Le sympathique entraîneur strasbourgois Thierry Laurey nous a livré ce mercredi soir ses impressions avant de recevoir dimanche après-midi un club dont il a défendu les couleurs en tant que joueur (1990-1991) puis en tant que recruteur (2011).


Dimanche après-midi, c’est un match charnière pour l’Europe ?
Je dirais même plus : pour la Champions League ! Celui qui gagnera dimanche prendra indéniablement une belle option...

Comme Samuel Ipoua, tu considères que Strasbourg va finir dans le top 5 et n’a rien à envier à Sainté ?
Evidemment ! Nan, c’est très gentil de sa part mais on a encore malheureusement beaucoup de travail à effectuer de notre côté. Qui dit beaucoup de travail, dit résultat à aller chercher à chaque fois. Ne nous voilons pas la face, ça ne sourira pas à chaque fois comme ça nous a souri à Bordeaux. On est satisfait du match qu’on a fait là-bas, mais on n’oublie pas non plus qu’on a joué contre une équipe qui était à dix pendant une heure et quart. Il faut relativiser un peu ça. Ce qui est sûr, c’est qu’on ne savait pas très bien où on en était physiquement. On a montré que ça allait. Les garçons pour lesquels on avait quelques doutes parce qu’ils avaient repris un peu tardivement nous ont rassurés. Mais après, c’est l’histoire d’un match. On a encore 37 histoires à écrire. Ça va être compliqué mais nous on est conscients de ça. Ça fait plaisir d’entendre des commentaires positifs mais sincèrement on n’est pas là-dedans. Notre objectif n’est pas l’Europe. Notre objectif, c’est le maintien avant tout. Le plus tôt possible sera le mieux. On sera très contents de se maintenir et on verra après si on peut avoir d’autres objectifs.

L’ancien attaquant des Lions Indomptables de Nice et de Toulouse mettait aussi en exergue la qualité du jeu déployé par ton équipe, à l’image du second but à Bordeaux. Tu es sensible au beau jeu ?
Oui, bien sûr. On a cette envie de produire du beau jeu. Après, on sait qu’on n’a peut-être pas des joueurs médiatiquement très connus. Mais par contre on a des garçons qui cherchent à se faire plaisir sur le terrain et qui cherchent par la même occasion à jouer collectivement et à se créer des situations. Notre première idée, c’est d’aller de l’avant. Mais on essaie d’y aller de façon un peu plus ordonnée que par le passé. C’est vrai que l’an dernier on s’est brûlé pas mal de fois en voulant jouer avec le feu. Certes, c’était quelque chose d’agréable à voir mais malheureusement il y a quelques résultats désagréables à cause de ça. Cette saison on veut garder la même philosophie mais en ayant une base défensive un peu plus solide.

Tu joues le maintien, on joue l’Europe. Quels sont les principaux atouts dont dispose l’ASSE pour la retrouver ?
L’ASSE a un effectif complet en termes d’expérience. C’est ça que j’aime bien dans cette équipe stéphanoise. Quand je regarde les joueurs qui la composent, je me dis « il y a de la bouteille. » Cette équipe va vraiment être difficile à manœuvrer. Elle sera capable de s’adapter, elle sera capable sur des détails de faire la différence. On l’a déjà vécu l’an dernier lors du match retour à La Meinau. Franchement, on avait vraiment fait le match qu’il fallait faire pour l’emporter mais on en fait on l’a perdu 1-0. On a pris un but de Debuchy dans les dix dernières minutes. On a été vacciné par les Stéphanois l’année dernière. On n’a pas envie de tendre l’autre bras dimanche pour se faire vacciner. On a compris, quoi ! Mais ça montre toute l’expérience de Saint-Etienne. Ça montre son talent aussi. Quand on regarde le nombre de matches en L1 de tous les joueurs qui concèdent cet effectif, le nombre de joueurs sélectionnés dans l’équipe de leur pays. Attention, Sainté, c’est du lourd ! Il faut avoir l’honnêteté de le reconnaître. Nous, on n’a pas tout ça mais on tend vers ça. Saint-Etienne est un exemple pour nous. On a essayé dans notre recrutement d’améliorer le niveau d’expérience de notre équipe. Nous on arrive de National, il ne faut pas l’oublier. On est monté en L2 puis en L1 rapidement. On essaye d’avoir un peu plus d’expérience de façon à bien gérer certains moments du match, les moments cruciaux. Quand on n’est pas bien, il faut faire le dos rond. Quand on a la possibilité d’enfoncer l’adversaire, il faut saisir l’occasion. Le haut niveau, c’est ça. Nous, par moment, on s’amusait un peu trop et on concédait trop d’occasions. Il n’y a pas toujours eu une bonne gestion de ces moments-là l’an passé. On veut améliorer ça.

