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Il est des jeune joueurs qui sont formés par leur club et qui lui rendent sa confiance en brillant de mille feux sous ses couleurs.
Il y a aussi ceux qui se laissent tenter par les sirènes des clubs plus huppés de l'étranger et qui plient rapidement bagage avec plus ou moins de succès.
Et puis il y a une troisième catégorie de joueurs: ceux qui n'ont pas su convaincre leur club formateur et se retrouvent remerciés au terme de leur contrat. Quelques-uns arrivent parfois à rebondir sous de plus radieux horizons.
Mehdi Messaoudi est de ceux-là...
Le jeune défenseur voit le jour le 8 mars 1989 à Nice, de parents marocains. Il grandit et découvre le football dans sa région natale puis est repéré par l'ASSE alors que le club vient d'accéder en première division nationale. Il a alors 15 ans.
Avec son profil défensif, Mehdi fait ses classes dans les équipes de jeunes au poste de défenseur ou de milieu défensif. C'est d'ailleurs à ce poste qu'il finit par se fixer dans les différentes sections jeunes de l'ASSE qu'il intégrera, jusqu'à l'équipe réserve, à partir de la saison 2007-08.
Avant celà, Messaoudi est devenu un élément incontournable des -18 ans, échouant notamment en finale du championnat de france face à Rennes (défaite 2-0) aux côtés d'autres futurs pros comme Emmanuel Rivière, Yohan Andreu ou Josuha Guilavogui...
A l'aube de la saison 2007-08, Mehdi intègre l'équipe réserve qui évolue en CFA et en devient immédiatement titulaire au sein d'un effectif relativement jeune et contenant peu de professionnels.
Ses performances lui valent d'être appelé à s'entraîner avec le groupe professionnel puis lorsque Laurent Roussey est limogé au début de la saison 2008-09, Alain Perrin, aux prises avec de nombreuses blessures de titulaires en équipe 1, l'appelle régulièrement dans son groupe pro pour les matches de Ligue 1. Il obtient le n°31 et fait ses premiers pas dans l'élite en remplaçant Andreu à la 56e minute au poste de latéral droit face à Auxerre, le 20 décembre 2008.
Ce sera sa première et sa dernière apparition sous le maillot des Verts en Ligue 1.
Mehdi Messaoudi en pro: première et dernière face à Auxerre
En effet, l'équipe 1 connait de grosses difficultés et Alain Perrin ne compte sur les jeunes pousses du centre qu'en cas de cascade de blessures. Mehdi retourne vite en CFA mais effectue également ses premiers pas sous le maillot de l'équipe du Maroc U21.
Malgré le fait qu'il est indéboulonnable en défense, le jeune défenseur, âgé de 20 ans, n'est pas retenu par l'ASSE à l'issue de la saison. C'est un traumatisme pour lui: "J'ai pris une grande claque. Je mouillais le maillot, je me donnais toujours à fond, j'avais l'impression de compter et puis tout s'est écroulé. Je ne pourrai faire le deuil de Saint-Étienne que si je retrouve une Ligue 1. Ce sentiment d'inachevé est très dur à effacer."
Il s'engage dans la foulée avec Gap, pensionnaire de CFA entraîné par un ancien vert, Franck Priou. Il y dispute 32 matches et permet au club haut-alpin d'accéder au championnat de National où il dispute à nouveau 25 matches durant la saison 2010-11.
Désireux de retrouver du temps de jeu après une fin de saison compliquée où le club est relégué à nouveau en CFA, Mehdi signe avec le GF38, alors en CFA2 qui engage également son ancien partenaire à l'ASSE, Fayçal Lebbihi.
Messaoudi et Lebbihi, deux copains grenoblois au coeur vert
Auteur de 21 matches lors de sa première saison, Mehdi fait à nouveau l'ascenseur et participe activement à la montée du club iserois en CFA où il évolue jusqu'en octobre 2013, date à laquelle il descend d'un échelon pour rejoindre le club d'Aurillac en CFA2. "Beau challenge en perspective" confie alors l'ancien défenseur central stéphanois: celui de faire remonter cet ancien club bourreau de l'ASSE en Coupe de France.
Pour autant, il ne reste que 8 mois en Auvergne. A l'été 2014, Mehdi s'engage avec le FC Martigues pour y retrouver son ancien coach et ancien vert Franck Priou.
De Gap à Nice B: la carrière de Messaoudi en un clin d'oeil
A 25 ans, l'ancien défenseur stéphanois remonte d'un étage en CFA mais il n'y reste qu'un an avant de rejoindre l'US Le Pontet (84), dans la même poule. Puis après un petit tour dans la réserve de l'OGC Nice (sans aucune apparition en pro), il se rapproche de ses premières amours en rejoignant le FC Villefranche Saint-Jean Beaulieu (National 3) en juillet 2017, où il est cantonné à l'équipe réserve qui, elle, évolue en DHR.
Puis c'est au tour de l'Athéltico Marseille (National 2), fief de David Gigliotti, d'accueillir Mehdi avant que ce dernier ne prenne la route des Alpes-Maritimes en signant à l'AS des Moulins (N3) à peine 6 mois plus tard. A l'été suivant, il ne va pas bien loin, au Cannet-Rocheville (N3) jusqu'à ce que la pandémie de COVID-19 ne le pousse, à l'été 2020 à retourner de l'autre côté de la Provence.
Selon son rythme métronomique d'un club par saison, Messaoudi signe alors à Courthezon (R1) dans le Vaucluse puis à l'US Marseille-Endoume (N3) où il connaît à 33 ans durant l'été 2022, une énième relégation, simultanée à celle de son club formateur.
Mehdi Messaoudi, le vieux routier de la N3 en PACA
Si l'on a pu espérer un temps qu'à l'instar d'anciens recalés de l'Étrat revenus dans l'élite par la porte de derrière (Armand, Medjani, Bauthéac, Pastore), Messaoudi refasse parler de lui un jour ou l'autre au plus haut niveau, il semble acquis que ses jours de gloire sont désormais derrière lui...