Couramiaud Poitevin wrote:Kishizo wrote:Je suis assez d'accord sur ton message Couramiaud et effectivement je comprends également les motivations du club à l'instant présent.
Seulement c'est un peu comme des pompiers professionnels qui laissent le départ de feu prendre sans intervenir en se disant qu'ils ont encore le temps d'agir pour le maîtriser. Lorsqu'ils se décident enfin à intervenir, la situation devient très difficile pour eux, l'embrasement devient moins contrôlable avec les vents se levant et ils prennent alors de gros risques.
Ils ont commis des erreurs et si ce sont les agents de Bamba qui ont fait tout le boulot pour lui trouver des prêts, c'est anormal. Si le club estime son joueur, ce rôle lui appartient. Ensuite se pointer comme une fleur pour exiger une prolongation lorsque le joueur perce, comment s'attendre à avoir une négociation facile ?
Dans ce cas, je suis tenté de penser que jouer profil bas et reconnaître ses erreurs au lieu de sortir les muscles aurait été préférable. Au lieu de cela, je pense qu'en début de saison, ils ont pensé que tout s'arrangerait d'une manière ou d'une autre, soit le joueur aurait encore des difficultés dans sa progression et serait bien content de signer, soit qu'il réussirait à s'imposer dans l'équipe mais alors comprendrait que son intérêt est de signer tout en lui proposant une prolongation à des conditions plus favorables avec la promesse de le vendre à un gros club.
Leur erreur est un certain pêché de vanité car Bamba se demande après tout s'il a besoin du club qui ne l'a pas particulièrement aidé jusque là. Le marché est tel qu'aujourd'hui briller avec St Etienne ou Angers par exemple ne fait plus grosse différence, ces derniers pourraient tout autant lui servir de tremplin avec le plaisir pour Bamba de renvoyer l'ascenseur. De plus notre club n'est pas reconnu ces dernières saisons pour ses animations offensives.
A St Etienne Roro arrive même à la situation dans laquelle les supporters s'en prennent par banderole à Bamba, je ne vois pas ce qui peut lui donner envie de rester dans notre club dans ces conditions, si ce n'est sortir le chéquier. Si on n'arrive pas à le convaincre dans nos moyens, autant profiter du joueur dans de bonnes conditions jusqu'à la fin de son contrat.
Je suis d'accord avec toi. Ces méthodes de management ne sont pas les bonnes, à mon avis. Pour ce qui est de Clément l'an dernier, c'est flagrant.
Clément ne voulait légitimement pas renoncer à son salaire ASSE (80000 €/mois), et il n'avait aucune possibilité de trouver l'équivalent dans un autre club.
Le club a choisi la manière forte en le mettant à l'écart. Bilan :
- il n'a pas économisé un centime
- il a pourri l'ambiance de l'équipe
- il s'est privé d'un joueur qui pouvait rendre service d'une manière ou d'une autre
- il a terni salement son image de club familial ou le respect mutuel est la règle
- il a fait perdre toute valeur au joueur, revente impossible (il restait 1 an de contrat à Clément)
Clément y a perdu aussi, OK il a conservé le bénéfice de son salaire, mais une année sans jouer a fait dégringoler sa valeur professionnelle, sans parler du préjudice moral que constitue une année pourrie comme il a vécu.
Tout ça alors qu'une solution gagnant-gagnant existait, que j'aurais pu fournir à Roro et Zozo s'ils avaient pensé à me solliciter !
Clément ayant trouvé un club prêt à le payer mettons 40000 € / mois, l'ASSE aurait pu compléter pour que son salaire soit le même que s'il était resté à l'ASSE. je peux te dire que là, Clément il aurait choisi de quitter le club.
Bilan : 40000 € d'économisé par mois, un bonus en terme d'image, ambiance au beau fixe, éventuellement possibilité de revente du joueur en fin de saison. et pour Clément, une belle poursuite de carrière.
Autre solution : renonçant à faire pression sur Clément, ils auraient pu le laisser à disposition de l'équipe : bénéfice financier nul, bénéfice moral énorme, bénéfice sportif possible
Mais non, Roro et Zozo ont préféré la manière forte, même avec un pilier du club comme Clément, irréprochable en terme d'engagement.
Mais voilà, c'est pas si facile de casser un gars qui a les moyens financier de tenir et de se défendre.
Si Clément avait été un petit personnel au SMIC, il y a longtemps que Roro et Zozo l'auraient broyé, malgré ses états de service irréprochables. Sans même chercher un compromis possible qui eut bénéficié aux deux parties.
Je dis ça sans vouloir jeter l’opprobre sur la direction du club. Globalement, il se ne se débrouille pas si mal, notre duo. Et ailleurs, c'est le même cirque. Les patrons de clubs, c'est pas des sentimentaux ou des poètes : c'est des patrons, habitué à ce qu'on leur obéisse et qu'on leur cire les pompes.
Là, ils ont tous les projecteurs braqués sur eux, ils ont des personnels qui ont les moyens de se défendre, mais ils gardent leur vieux réflexes : l'intimidation, la mise à l'écart. Ah ! ça doit rigoler dans leurs entreprises respectives ! On voit ce que c'est, les patrons, et en plus c'est pas les pires ! Pourquoi ils ont fait ça à Clément, alors que c'était la pire des solutions ? Par habitude ! Dans leurs entreprises, ça marche ! Ils ont du en casser, des salariés, pendant leur carrière ! Sans même sans rendre compte, sans scrupules moraux, comme on claque un moustique ! Là ils ont fait pareil, ils ont voulu claquer le moustique, mais un moustique à 80 patates, ça s'appelle un éléphant, et ça ne se claque pas comme ça !
Et encore, nous les moustiques, on avait la loi pour nous protéger : on n'avait pas les même moyens que Clément pour la faire appliquer mais c'était déjà ça ! Avec Macron, c'est fini, plus de code du travail, on négociera direct avec ces mecs là, dans l'entreprise, sans recours à la loi. Et ils ne nous ferons pas de cadeaux, encore moins qu'à Clément.
On a l'exemple sous les yeux : Roro et Zozo ont préféré ne rien lâcher, quitte à y perdre eux-même (ils avaient pas besoin de moi pour voir qu'il y avait d'autres solutions). Ils ont l'air bien sympa, comme ça, pittoresque et tout, mais il faut pas oublier que c'est des requins. Sur des Clément à 80 patates ils se cassent les dents, mais nous à 1000/3000 €, ils nous boufferont tout cru, ces mecs là ou leurs semblables, maintenant que la loi ne nous protège plus.