraindre à accepter la loi de la majorité qui veut que le citoyen puisse critiquer mais non contester la légitimité du pouvoir contre lequel il s’est, personnellement, prononcé. Gouverner, c’est faire prévaloir sans cesse l’intérêt général contre les intérêts particuliers, alors que l’intérêt général est toujours difficile à définir et prête à discussion, tandis que l’intérêt particulier est ressenti comme une évidence et s’impose à chacun sans qu’il y ait place pour le doute. Gouverner, c’est, en somme, conduire les hommes collectivement dans des voies et vers des objectifs qui ne leur sont ni naturels, ni clairement perceptibles, ni conformes à leurs aspirations immédiates. Le gouvernement, c’est donc bien la « répression » au sens où l’entend Freud.
On comprend donc que les peuples bien gouvernés, disons les peuples faciles à bien gouverner, soient « en général des peuples qui pensent peu », suivant le mot d’André Siegfried. On comprend aussi que plus un peuple est par nature individualiste et pénétré des droits de l’individu, plus il est rebelle à la notion de gouvernement.
Il suffit de regarder vivre les Français pour prendre conscience de leur inaptitude naturelle profonde à accepter d’être gouvernés. Voyez-les, par exemple, au volant de leur voiture. Chacun est prêt à utiliser sauvagement la priorité qu’il détient ou croit détenir, à considérer l’autre conducteur comme doté de toutes les tares intellectuelles et mêmes morales, et cela en bonne conscience, avec la conviction permanente et viscérale de son bon droit et des torts d’autrui. Si le représentant de l’autorité – en l’occurrence l’agent de la circulation – intervient, cette intervention n’est pas acceptée comme l’expression du droit, mais regardée comme un abus, au mieux, une erreur qui prête à discussion sans fin et à colères plus ou moins rentrées. L’agent qui verbalise n’est pas le représentant de la loi dressant contravention pour violation de celle-ci, mais un ennemi qui vous cherche querelle, par bêtise, méchanceté ou vocation.
Car, à l’égard de l’État et de ses représentants, la réaction naturelle du Français est la méfiance, l’hostilité doublée d’une sorte de complexe d’infériorité. L’État lui apparaît comme une machine implacable et absurde qui lui est extérieure et dont on ne peut attendre rien de bien. S’il évoque telle ou telle décision gouvernementale, le Français ne dit pas, ne pense pas : « Notre Gouvernement a décidé », ou même « le Gouvernement a décidé ». Il dit : « Ils ont décidé », ou, plutôt, « Ils ont encore décidé… » ; « Ils vont augmenter les impôts… » ; « Ils ne sont pas capables de… » ; « Ils voudraient nous faire croire que… »
Cet égocentrisme profond, cette désolidarisation permanente se développent d’ailleurs suivant des cercles concentriques. Il y a les droits de l’individu. Mais il y a ceux de sa famille, non moins évidents, non moins méconnus. Il y a ceux de sa profession, dont chacun est persuadé qu’elle est la plus maltraitée, la plus frappée fiscalement, la plus entravée dans son développement légitime. Il y a les intérêts de sa ville, de son département, de sa région, qui lui apparaissent bafoués, sacrifiés au département voisin, à la région voisine…
Peuple en apparence ingouvernable donc, et qui n’a cessé depuis deux cents ans de maudire ses dirigeants, avant de les renverser, au point que les crises politiques se transforment presque toujours en crises de régime parce qu’en fin de compte c’est le fondement même de l’autorité de l’État qui est constamment remis en cause, et qu’il semble qu’on ne puisse jamais évoluer, mais qu’il faille sans cesse détruire avec l’illusion que ce qu’on mettra à la place n’aura rien de commun avec ce que l’on connaissait."
Extrait du livre de Georges Pompidou, "Le noeud gordien", publié et réédité chez Perrin.
