Pendant le match à Metz, on pouvait entendre ce genre d'encouragements venant du banc pour les montées de Kévin Théophile-Catherine, essentielles pour l'animation offensive stéphanoise.
Après un long déplacement en Coupe d'Europe, pour le troisième match de la semaine, une légère rotation a été mise en place pour amener de la fraîcheur dans le jeu, dans l'espoir d'un bon résultat en Lorraine. KTC a été ainsi titularisé en tant que latéral droit, chose assez rare pour être mentionnée, c'est seulement la deuxième fois depuis fin août que ça arrive, la faute à sa polyvalence (il a souvent dépanné dans l'axe et même à gauche une fois), aux blessures et à la grosse forme d'un autre Kévin, Malcuit.
Mais avant d'analyser son rôle dans l'animation offensive des Verts, il faut expliquer un peu le contexte du match. L'équipe à domicile a essayé d'emballer le match d'entrée, avec un pressing agressif, une bonne possession de ballon et plusieurs situations chaudes dans notre surfaces, des mains pas sifflées, des corners et même un but refusé pour un hors-jeu - décision correcte, mais pas facile à comprendre. Ça a duré un bon quart d'heure, mais les Verts ont laissé passer l'orage, ont repris le contrôle du ballon et du match et ont commencé à copieusement dominer les Grenats. Ainsi, entre la 16ème et la 35ème, on a eu la possession (63%) et on a tiré 4 fois - nos adversaires ne faisant aucun tir. Certes, aucun de ces 4 tirs n'a été cadré et celui de Pajot à la 15ème est compté comme un tir bloqué dans les stats même si c'est plus un contrôle raté. Mais on s'est quand-même créé plusieurs situations et les deux tirs dans le jeu de Nordin à la 19ème et KTC à la 26ème sont les seuls tirs stéphanois dans le jeu (pas sur CPA) de tout le match. C'était notre temps fort et ça a été brusquement fini avec l'expulsion de Tannane à la 36ème pour "une erreur de jeunesse".
Parce que par la suite, à 10 contre 11, à l'extérieur contre une équipe en grand besoin des points, on a préféré d'assurer le 0-0. On est passé dans un 4-4-1, avec deux lignes de 4 bien serrées, abandonnant l'avant-centre et espérant quelque-chose sur un coup de pied arrêté :
Pour essayer de positiver, on s’intéressera plutôt au temps fort des Stéphanois et à leurs attaques bien construites et non au bloc défensif efficace qu'ils ont mis en place en deuxième période.
Le match
Mais avant d'analyser son rôle dans l'animation offensive des Verts, il faut expliquer un peu le contexte du match. L'équipe à domicile a essayé d'emballer le match d'entrée, avec un pressing agressif, une bonne possession de ballon et plusieurs situations chaudes dans notre surfaces, des mains pas sifflées, des corners et même un but refusé pour un hors-jeu - décision correcte, mais pas facile à comprendre. Ça a duré un bon quart d'heure, mais les Verts ont laissé passer l'orage, ont repris le contrôle du ballon et du match et ont commencé à copieusement dominer les Grenats. Ainsi, entre la 16ème et la 35ème, on a eu la possession (63%) et on a tiré 4 fois - nos adversaires ne faisant aucun tir. Certes, aucun de ces 4 tirs n'a été cadré et celui de Pajot à la 15ème est compté comme un tir bloqué dans les stats même si c'est plus un contrôle raté. Mais on s'est quand-même créé plusieurs situations et les deux tirs dans le jeu de Nordin à la 19ème et KTC à la 26ème sont les seuls tirs stéphanois dans le jeu (pas sur CPA) de tout le match. C'était notre temps fort et ça a été brusquement fini avec l'expulsion de Tannane à la 36ème pour "une erreur de jeunesse".
Parce que par la suite, à 10 contre 11, à l'extérieur contre une équipe en grand besoin des points, on a préféré d'assurer le 0-0. On est passé dans un 4-4-1, avec deux lignes de 4 bien serrées, abandonnant l'avant-centre et espérant quelque-chose sur un coup de pied arrêté :
Pour essayer de positiver, on s’intéressera plutôt au temps fort des Stéphanois et à leurs attaques bien construites et non au bloc défensif efficace qu'ils ont mis en place en deuxième période.
Théo centre...
