SP42 wrote:Intéressant ce débat. Baggio42, j'aurais pu être d'accord avec toi, mais petite nuance :
- Je te rejoins sur une partie, l'absence de motivation pour travailler, dans des secteur de formation où les gens n'étudient plus, n'apprennent plus rien. Le niveau pitoyable des gens qui sortent "diplômé/sur-diplomé" de beaucoup de formation, où les gens se branlent pour avoir un diplôme bidon et autre master 2, qui ne vaut rien => Je pointe en grosse partie le niveau des facultés en France (principalement sciences humaines). Il faut le reconnaître et l'assumer. D'ailleurs, ce n'est pas étonnant de voir que les secteurs qui s'en sortent le mieux dans le domaine, c'est la license pro (ou les gens ont un pied dans l'entreprise), les gens qui ont fait le choix d'avoir une vraie sélection... (classes prépa par exemple, médecine etc;..)
La fac en particulier la Fac de sciences Humaines, ne devrait pas exister dans ce format-là. C’est un non-sens, d’avoir autant de personnes, pour aussi peu de débouchés… C’est juste un constat global ou un gros pourcentage y vont pour glander, par défaut… Histoire, langues, psycho, sociaux, LEA, philo etc… Combien d’heures de cours dans ces filières par semaine ? Les mecs ont tellement de boulot, qu’ils ont souvent le temps de bosser à côté, pour se faire de l’argent, pour partir en vacances, sortir…Les gens ont un diplôme qui vaut rien, là en ce moment tu as des blocus, des facs avec des examens annulés et les mecs passent à l’année suivante ? Mais dans quel monde sérieux on peut voir ça ? Où veux-tu que ces gens-là finissent après si ce n’est à Pole Emploi ? Il faudrait des filières d’élite, ce qui n’a aucun lien avec le fait que ce soit payant ou non d'ailleurs... Mais il faut recréer de la sélection, remonter le niveau d'exigences, arrêter d’accueillir tout le monde où les gens sont entassés, recréer des filières où on apprend des choses, où le diplôme vaut vraiment quelque chose…et ça commence très jeune. La FAC, notamment sciences humaines si tu ne veux pas faire chercheur, ou prof dans les sciences humaines, c'est voué à l'échec...Et bien sur, valoriser les filières pro.
- L'absence de futur dans les boites, avec d'un côté l'employeur qui ne mise pas sur toi, et a l'impression que tu vas te barrer dans 2/3 ans... et de l'autre, le mec qui a le sentiment de pouvoir rester 3 ans avec le même salaire, avec 0 reconnaissance même pour les gens qui sortent de formation sérieuse. Du coup, il y a un vrai manque de confiance entre employeur/employer en partie dû au fait qu'on a mis dans la tête des gens qu'il fallait bouger, ne pas s'encroûter, et consommer du "poste" ou de l'entreprise, car la fidélité dans une boite était mal vu
- Tu sous-entends que les gens veulent du temps libre. Euh non c'est faux. C'est juste qu'on "paie" les gens à ça, on préfère filer des jours de vacances, que de rémunérer plus. Des collègues ont 10/12 semaines de congés, qu'ils ne peuvent prendre, ca n'a pas de sens. Et ils préféreraient prendre moins de vacances et avoir de meilleurs salaires
Je ne suis pas trop calé pour écrire sur les études en général,trop vieux! A mon époque et c'est mon cas avec un BTS tu avais 99% de chance de trouver un emploi assez bien rémunérer.Aujourd'hui effecctivement dans mon domaine d'activité les jeunes arrivent avec des bac+4 ou 5.Malheureusement ils commencent en bas de l'échelle d'encadrement.Peu tiennent la distance par frustration ou manque de patience.
Dernièrement une jeune fille avec un bac +5 avec de réelles possibilités d'évolution a préféré démissionné pour suivre une voie toute autre sans réel débouché.C'est seulement un exemple,pas une généralité.
Sur un plan plus large je peux comprendre les jeunes.Ils n'ont pas la meme approche sur biens des domaines:vie familiale,acheter un bien pour leur retraite.Ils vivent au jour le jour,ce n'est pas une critique.Ils savent que leur retraite ne sera pas assurée.Tu as l'impression qu'ils vivent comme si le dernier jour arrivait.D'ailleurs les entreprises ont du mal à s'adapter à ce mode de fonctionnement.Crois moi il y a beaucoup d'emplois non pourvus.
Après sur le temps libre,c'est nuancé pour moi.La personne en "bas" de l'échelle se battra pour le temps libre car elle sait malheureusement que son possible augmentation sera dérisoire ou inexistante.Toutefois dans des secteurs comme l'hôpital les infirmières ne peuvent prendre leurs heures sup.
par manque d'effectifs.
Pour les encadrants il est vrai que les ARRTT sont difficiles à prendre,ils finissent souvent dans des comptes retraites,donc quelque part c'est une rémunération.Bien sur qu'ils préféraient les prendre mais comme bien des dysfonctionnements apparaissent dans l'entreprise, ils ne peuvent pas.