(PS : j'ai bien aimé l'extrait, je n'ai pas lu le livre en question).![]()
Re: [HS] Politique, social et autres débats de sociétés...
Le druide wrote: ↑16 Jun 2019, 21:58Bizarrement, il m'a paru plus logique de le mettre là que dans le topic "La bibliothèque verte"Moufles wrote: ↑16 Jun 2019, 21:52Merci pour cet extrait d’un livre que je ne connaissais pas. J’ai envie de dire que ces quelques lignes résument assez bien l’esprit du threadLe druide wrote: ↑16 Jun 2019, 21:20Pour la réflexion..
"Gouverner, c’est contraindre. Contraindre les individus à se plier à des règles, dont chacune, à tout moment, va contre l’intérêt immédiat de tel ou tel. Les contraindre à payer des impôts, à donner à l’armée un temps de leur jeunesse et, parfois, leur vie. Les contraindre à obéir à des autorités administratives dont le poids leur apparaît aussi lourd que les motivations incompréhensibles. Les contraindre à accepter la loi de la majorité qui veut que le citoyen puisse critiquer mais non contester la légitimité du pouvoir contre lequel il s’est, personnellement, prononcé. Gouverner, c’est faire prévaloir sans cesse l’intérêt général contre les intérêts particuliers, alors que l’intérêt général est toujours difficile à définir et prête à discussion, tandis que l’intérêt particulier est ressenti comme une évidence et s’impose à chacun sans qu’il y ait place pour le doute. Gouverner, c’est, en somme, conduire les hommes collectivement dans des voies et vers des objectifs qui ne leur sont ni naturels, ni clairement perceptibles, ni conformes à leurs aspirations immédiates. Le gouvernement, c’est donc bien la « répression » au sens où l’entend Freud.
On comprend donc que les peuples bien gouvernés, disons les peuples faciles à bien gouverner, soient « en général des peuples qui pensent peu », suivant le mot d’André Siegfried. On comprend aussi que plus un peuple est par nature individualiste et pénétré des droits de l’individu, plus il est rebelle à la notion de gouvernement.
Il suffit de regarder vivre les Français pour prendre conscience de leur inaptitude naturelle profonde à accepter d’être gouvernés. Voyez-les, par exemple, au volant de leur voiture. Chacun est prêt à utiliser sauvagement la priorité qu’il détient ou croit détenir, à considérer l’autre conducteur comme doté de toutes les tares intellectuelles et mêmes morales, et cela en bonne conscience, avec la conviction permanente et viscérale de son bon droit et des torts d’autrui. Si le représentant de l’autorité – en l’occurrence l’agent de la circulation – intervient, cette intervention n’est pas acceptée comme l’expression du droit, mais regardée comme un abus, au mieux, une erreur qui prête à discussion sans fin et à colères plus ou moins rentrées. L’agent qui verbalise n’est pas le représentant de la loi dressant contravention pour violation de celle-ci, mais un ennemi qui vous cherche querelle, par bêtise, méchanceté ou vocation.
Car, à l’égard de l’État et de ses représentants, la réaction naturelle du Français est la méfiance, l’hostilité doublée d’une sorte de complexe d’infériorité. L’État lui apparaît comme une machine implacable et absurde qui lui est extérieure et dont on ne peut attendre rien de bien. S’il évoque telle ou telle décision gouvernementale, le Français ne dit pas, ne pense pas : « Notre Gouvernement a décidé », ou même « le Gouvernement a décidé ». Il dit : « Ils ont décidé », ou, plutôt, « Ils ont encore décidé… » ; « Ils vont augmenter les impôts… » ; « Ils ne sont pas capables de… » ; « Ils voudraient nous faire croire que… »
Cet égocentrisme profond, cette désolidarisation permanente se développent d’ailleurs suivant des cercles concentriques. Il y a les droits de l’individu. Mais il y a ceux de sa famille, non moins évidents, non moins méconnus. Il y a ceux de sa profession, dont chacun est persuadé qu’elle est la plus maltraitée, la plus frappée fiscalement, la plus entravée dans son développement légitime. Il y a les intérêts de sa ville, de son département, de sa région, qui lui apparaissent bafoués, sacrifiés au département voisin, à la région voisine…
Peuple en apparence ingouvernable donc, et qui n’a cessé depuis deux cents ans de maudire ses dirigeants, avant de les renverser, au point que les crises politiques se transforment presque toujours en crises de régime parce qu’en fin de compte c’est le fondement même de l’autorité de l’État qui est constamment remis en cause, et qu’il semble qu’on ne puisse jamais évoluer, mais qu’il faille sans cesse détruire avec l’illusion que ce qu’on mettra à la place n’aura rien de commun avec ce que l’on connaissait."