Le recrutement d’un Stefan Mitrovic s’inscrit dans cette logique...
Tout à fait ! C’est exactement ça. Mitrovic, Koné, Thomasson… Ces sont des joueurs qui doivent nous apporter beaucoup. On espère justement qu’avec ces garçons on aura la capacité à bien évoluer dans ce championnat, du moins ne pas se faire aussi peur que l’an passé.

Mitrovic est plus fort que Subotic ?
Ecoute, sincèrement, j’en sais absolument rien ! Ce qui est sûr, c’est qu’aujourd’hui il n’est pas prêt à 100%. Mais malgré ça, il est très utile à notre équipe. Il y joue un rôle important. Ce n’est pas pour rien que je l’ai nommé capitaine. Ça prouve bien qu’en un mois et demi il a déjà su faire l’unanimité autour de lui. C’est un garçon qui a un formidable mental. C’est un compétiteur, un gagneur qui a vraiment envie de faire grandir l’équipe et le club. Il ne la joue pas perso. C’est quelque chose de formidable pour nous. Quand on l’a pris après son transfert avorté à Sainté, on savait très bien qu’il avait été opéré et qu’il n’avait pas joué depuis. On a pris tout notre temps pour le remettre d’aplomb. Il a repris progressivement mais il n’est pas encore prêt physiquement. Il a fait un très bon match à Bordeaux, du moins le match qu’on attendait de lui vis-à-vis de ses partenaires. Il a été un exemple et tous ses partenaires ont appris à ses côtés le niveau d’exigence et de performance qu’on doit avoir pour un match de Ligue 1.

Tu as visionné lundi soir la victoire des Verts contre Guingamp. Quelle analyse fais-tu de ce match ?
On a vu deux mi-temps assez différentes. On peut dire que Saint-Etienne a été en difficulté en seconde période mais cette équipe a donné un nouvel exemple de ce que j’évoquais tout à l’heure. Dans un moment difficile, elle a su tenir avant de marquer le deuxième but de la victoire. Voilà, c’est le propre des grandes équipes qui ont de l’expérience. Les Verts ne paniquent pas quand ils sont en difficulté et à un moment donné ils savent vous crucifier. C’est aussi simple que ça. C’est tout à fait à l’image de ce dont je te parlais tout à l’heure quand j’évoquais les atouts de Saint-Etienne.

Considères-tu malgré tout que cette équipe stéphanoise est plutôt bonne à prendre maintenant ? On a vu face à Guingamp qu’elle n’est pas encore tout à fait rôdée collectivement et physiquement.
Nan, je ne raisonne pas comme ça. N’oublie pas que le gros de l’effectif était là l’an passé. Et en plus Rémy vient de revenir, il aura de suite ses repères. A part Khazri et Diony, qui faisait plus ou moins partie de la première partie de la saison passée, ça n’a pas trop bougé à Sainté. Ah si, il y a aussi Timothée Kolodziejczak défensivement, qui est en plus un très bon joueur. Mais bons, les très bons joueurs s’adaptent rapidement, a fortiori quand il n’y a que deux nouvelles têtes comme c’est le cas à l’ASSE. Pour moi le collectif stéphanois est huilé et fonctionne déjà très bien.

