Ah ça non. Les milanais sont très prudes et bourgeois par-rapport aux romains qui sont bien plus sanguins. Toutes proportions gardées, c'est à peu près la même différence de mentalité que l'on a entre un londonien et un dublinois. Le lundi matin à Milan, tu entends parler de météo, de Berlusconi, d'aperitivo, de tenue pour l'hiver, de community manager. A Rome, tu entends parler d'arbitre de merde, de Totti, de la mama, de Totti, de Biglia, de Ferrari, de Totti, du derby, de ces tricheurs de la Juve et encore de Totti.Spartakus wrote:Oui, je pense pas qu'on pourra "parader" comme sur la place du dôme à Milan.Maugrim wrote:Honnêtement, je crains beaucoup plus un déplacement à Rome en Coupe d'Europe qu'un déplacement aux Pays-Bas ou en Pologne.
Les mecs se poignardent et se tirent littéralement dessus entre gars de la même ville à chaque derby (et même en dehors). A Rome, tout tourne autour du foot, plus qu'ailleurs. Je ne veux pas instaurer la psychose, mais si vous y allez, évitez de porter vos couleurs apparentes, ne vous éloignez pas trop des coins bondés (si possible). On ne pourra pas envahir la ville sans heurt comme on l'a fait à Milan. C'est pas du tout la même mentalité.
D'ailleurs, si quelqu'un à vent d'un lieu de rdv des groupes pour bouger groupé une fois à Rome, je veux bien être tenu au jus par MP.
Clairement, même si il y a beaucoup de supporters, il ne faut pas s'attendre à bénéficier d'autant de libertés. Après votre départ, les milanais étaient choqués et nous avaient placé parmi les plus impressionnants supporters après ceux du Partizan Belgrade (eux pour des raisons différences) selon les personnes avec qui j'ai pu discuter. On a suspendu le métro pour toute la fin d'après-midi et la soirée et les bistros du Duomo étaient pas habitués à se faire chahuter de la sorte pour de la bière, eux qui ont l'habitude de faire taper bien plus cher. A Rome, rien que les compagnies de carabinieri seront bien plus enclines à charger au moindre débordement, sans parler des laziali (et mêmes des tifosi de la Roma) qui attendront le bon moment, le couteau entre les dents.