Extrait du livre de Georges Pompidou, "Le noeud gordien", publié et réédité chez Perrin.
(PS : j'ai bien aimé l'extrait, je n'ai pas lu le livre en question).![]()
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Re: [HS] Politique, social et autres débats de sociétés...
Ça me fait toujours rire quand je lis que les Israéliens ne veulent pas d'une guerre...bernojax wrote: ↑16 Jun 2019, 17:36pourquoi toujours se mettre du coté d'Israël, de TRUMP souvenons nous des manipulations et autres mensonges pour la guerre d'IRAK. Envisager qu'un des états voisins en complicité avec les USA sabote juste ce qu'il faut pour faire pression sur l'IRAN. Par ailleurs TRUMP c'est assis sur l'ONU en dénonçant l'accord avec l'IRAN pour obéir au lobby Israélien.didierlevert wrote: ↑16 Jun 2019, 17:30pour mal faire, les populistes sont légion, un peu partout dans le monde, et la diplomatie n'est pas forcément leur tasse de thé....![]()
Oh une ou deux colonies en plus chez les voisins ça a jamais tué personne... Si ?
[img]http://i57.servimg.com/u/f57/16/54/73/34/l_admi10.gif[/img]
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osvaldopiazzolla
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Re: [HS] Politique, social et autres débats de sociétés...
j'aime bien aussi le concept de "provocation iranienne" quand l'arabie saoudite (et les occidentaux avec eux) massacrent allègrement les yemenitesNemo42 wrote: ↑17 Jun 2019, 11:45Ça me fait toujours rire quand je lis que les Israéliens ne veulent pas d'une guerre...bernojax wrote: ↑16 Jun 2019, 17:36pourquoi toujours se mettre du coté d'Israël, de TRUMP souvenons nous des manipulations et autres mensonges pour la guerre d'IRAK. Envisager qu'un des états voisins en complicité avec les USA sabote juste ce qu'il faut pour faire pression sur l'IRAN. Par ailleurs TRUMP c'est assis sur l'ONU en dénonçant l'accord avec l'IRAN pour obéir au lobby Israélien.didierlevert wrote: ↑16 Jun 2019, 17:30pour mal faire, les populistes sont légion, un peu partout dans le monde, et la diplomatie n'est pas forcément leur tasse de thé....![]()
Oh une ou deux colonies en plus chez les voisins ça a jamais tué personne... Si ?![]()
Jonathan, on t'aime, on t'adore, ne pars pas, tu es magique!
Re: [HS] Politique, social et autres débats de sociétés...