Après le succès de ton équipe à Bordeaux aussi bien Sud Ouest que Les Dernières Nouvelles d’Alsace ont souligné ton joli coup tactique. Tu as en effet troqué ton 4-4-2 en losange contre un 4-2-3-1 qui a déstabilisé les Girondins. Tu apportes un soin tout particulier à la tactique dans la préparation de tes matches ?
Bien sûr, c’est très important la tactique. Parfois on fait des choix et ça marche, parfois on fait des choix et on se plante. Nous, pour être honnête, on n’a pas un schéma de jeu arrêté. Quand je suis arrivé à Strasbourg dans la lancée de ce que j’avais fait au Gazelec avec mon staff, on a joué en losange, ça a bien fonctionné. L’an dernier on a parfois joué dans ce schéma mais il est arrivé qu’on joue différemment. On a utilisé beaucoup de systèmes différents en fait. Contre Lyon, on a même joué avec trois défenseurs axiaux. Tu fais en fonction des joueurs que tu as, en fait. On essaie de mettre les meilleurs joueurs sur le terrain. Il y a des moments où c’est assez simple : tu prends les dix meilleurs joueurs de champ que tu as et t’essaye de faire une équipe. Bon, après, c’est évident que ça va petre compliqué si tu mets dans le onze trois arrières droit ! Mais en gros, l’idée, c’est quand même ça. Il faut savoir s’adapter aux joueurs que tu as, notamment dans un club comme le nôtre.

On suppose que tu tiens également compte des forces et des faiblesses de l’adversaire pour mettre au point ta tactique.
Ça peut arriver. Mais tu sais, surtout en début de saison, on veut trouver une certaine homogénéité, un certain style de jeu. On se focalise davantage sur notre équipe que sur celle qu’on affronte, c’est une évidence. Il est clair que parfois on intègre les points forts et les points faibles de l’équipe adverse. Mais c’est plus par le biais de séquences vidéo qu’on montre aux joueurs pour les rassurer ou les alerter que vraiment sur une composition d’équipe. Il est clair que lorsqu’on a un effectif de très haut niveau, on peut tenter certains coups. Mais bon, pour nous c’est encore un peu délicat.

Quel sera ton schéma tactique dimanche ? Promis, on ne dira rien à Jean-Louis !
Marquer un but de plus que l’adversaire ! C’est aussi simple que ça. Que ce soit 1-0 ou 5-4, c’est toi qui vois. Pour moi ça ne changera rien.

Dans ta causerie d’avant-match, vas-tu évoquer le dernier match entre les deux équipes ?
Ce n’est pas impossible car c’est vrai qu’on avait fait un bon match contre les Verts en avril dernier. On avait eu la maîtrise, on avait vraiment fait des choses très intéressantes. Mais je retiens aussi qu’on avait manqué d’efficacité. Tu sais, le foot, c’est avant tout une question d’efficacité, aussi bien offensive que défensive. On a tendance à nous bassiner avec tout un tas de statistiques : la possession, et ci et ça… Mais ce n’est pas ça la réalité. Il n’y a pas qu’une façon de jouer au football. Tant mieux d’ailleurs car sinon ça perdrait de son intérêt. Il y a plusieurs façons de jouer au foot. Moi je vois des matches de foot à l’étranger. Il y en a que j’apprécie, il y en a d’autres que je n’aime pas. Mais ça reste du football. Certains matches correspondent à ma vision du football, d’autres ne le sont pas mais il faut être capable de s’adapter à tout ça. Aujourd’hui on essaie de pratique un football, comment dire… chatoyant. Je ne sais pas si c’est le mot en fait, ce n’est pas tout à fait ça. Attrayant. Notre vision en tout cas, c’est d’aller de l’avant. C’est pour ça que je te disais tout à l’heure « marquer un but de plus que l’adversaire. » On ne joue pas au football pour bétonner, on essaye d’aller de l’avant. Quelquefois ça fonctionne, quelquefois on s’est fait châtier. Ça nous est arrivé une paire de fois mais c’est grâce à ces expériences passées qu’on peut progresser et essayer d’avancer. Maintenant, on sait qu’on ne boxe pas dans la même catégorie que Saint-Etienne. Le budget de l’ASSE est deux fois supérieur à celui du Racing Club de Strasbourg. Il va falloir qu’on soit un peu plus malins et meilleurs à tous les niveaux. A Bordeaux c’était bien mais il va falloir qu’on élève encore le curseur si on veut rivaliser avec Saint-Etienne ce dimanche.

