Match bien moche, probablement le plus moche depuis que Novès a pris les commandes. Les ailiers ont assez peu eu l'occasion de s'exprimer, à l'image d'Huget dont l'entrée a été plus que discrète à la place d'un Vakatawa quelconque pour la première fois depuis qu'il joue en équipe de France. Les Français ont tout de même dominé, ont été largement meilleurs en mêlée et ont essayé d'avancer face à une Ecosse solide (on voit bien que les Bleus, tels 15 Jean-Claude Dus, ont du mal à conclure car les Ecossais n'ont pas montré grand chose en attaque mais marquent au final deux essais alors que les Français n'en marquent qu'un).
On retiendra donc surtout la victoire, avec quelques satisfactions, ou plutôt des confirmations, comme la solidité de Picamoles, l'activité de Fickou et les rushs inspirés et dynamique de Gourdon qui cherche toujours à faire jouer derrière lui après avoir percé. Match correct pour Guirado et Lopez, bonne entrée de Machenaud. On attendait à mon avis mieux de certains joueurs : Serin (mais il est prometteur donc laissons-le emmagasiner de l'expérience), Goujon, Spedding, Maestri (décevant) ou encore les piliers titulaires. Au centre, Lamerat est bien plus intéressant que Bastareaud dans le sens où il essaie de faire des passes, lui, mais le problème est qu'elles arrivent rarement à un partenaire.
Par instants, les Bleus ont confondu vitesse et précipitation, ont fait beaucoup d'en-avant, se sont faits bouger dans les regroupements et y ont perdu bon nombre de ballons, et ils ont parfois voulu emballer le match en prenant des risques, mais pas toujours à bon escient et en étant à deux doigts de se faire contrer. Bref, y'a du boulot, mais pas mal de joueurs doivent clairement monter en puissance pour maîtriser des matchs de ce niveau.
[i]"Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait"[/i] (Mark Twain).