Ah ça !osvaldopiazzolla wrote: ↑17 Jun 2019, 19:24j'aime bien aussi le concept de "provocation iranienne" quand l'arabie saoudite (et les occidentaux avec eux) massacrent allègrement les yemenitesNemo42 wrote: ↑17 Jun 2019, 11:45Ça me fait toujours rire quand je lis que les Israéliens ne veulent pas d'une guerre...bernojax wrote: ↑16 Jun 2019, 17:36pourquoi toujours se mettre du coté d'Israël, de TRUMP souvenons nous des manipulations et autres mensonges pour la guerre d'IRAK. Envisager qu'un des états voisins en complicité avec les USA sabote juste ce qu'il faut pour faire pression sur l'IRAN. Par ailleurs TRUMP c'est assis sur l'ONU en dénonçant l'accord avec l'IRAN pour obéir au lobby Israélien.didierlevert wrote: ↑16 Jun 2019, 17:30pour mal faire, les populistes sont légion, un peu partout dans le monde, et la diplomatie n'est pas forcément leur tasse de thé....![]()
Oh une ou deux colonies en plus chez les voisins ça a jamais tué personne... Si ?![]()
Mais d'ailleurs, les présidents américains n'augmentent-ils pas sensiblement leur chance de réélection en cas de guerre ?
Au hasard dans la 2e partie du mandat quand sa cote de popularité est au plus bas...
Tiens je voir si ça marche vraiment : la 2e guerre du Golfe c'était quoi ? Un an avant la réélection de Bush Junior ?
Donald, dépêche toi tu vas être en retard !
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Re: [HS] Politique, social et autres débats de sociétés...
Les israéliens font tout pour éviter une guerre sinon cela ferait longtemps qu'ils auraient annexé Gaza ou rasé GazaNemo42 wrote: ↑17 Jun 2019, 11:45Ça me fait toujours rire quand je lis que les Israéliens ne veulent pas d'une guerre...bernojax wrote: ↑16 Jun 2019, 17:36pourquoi toujours se mettre du coté d'Israël, de TRUMP souvenons nous des manipulations et autres mensonges pour la guerre d'IRAK. Envisager qu'un des états voisins en complicité avec les USA sabote juste ce qu'il faut pour faire pression sur l'IRAN. Par ailleurs TRUMP c'est assis sur l'ONU en dénonçant l'accord avec l'IRAN pour obéir au lobby Israélien.didierlevert wrote: ↑16 Jun 2019, 17:30pour mal faire, les populistes sont légion, un peu partout dans le monde, et la diplomatie n'est pas forcément leur tasse de thé....![]()
Oh une ou deux colonies en plus chez les voisins ça a jamais tué personne... Si ?![]()
En un 1/4 d'heure plus de Gaza, moi c'est ce que j'aurais fait
Re: [HS] Politique, social et autres débats de sociétés...
Sphinx42 wrote: ↑17 Jun 2019, 20:46Les israéliens font tout pour éviter une guerre sinon cela ferait longtemps qu'ils auraient annexé Gaza ou rasé GazaNemo42 wrote: ↑17 Jun 2019, 11:45Ça me fait toujours rire quand je lis que les Israéliens ne veulent pas d'une guerre...bernojax wrote: ↑16 Jun 2019, 17:36pourquoi toujours se mettre du coté d'Israël, de TRUMP souvenons nous des manipulations et autres mensonges pour la guerre d'IRAK. Envisager qu'un des états voisins en complicité avec les USA sabote juste ce qu'il faut pour faire pression sur l'IRAN. Par ailleurs TRUMP c'est assis sur l'ONU en dénonçant l'accord avec l'IRAN pour obéir au lobby Israélien.didierlevert wrote: ↑16 Jun 2019, 17:30pour mal faire, les populistes sont légion, un peu partout dans le monde, et la diplomatie n'est pas forcément leur tasse de thé....![]()
Oh une ou deux colonies en plus chez les voisins ça a jamais tué personne... Si ?![]()
En un 1/4 d'heure plus de Gaza, moi c'est ce que j'aurais fait
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Re: [HS] Politique, social et autres débats de sociétés...