Tu étais privé de Benjamin Corgnet et Idriss Saadi lors de la première journée. Seront-ils rétablis pour affronter leur ancien club à La Meinau ?
Hélas non ! Benjamin n’est pas encore remis de sa grosse entorse à la cheville. Quant à Idriss, il a été très affaibli par un virus, on est obligé de prendre notre temps avec lui. Cela m’embête qu’ils soient forfaits car ça me prive de deux éléments offensifs pour ce match contre Sainté, sachant que je devrai aussi me passer des services de Ludovic Ajorque car il s’est blessé à l’épaule à Bordeaux.

Lors de ce match chez les Girondins, ton milieu de terrain Ibrahima Sissoko s’est illustré et a tapé dans l’œil de Bernard Caiazzo, qui en a profité pour glisser un petit tacle à la cellule de recrutement stéphanoise. Qu’as-tu pensé de la sortie de Nanard, toi qui as été scout pour Sainté en 2011 ?
On m’a effectivement rapporté ses propos. Moi, personnellement, je n’ai rien à en penser. Simplement, nous à Strasbourg, on a une cellule qui est assez complète. On a plusieurs personnes qui travaillent activement sur les championnats de L1, de L2, de National mais aussi sur les championnats étrangers. On a cinq ou six personnes qui travaillent régulièrement là-dessus, avec à leur tête Loïc Désiré. C’est sûr qu’on est particulièrement attentif aux talents de L2. Maintenant, on rate forcément des gens ! On ne peut pas faire tout le monde, ce n’est pas possible ! Parfois on vise un joueur mais il choisit un autre club. Ça ne veut pas dire que t’as mal travaillé mais que la personne concernée a d’autres critères que les tiens pour évoluer dans un club. Nous on a la chance d’avoir fait Ludovic Ajorque et Ibou Sissoko. On est très contents car ce sont deux jeunes joueurs intéressants, qui vont nous apporter beaucoup et se développer au travers de la Ligue 1. L’année d’avant, on est allé recruter Jean-Eudes Aholou à Orléans. Il nous a quitté le mois dernier pour signer à Monaco. On était aussi allé chercher Kenny Lala à Lens et Nuno Da Costa à Valenciennes. Ce sont des garçons qui grandissent petit à petit. On est obligé d’être dans cette catégorie de recrutements parce qu’on n’a pas encore les moyens d’aller chercher des gens à 5 ou 6 M€, c’est aussi simple que ça ! On se positionne sur pas mal de dossiers mais on ne peut pas tous les concrétiser. Quand on a la chance qu’un garçon réussisse, tant mieux, on est très fiers de ça. Ibou, il a réussi son premier match à Bordeaux mais ce n’est pas une fin en soi. On ne veut pas qu’il réussisse seulement son premier match, on veut qu’il réussisse toute sa saison. C’est un garçon en qui on croit et qui a beaucoup de qualités, c'est évident !

