Il existe encore des libraires et plus de disquaireNaar wrote:Peur panique face à la perte potentielle de son emploi, plus que la défense d'une certaine idée du livre. C'est ce que m'inspire ce passage que tu extrais. Ces pleurnicheries permanentes sur des produits culturels ont déjà abouti, 35 ans en arrière, à la catastrophique Loi Lang en 1981 ou à l'ubuesque arrêté Fabius, un an plus tard.Lefab42 wrote:Mon prochain livre de chevet, écrit par Cédric Biagini, pour amener de l'eau au moulin du débat actuel :
Il vient juste de sortir chez l'excellente maison d'édition l'échappée avec la présentation ci-dessous :
"Cerné de toute part, le livre est sommé de rentrer dans l’ordre numérique. Laboratoires du futur plus innovants que jamais, multinationales du Web, géants de l’électronique, pouvoirs publics et techno-enthousiastes œuvrent de concert pour faire disparaître ce petit « cube de papier » qui fait figure de fossile à l’heure où la culture numérique s’impose partout. Bien que sa liquidation ne se fasse pas aussi vite que prévu – le marché de l’e-book peinant à s’imposer en France –, les acteurs de la chaine du livre sont de plus en plus fragilisés, même si certains croient pouvoir transférer leur métier dans un monde qui n’a pourtant pas besoin d’eux. Et ce, alors que les modes de lecture induits par le livre, au fondement de nos façons de penser et de nos manières d’être au monde, sont aujourd’hui en crise. Le livre, dans sa linéarité et sa finitude, dans sa matérialité et sa présence, constitue un espace silencieux qui met en échec le culte de la vitesse, permet de maintenir une cohérence au milieu du chaos. Point d’ancrage, objet d’inscription pour une pensée critique et articulée, hors des réseaux et des flux incessants d’informations et de sollicitations, il est peut-être l’un des derniers lieux de résistance.
C’est ce que nous rappellent les libraires, bibliothécaires, éditeurs, auteurs, traducteurs et lecteurs, venus d’horizons divers, qui s’expriment dans cet ouvrage. Un peuple du livre, réfractaire aux illusions numériques, qui défend ce pour quoi il se bat au quotidien, à contre-courant des processus qui endommagent nos capacités de lecture, de contemplation, de réflexion, d’écoute et d’abandon esthétique, pourtant si nécessaires à la construction de soi et au bien-être collectif."
Source : http://www.lechappee.org/l-assassinat-des-livres
Cédric Biagini, à la fois auteur et éditeur du livre nous a déjà gratifié de l'indispensable "l'emprise du numérique".
Le fruit du hasard sûrement