Non mais moi aussi ça m'arrive d'avoir des raisonnements comme ça ...Borotj42 wrote: ↑18 Jun 2019, 07:54Sphinx42 wrote: ↑17 Jun 2019, 20:46Les israéliens font tout pour éviter une guerre sinon cela ferait longtemps qu'ils auraient annexé Gaza ou rasé GazaNemo42 wrote: ↑17 Jun 2019, 11:45Ça me fait toujours rire quand je lis que les Israéliens ne veulent pas d'une guerre...bernojax wrote: ↑16 Jun 2019, 17:36pourquoi toujours se mettre du coté d'Israël, de TRUMP souvenons nous des manipulations et autres mensonges pour la guerre d'IRAK. Envisager qu'un des états voisins en complicité avec les USA sabote juste ce qu'il faut pour faire pression sur l'IRAN. Par ailleurs TRUMP c'est assis sur l'ONU en dénonçant l'accord avec l'IRAN pour obéir au lobby Israélien.didierlevert wrote: ↑16 Jun 2019, 17:30pour mal faire, les populistes sont légion, un peu partout dans le monde, et la diplomatie n'est pas forcément leur tasse de thé....![]()
Oh une ou deux colonies en plus chez les voisins ça a jamais tué personne... Si ?![]()
En un 1/4 d'heure plus de Gaza, moi c'est ce que j'aurais fait
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Par exemple, j'ai été un grand partisan du tir à balles réelles sur les gilets jaunes...
On est pas les seuls hein,
Même OP, je suis sur qu'il rêve de Goulags de rééducation pour les gens de la Manifs pour Tous...
Ah ça ! Y'a des fois, quand ça nous fait chier, on peut devenir un peu radicaux...
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Re: [HS] Politique, social et autres débats de sociétés...
Tu veux dire un peu radicaux comme les allemands pendant la seconde guerre mondiale ???Nemo42 wrote: ↑18 Jun 2019, 08:45Non mais moi aussi ça m'arrive d'avoir des raisonnements comme ça ...Borotj42 wrote: ↑18 Jun 2019, 07:54Sphinx42 wrote: ↑17 Jun 2019, 20:46Les israéliens font tout pour éviter une guerre sinon cela ferait longtemps qu'ils auraient annexé Gaza ou rasé GazaNemo42 wrote: ↑17 Jun 2019, 11:45Ça me fait toujours rire quand je lis que les Israéliens ne veulent pas d'une guerre...bernojax wrote: ↑16 Jun 2019, 17:36pourquoi toujours se mettre du coté d'Israël, de TRUMP souvenons nous des manipulations et autres mensonges pour la guerre d'IRAK. Envisager qu'un des états voisins en complicité avec les USA sabote juste ce qu'il faut pour faire pression sur l'IRAN. Par ailleurs TRUMP c'est assis sur l'ONU en dénonçant l'accord avec l'IRAN pour obéir au lobby Israélien.didierlevert wrote: ↑16 Jun 2019, 17:30pour mal faire, les populistes sont légion, un peu partout dans le monde, et la diplomatie n'est pas forcément leur tasse de thé....![]()
Oh une ou deux colonies en plus chez les voisins ça a jamais tué personne... Si ?![]()
En un 1/4 d'heure plus de Gaza, moi c'est ce que j'aurais fait
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Par exemple, j'ai été un grand partisan du tir à balles réelles sur les gilets jaunes...
On est pas les seuls hein,
Même OP, je suis sur qu'il rêve de Goulags de rééducation pour les gens de la Manifs pour Tous...
Ah ça ! Y'a des fois, quand ça nous fait chier, on peut devenir un peu radicaux...![]()
Ou les "américains" avec les indiens d'Amérique ?
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Re: [HS] Politique, social et autres débats de sociétés...
D'acc' avec Borotj, j'ai d'ailleurs signalé. Ce genre de propos n'a rien à foutre ici.

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Re: [HS] Politique, social et autres débats de sociétés...