Dans le suivi des joueurs prometteurs de L2, Sainté ne gagnerait-il pas à prendre pour exemple le Racing ? A la notable exception de Kévin Malcuit, L'ASSE n'a pioché aucun joueur de valeur dans ce championnat ces dix dernières années. Le club ne se repose-t-il pas un peu trop sur le seul carnet d'adresses de ton mentor Jean-Louis ?
Alors ça j'en sais absolument rien, je me garderais bien de juger le travail de la cellule de recrutement à l'ASSE. J'en sais absolument rien. Ce qui est sûr, c'est que tu ne peux pas réussir tous tes coups. Tu peux te planter. Tu ne fais pas du 100% en termes de recrutement, ce n'est pas possible ! T'as des garçons qui s'adaptent, d'autres qui ne s'adaptent pas. T'as des garçons qui ne s'adaptent pas chez toi mais rebondissent et réussissent ailleurs. Il y en a, c'est l'inverse. C'est assez complexe comme résultat. Je ne demande pas qu'on s'inspire de nous. C'est vrai qu'on travaille d'une certaine manière car on a une certaine philosophie. On a certains moyens, pas extraordinaires mais on est structurés et on a la chance d'avoir un président qui nous fait confiance. C'est important. ce ci étant on a raté nous aussi des joueurs intéressants. Ça arrive, ça fait partie du jeu. Le tout c'est d'arriver à définir des profils et de s'en tenir à ces profils-là ! C'est surtout ça qui est important.

A ce propos, il reste quinze jours de mercato. On suppose que tu n'es pas insensible à l'expérience de Cheikh Mbengue et à la fougue de Pierre-Yves Polomat. Fonce Thierry, ils ont un joli profil !
Je crois que ça ne va pas être possible. On ne cherche plus d'arrière gauche, on cherche deux attaquants. Il y a un latéral qu'on va faire venir et qui va signer. Mais il n'est pas Stéphanois [ndp2 : Lionel Carole, de Galatasaray].

Tu es sûr de toi Thierry ? Tu ne convoites aucun joueur vert à court terme pour compléter ton effectif ?
Ben non, pas spécialement. Maintenant, si l'ASSE veut bien nous en prêter un et payer une partie du salaire, ça peut nous arranger... Pourquoi pas ?

Et ce serait quel joueur ? T'as une idée ?
Toi, tu lâches riens ! (rires) J'ai bien une idée mais je préfère la garder pour moi. J'ai même des idées...

Tu veux Cabella, c'est ça ? Mais c'est mort, Jean-Louis ne te le prêtera pas ! As-tu un message à faire passer à Rémy avant le match de dimanche. On sait que vous êtes très proches...
Je ne veux pas d'histoire de famille. Je ne dirai rien là-dessus car je ne veux pas qu'on m'en veuille. Ça arriverait au niveau familial après, ça m'embête ! (rires)

En tant qu'ancien Vert, Thierry, ne serais-tu pas bien avisé de faire l'impasse sur le match de dimanche pour mieux préparer le suivant chez les vilains ?
C'est sûr que ça arrangerait les Stéphanois mais je n'ai pas l'intention de balancer le match contre Sainté, désolé ! Pour être honnête, on n'avait pas prévu de gagner à Bordeaux. Ils avaient attaqué l'Europe League, ils étaient bien avancés dans la compétition. On craignait vraiment ce match. On a pris trois points qui nous font vraiment beaucoup de bien. On aimerait encore gratter quelques points par ci, par là. Quand on a vu le calendrier des trois premières journées, on s'est dit que ça allait être chaud. C'est bien d'avoir déjà pris trois points dès le premier. On va essayer d'avancer petit à petit, sans se prendre la tête car l'équipe n'est pas tout à fait prête. Il y a des choses intéressantes qui se dégagent de ce groupe. Mais tout n'est pas encore bien huilé. Ce n'est qu'après neuf ou dix journées qu'on pourra faire faire une lecture plus avisée du championnat et du classement.

 

Merci à Thierry pour sa disponibilité.