Après le 4è du championnat moldave vainqueur de coupe, voici le 4è du championnat danois vainqueur de coupe, et sa Blue Water Arena. Perçons le secret de l'Eau Bleue.
Bien avant que la ville d'Esbjerg n'existe (puisqu'elle n'a été fondée qu'en 1868), vivait dans la région une famille qui prit le nom de la ferme de l'église d'un petit village du coin - Kierkegaard, en danois. De cette lignée vint un jour au jour le petit Soren, qui se fit entre autres choses philosophe. Il aborda au cours de sa vie des thèmes très intéressants tels que l'ironie, le doute ou l'angoisse, et signa des ouvrages intitulés "Traité du désespoir", "Crainte et tremblement" ou encore "La Crise". Aucun rapport avec certain match de foot. Du moins l'espère-t-on.
1- Le parcours
L'Esbjerg forenede Boldklubber, c'est une belle histoire en plein cours. En 2011, dix ans après sa dernière accession, le meilleur club danois du début des 60's finit bon dernier du championnat et est relégué en division inférieure. Le coach Jess Thorup, arrivé au printemps dans un club à la dérive, continue l'aventure : le redressement est spectaculaire. 21 victoires, 3 nuls et 2 défaites plus tard, Esbjerg est champion de D2 2012 et retrouve l'élite. Dans la foulée, les promus accrochent la 4è place de Superliga et remportent la Coupe 2013, se qualifiant ainsi pour les barrages de l'Europa League. Thorup file alors entraîner les Espoirs danois.
C'est Niels Frederiksen qui a la lourde charge de prendre la suite de Thorup : il s'agit d'un entraîneur au parcours atypique, qui a longtemps cumulé un emploi à la Danske Bank en plus d'un job d'entraîneur de jeunes. En 2009, le voilà bombardé entraineur n°1 de son club d'alors, Lyngby ; l'intérim a duré jusqu'à cet été. Dorénavant, Frederiksen coache Esbjerg, et pour le moment avec talent : le début de championnat est bon : le club est 2è du championnat avec 3 V, 2 D, et une moyenne de presque 3 buts marqués par match.
2- L’effectif
Vu de loin, l'équipe d'Esbjerg ressemble à une bande de potes de moins de 25 ans. Même en incluant le vieux Hans Henrik Andreasen (34 ans - le seul qui ait passé le quart de siècle), la moyenne d'âge de l'équipe-type est de 23 ans et demi !
Dans les buts, le titulaire Rönnow a 21 ans, quand son remplaçant Höjbjerg n'en a que 18. Des gamins, vous dis-je, qui doivent remplacer Lukas Hradecky, élu meilleur joueur du club l'année passée, parti à Brondby. La charnière titulaire est composée de Hansen (24 ans) et Drobo-Ampem (25 ans), avec le vieux Askou (30 ans) pour dépanner. A gauche, on retrouve Knudsen (20), tandis que Peter Ankersen (22) anime la droite. Si pour l'instant Frederiksen n'a pas eu besoin d'utiliser un autre latéral gauche, on l'a vu tester plusieurs bricolages de remplacement à droite : Lucena (l'autre trentenaire, tout juste) et Sebastian Andersen (24), qui ne sont pas des latéraux de formation.
On a ensuite affaire à une bonne vieille ligne de milieu de 4-4-2. Dans l'axe, le vétéran Andreasen est accompagné habituellement de Lekven (25). Ce dernier finit rarement les matches ; Jeppe Andersen (20) est entrant quasi-systématique, tandis que Casper Nielsen (19) est apparu à l'occasion tout comme Bergvold (29), titulaire lundi en championnat. Rasmussen (21) entre également très souvent en jeu, soit dans l'axe, soit sur les ailes, qui sont dévolues au coup d'envoi à Lyng (24) et à Jakob Ankersen (22).
Devant, van Buren (20) est dorénavant orphelin de Braithwaite (22), qu'on aura tout de même l'occasion de voir jouer avec le Téfécé. Le nouveau venu Pape Paté Diouf (27 ans, le newbie est un ancien !) sera-t-il préféré à Mikel Agger (20), ou bien Rasmussen (celui du milieu) sera-t-il aligné en soutien, comme en championnat lundi ?
L'équipe possible : Sur les cinq premières journées de championnat, une équipe-type saute aux yeux :
Rönnow - P.Ankersen, Hansen, Drobo-Hampem, Knudsen - J.Ankersen, Lekven, Andreasen, Lyng - van Buren et...Braithwaite, qui est donc parti dans la Ville Rose.
Parmi les remplaçants, Jeppe Andersen et Rasmussen ont de grandes chances d'entrer en jeu, voire d'être titulaire en soutien de l'attaquant pour le dernier. On notera également que :
- Lekven n'était pas dans le groupe lundi ; sera-t-il présent jeudi ?
- Les frères Ankersen sont jumeaux. S'ils se retrouvent ensemble sur l'aile droite, Tabanou et Brison vont s'amuser pour se répartir le marquage.
- Si la série de ce début de saison continue, Esbjerg troquera un attaquant pour un milieu, afin de muscler l'entrejeu et mieux défendre...
3– Souviens-toi la dernière fois
Sainté n'a jamais joué contre Esbjerg. En revanche, Sainté a déjà joué un tour de barrage de C3, et pas plus tard qu'il y a cinq ans, face à l'Hapoel Tel-Aviv. Victorieux deux fois 2-1 et selon le même scénario (une réalisation à chaque période pour les stéphanois, qui en se relâchant concèdent un but en fin de match), les Verts n'ont pas tremblé. Loïc Perrin, qui a joué les deux rencontres, peut en témoigner. On retiendra quand même qu'à l'aller, Viviani a dû concéder un but inscrit par le Teletubby Lala, ce qui est une honte, convenons-en.
Ainsi s'achève cet ECCN particulièrement culturel, ouvert par Kierkegaard et clos par les Teletubbies.