C'était de l'humour ... quoique ...Borotj42 wrote: ↑18 Jun 2019, 09:33Tu veux dire un peu radicaux comme les allemands pendant la seconde guerre mondiale ???Nemo42 wrote: ↑18 Jun 2019, 08:45Non mais moi aussi ça m'arrive d'avoir des raisonnements comme ça ...Borotj42 wrote: ↑18 Jun 2019, 07:54Sphinx42 wrote: ↑17 Jun 2019, 20:46Les israéliens font tout pour éviter une guerre sinon cela ferait longtemps qu'ils auraient annexé Gaza ou rasé GazaNemo42 wrote: ↑17 Jun 2019, 11:45Ça me fait toujours rire quand je lis que les Israéliens ne veulent pas d'une guerre...bernojax wrote: ↑16 Jun 2019, 17:36pourquoi toujours se mettre du coté d'Israël, de TRUMP souvenons nous des manipulations et autres mensonges pour la guerre d'IRAK. Envisager qu'un des états voisins en complicité avec les USA sabote juste ce qu'il faut pour faire pression sur l'IRAN. Par ailleurs TRUMP c'est assis sur l'ONU en dénonçant l'accord avec l'IRAN pour obéir au lobby Israélien.didierlevert wrote: ↑16 Jun 2019, 17:30pour mal faire, les populistes sont légion, un peu partout dans le monde, et la diplomatie n'est pas forcément leur tasse de thé....![]()
Oh une ou deux colonies en plus chez les voisins ça a jamais tué personne... Si ?![]()
En un 1/4 d'heure plus de Gaza, moi c'est ce que j'aurais fait
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Par exemple, j'ai été un grand partisan du tir à balles réelles sur les gilets jaunes...
On est pas les seuls hein,
Même OP, je suis sur qu'il rêve de Goulags de rééducation pour les gens de la Manifs pour Tous...
Ah ça ! Y'a des fois, quand ça nous fait chier, on peut devenir un peu radicaux...![]()
Ou les "américains" avec les indiens d'Amérique ?
Si on les montre comme des monstres, on oublie souvent que c'était des humains tout ce qu'il y a de plus normaux qui ont fait ça.
Sur les nazis ils nous sont tellement présentés comme des monstres qui n'ont fort heureusement existé que pendant ce "court intermède" que fut la 2nde guerre mondiale, quand on regarde l'histoire récente on peut être déconcertés.
C'est pas comme ci toute l'Europe venait de se charcuter pour un archi duc juste avant,
Que la décolonisation s'était passée en douceur avec les indépendantistes surtout en Algérie et que 30 ans plus tard, l'Indochine serait toujours en guerre...
Que la guerre froide n'avait pas donnée lieu à de vrais conflits ouverts et meurtriers
Qu'au Rwanda fort heureusement on avait pas beaucoup de fusils alors la machette c'est vachement plus sympa.
Que les armes françaises permettent aux Saoudiens (qui eux peuvent se payer des beaux fusils) de faire des calins au Yemenites (qui eux peuvent s'en payer beaucoup moins...)
Non moi je crois que l'être humain a naturellement besoin de taper sur son voisin, un genre de pulsion primaire ancestral... Alors on peut dire "ouais mais c'est pas bien" moi je réponds "ouais, mais c'est comme ça !"
Fort heureusement, grâce aux progrès de la science et du numérique, Sphynx42, moi même ainsi que beaucoup d'autres (sic) ne tapons actuellement que sur notre clavier
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Re: [HS] Politique, social et autres débats de sociétés...
C’est embêtant en général. Sur ce sujet, le fichage politique n’existe pas vraiment. On peut être pour ou contre pour des raisons opposées politiquement.Faiseur de Tresses wrote: ↑18 Jun 2019, 10:28https://www.marianne.net/economie/rip-l ... r-internet
Mais c’est quand même un peu bizarre comme sensation.
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Re: [HS] Politique, social et autres débats de sociétés...