Pour illustrer donc les attaques stéphanoises entre la 16ème (après l'entame de match Messine) et la 35ème (et le fait de jeu qui a tout changé), deux exemples. Le premier à la 20ème, avec une relance de Ruffier qui cherche directement Veretout - un peu risqué de relancer plein axe, mais le pressing Messin est inexistant. Le ballon est envoyé plus loin jusqu'à Saivet et le premier rideau adverse est ainsi dépassé :
Sur la capture suivante, on voit bien les deux lignes de 4 de Metz, ainsi que l'appel classique de Tannane, de son côté vers l'axe, qui aspire parfaitement le latéral (BAE) et qui libère ainsi le couloir pour KTC :
Celui ci ne s'engouffre pas dans son couloir, il préfère combiner avec Saivet, qui subit une faute. Le coup franc envoie le ballon sur l'autre côté et après une combinaison MBengue - Nordin, Pajot reçoit le ballon en retrait et une nouvelle attaque doit être construite :
On remarque de nouveau le positionnement en "10" de Tannane, ainsi que le grand espace autour de Saivet. Cependant, le ballon ne lui parvient pas, Pajot joue avec Veretout, en retrait pour Perrin, Lacroix, de nouveau Veretout, le premier rideau messin est de nouveau dépassé :
Nous avons une supériorité au milieu, dans l'axe, on joue quasiment à 4 (comme dans un losange), l'adversaire a seulement deux milieux axiaux, donc les excentrés doivent aider, libérant les couloirs. Tannane étant placé entre les lignes et Roux se plaçant sur le "bon" défenseur central pour l'empêcher de monter, un milieu axial doit descendre (Cohade) - Pajot se projette dans l'espace laissé libre dans l'axe. Saivet reçoit le ballon, trouve Tannane entre les lignes, qui joue sur KTC, assez libre sur son côté :
Il est parfaitement placé pour un centre, mais Roux est quasiment tout seul dans la surface, pris entre les deux centraux. Tannane fait un appel dans le couloir, Nordin vient de son côté et Pajot du milieu, mais ils sont encore loin et sont tous les deux suivis. Le centre pour Roux est mal repoussé, mais arrive quand-même à Nordin, qui essaye une reprise acrobatique (comptée comme un tir dans les stats, le premier pour les Verts dans le jeu, de la surface).
... et Théo tire
Un autre exemple, à la 26ème, une attaque construite de nouveau à partir de Ruffier, qui joue avec Lacroix. On note sur la capture suivante le parfait exemple de "triangle pointe basse" du milieu stéphanois :
Lacroix envoie un long ballon devant, très précis, sur la tête de Roux, qui avait décroché et qui n'était pas pris par les défenseurs, pour une remise de la tête pour Tannane (venu à côté de Roux, dans l'axe). Le positionnement de Tannane aspire de nouveau le latéral (BAE), ce qui laisse un champ libre impressionnant pour Saivet. Malheureusement Tannane ne joue pas sur ce côté, mais en retrait pour Pajot :
Pajot joue pour la montée de KTC, mais c'est tard maintenant, le couloir est déjà bouché, les deux lignes de 4 Messins sont en place (avec le DL et DC interchangés suite à la montée de BAE sur Tannane). KTC combine avec Saivet (en position d'ailier, Tannane est en "10" faisant un appel entre les lignes pour une passe de Pajot), qui joue en arrière avec Lacroix pour repartir proprement :
Une nouvelle passe entre les deux avant-centre adverses pour les éliminer et Veretout reçoit le ballon et peut construire proprement :
Sauf qu'il ne va pas poser le jeu, il fera une merveille de passe en profondeur qui traverse entre les deux milieux axiaux...
... et entre deux défenseurs, pile dans la course de KTC...
... qui avait fait un magnifique appel. Il se retrouve ainsi dans le coin de la surface, avec la possibilité de remise dans l'axe pour l'appel de Roux ou de tirer. Il choisit la deuxième option, mais son tir n'est malheureusement pas cadré (le deuxième et dernier tir des Verts dans le jeu et de la surface).
Conclusions
Une fois le premier quart d'heure passé, les Verts ont pris le contrôle du match et ont proposé un jeu collectif très intéressant. L'efficacité offensive n'a toujours pas été au rendez-vous, mais qui sait ce qui se serait passé sans l'expulsion de Tannane. On était bien en place, et même si le schéma d'attaque est classique maintenant pour notre équipe (Tannane qui entre dans l'axe pour libérer le couloir), il semble fonctionner, le jeu de passe est fluide et précis, les décalages sont créés et trouvés. Malheureusement, il nous manque une dernière chose, une présence et des déplacements dans la surface pour bonifier les centres, ou des centres ou tirs plus précis. Bref, il ne nous manquait plus que la finition propre d'une de ces deux actions ci-dessus pour assister à une merveille de but collectif.
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