Je serais preneur d'un bon debunkage de cette vidéo car les "affirmations" qu'elle contient me semblent sujettes à caution. Ça fait penser aux imbéciles qui faisaient brûler de la neige au briquet l'an dernier.Faiseur de Tresses wrote: ↑19 Jun 2019, 10:58https://www.instagram.com/p/ByNLEjmFg8j ... ihrsrhhw8u
Edit : pas eu besoin de chercher loin => https://hoax-alert.leadstories.com/3470 ... -food.html
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Re: [HS] Politique, social et autres débats de sociétés...
Je viens de signer la pétition et je sais pas si les bugs ont été corrigés mais j'ai mis 2min pour le faire!latornade wrote: ↑18 Jun 2019, 11:53C’est embêtant en général. Sur ce sujet, le fichage politique n’existe pas vraiment. On peut être pour ou contre pour des raisons opposées politiquement.Faiseur de Tresses wrote: ↑18 Jun 2019, 10:28https://www.marianne.net/economie/rip-l ... r-internet
Mais c’est quand même un peu bizarre comme sensation.
Re: [HS] Politique, social et autres débats de sociétés...
Les terroristes palestiniens ne savent pas se servir d'un clavier, en revanche ils excellent dans le maniement des armes, du terrorisme. Il y a des colonies de vacances où les petits palestiniens sont formés à tuer du juif..Nemo42 wrote: ↑18 Jun 2019, 10:50C'était de l'humour ... quoique ...Borotj42 wrote: ↑18 Jun 2019, 09:33Tu veux dire un peu radicaux comme les allemands pendant la seconde guerre mondiale ???Nemo42 wrote: ↑18 Jun 2019, 08:45Non mais moi aussi ça m'arrive d'avoir des raisonnements comme ça ...Borotj42 wrote: ↑18 Jun 2019, 07:54Sphinx42 wrote: ↑17 Jun 2019, 20:46Les israéliens font tout pour éviter une guerre sinon cela ferait longtemps qu'ils auraient annexé Gaza ou rasé GazaNemo42 wrote: ↑17 Jun 2019, 11:45Ça me fait toujours rire quand je lis que les Israéliens ne veulent pas d'une guerre...bernojax wrote: ↑16 Jun 2019, 17:36pourquoi toujours se mettre du coté d'Israël, de TRUMP souvenons nous des manipulations et autres mensonges pour la guerre d'IRAK. Envisager qu'un des états voisins en complicité avec les USA sabote juste ce qu'il faut pour faire pression sur l'IRAN. Par ailleurs TRUMP c'est assis sur l'ONU en dénonçant l'accord avec l'IRAN pour obéir au lobby Israélien.didierlevert wrote: ↑16 Jun 2019, 17:30pour mal faire, les populistes sont légion, un peu partout dans le monde, et la diplomatie n'est pas forcément leur tasse de thé....![]()
Oh une ou deux colonies en plus chez les voisins ça a jamais tué personne... Si ?![]()
En un 1/4 d'heure plus de Gaza, moi c'est ce que j'aurais fait
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Par exemple, j'ai été un grand partisan du tir à balles réelles sur les gilets jaunes...
On est pas les seuls hein,
Même OP, je suis sur qu'il rêve de Goulags de rééducation pour les gens de la Manifs pour Tous...
Ah ça ! Y'a des fois, quand ça nous fait chier, on peut devenir un peu radicaux...![]()
Ou les "américains" avec les indiens d'Amérique ?
Si on les montre comme des monstres, on oublie souvent que c'était des humains tout ce qu'il y a de plus normaux qui ont fait ça.
Sur les nazis ils nous sont tellement présentés comme des monstres qui n'ont fort heureusement existé que pendant ce "court intermède" que fut la 2nde guerre mondiale, quand on regarde l'histoire récente on peut être déconcertés.
C'est pas comme ci toute l'Europe venait de se charcuter pour un archi duc juste avant,
Que la décolonisation s'était passée en douceur avec les indépendantistes surtout en Algérie et que 30 ans plus tard, l'Indochine serait toujours en guerre...
Que la guerre froide n'avait pas donnée lieu à de vrais conflits ouverts et meurtriers
Qu'au Rwanda fort heureusement on avait pas beaucoup de fusils alors la machette c'est vachement plus sympa.
Que les armes françaises permettent aux Saoudiens (qui eux peuvent se payer des beaux fusils) de faire des calins au Yemenites (qui eux peuvent s'en payer beaucoup moins...)
Non moi je crois que l'être humain a naturellement besoin de taper sur son voisin, un genre de pulsion primaire ancestral... Alors on peut dire "ouais mais c'est pas bien" moi je réponds "ouais, mais c'est comme ça !"
Fort heureusement, grâce aux progrès de la science et du numérique, Sphynx42, moi même ainsi que beaucoup d'autres (sic) ne tapons actuellement que sur notre clavier![]()
Vous savez que ces chers palestiniens se réjouissent à chaque attentat commis en Europe (distribution de bonbons) et notamment ils ont fait la fête lors des attaques du 13 novembre, renseignez vous comme il faut
Daesh est très apprécié par le Hamas ou le Djiad islamique
Re: [HS] Politique, social et autres débats de sociétés...
Je vous conseille l'émission Enquête exclusive sur M6 qui est passée dimanche
À voir ici coulisses-TV. fr
À voir ici coulisses-TV. fr
Re: [HS] Politique, social et autres débats de sociétés...
T'as pas un peu plus sérieux et crédible comme source d'information?
Plus sérieusement les peuples palestinien et israélien sont volontairement poussés à la haine de l'autre par leurs dirigeants/bourgeoisies respectifs(ves), qui profitent très largement de ce conflit pour se maintenir en place.
Pour autant et jusqu'à preuve du contraire ce sont bien les Israéliens qui colonisent le territoire palestinien.
Re: [HS] Politique, social et autres débats de sociétés...
Là tu viens de tout ruiner là !
"Enquête Exclusive" sur M6 ... ces mecs sont aussi journalistes que moi je suis manucure !
Avec leurs bon sujets qui tombe au bon moment :
Avant les fêtes : "Oh regardez comme c'est bien Amazon ! Les ouvriers sont bien traités !"
Après les fêtes (quand tout le monde a bien consommé chez le géant du net) : "Olala ils sont méchants ils font plein de déchets !"
Avec Zone Interdite et Capital, c'est un sacré trio de tocards ...
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Re: [HS] Politique, social et autres débats de sociétés...
franck42 wrote: ↑19 Jun 2019, 12:44T'as pas un peu plus sérieux et crédible comme source d'information?![]()
Plus sérieusement les peuples palestinien et israélien sont volontairement poussés à la haine de l'autre par leurs dirigeants/bourgeoisies respectifs(ves), qui profitent très largement de ce conflit pour se maintenir en place.
Pour autant et jusqu'à preuve du contraire ce sont bien les Israéliens qui colonisent le territoire palestinien.
Dédicace à rouge :
"Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître et dans ce clair-obscur surgissent les monstres" Antonio Gramsci
"Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître et dans ce clair-obscur surgissent les monstres" Antonio Gramsci
Re: [HS] Politique, social et autres débats de sociétés...
Ah bon depuis quand le peuple palestinien existe ? Il y a t-il un musée de l'histoire de ce peuple ?? Citez moi des écrivains, des poêtes,?
C'est un mythe créé en 1964 par L'OLP d'Arafat, j'avoue que ce fut une idée de génie, mais les palestiniens sont les jordaniens actuels.
Sinon, la Terre d'Israël est la terre promise aux juifs
C'est un mythe créé en 1964 par L'OLP d'Arafat, j'avoue que ce fut une idée de génie, mais les palestiniens sont les jordaniens actuels.
Sinon, la Terre d'Israël est la terre promise aux juifs