Les Verts ont conclu la phase des matchs aller par une contre-performance, un nul à domicile contre la lanterne rouge...


Malgré de nombreux joueurs à l'infirmerie, le staff stéphanois a eu la possibilité d'aligner une équipe assez compétitive, avec Boakye en avant-centre et une charnière Bernauer - Nadé :
 
 
Le premier changement a été effectué à la pause dans la défense centrale, avec la sortie de Nadé - Bernauer a coulissé en axe gauche et Pedro est entré axe droit :
 
 
Et si un changement intervenu à l'heure de jeu a été du poste pour poste, Maçon pour Appiah, l'entrée de Stassin en avant-centre a fait reculer Boakye en milieu relayeur à la place de Miladinovic. Un poste qu'il a gardé jusqu'à la fin... 
 
 
... car El Jamali est entré à l'aile droite, pas au milieu, pour les 20 dernières minutes.
 
Quant à Ben Old, il a joué tout le match au poste de latéral gauche et il a été plutôt à l'aise, surtout dans son entente avec ses coéquipiers dans le couloir. Par exemple, dès le début du match, dans une phase de possession stéphanoise...
 
 
... Bernauer envoie le jeu à gauche, où Old joue plus haut avec Tardieu, excentré dans le couloir. Et même si le latéral néo-zélandais fait un appel ...
 
 
... son milieu préfère échanger plusieurs passes avec Boakye, qui avait décroché. Il n'y a évidemment aucun décalage créé, le but est de préparer l'attaque. Qui se déroulera toujours à gauche : 
 
 
... Tardieu joue avec Nadé avant de se replacer dans l'axe et le défenseur central renvoie le ballon à Old dans son couloir. Et le jeu à trois est sans pitié :
 
 
Un joueur excentré qui s'appuie sur un milieu qui lui remet le ballon dans la course en profondeur - c'est déjà vu. Mais dans ce cas ce une-deux est rendu possible par un autre une-deux, intermédiaire, entre Tardieu et Davitashvili, qui resserre la défense...
 
 
... et permet à Old d'arriver lancé à l'entrée de la surface, avec deux solutions de centre - Cardona et Miladinovic - pour un seul défenseur. Malheureusement le centre au second poteau est trop long pour être repris.
 
Un autre exemple commence à la 38e minute avec un centre adverse dégagé de la tête par Nadé, avec Davitashvili qui récupère le ballon...
 
 
... et le remet à Old. Le latéral stéphanois ne part pas en contre, préfère temporiser avec Bernauer, qui envoie le jeu à droite, avec Appiah :
 
 
Et si l'attaque commence dans le couloir droit, il faut suivre la remontée de terrain de Tardieu et Davitashvili à l'opposée. Car après une combinaison Appiah - Cardona, le ballon revient à Bernauer... 
 
 
... et via Nadé, les Verts changent de côté, le bloc corse ayant coulissé vers sa gauche. Tardieu est à la même hauteur que Boakye et Davitashvili, ce dernier étant directement recherché par Nadé : 
 
 
Et avant même que le ballon arrive dans les pieds de l'ailier géorgien, Old démarre sa course :
 
 
Tardieu fait un appel vers l'extérieur, ce qui aspire les trois adversaires de ce côté, offrant donc un espace pour l'appel d'Old, qui y est trouvé car la passe de Davitashvili est prolongée par le milieu :
 
 
Malheureusement, l'international néo-zélandais voit son tir dévié en corner par le gardien adverse. Son entente avec Davitashvili et Tardieu à gauche a bien fonctionné, le niveau technique des trois leur permettant de combiner facilement. Et le Kiwi a le profil pour faire des courses intéressantes en partant d'en bas, beaucoup plus qu'en recevant le ballon arrêté et devoir éliminer son adversaire en un-contre-un...
 

Conclusions

 
Ce n'est pas la première fois qu'un staff stéphanois doit penser à reconvertir un ailier en latéral suite à des blessures intervenues dans un effectif déséquilibré, même si on pouvait s'attendre à autre chose après un gros mercato concernant les joueurs et les préparateurs physiques. Et si le bilan comptable de cette première moitié du championnat n'est pas catastrophique, il n'est pas à la hauteur des attentes ou du potentiel du groupe non plus. Il est évident que les Verts possèdent un capital technique au dessus des autres, mais ils n'arrivent pas à toujours le transformer dans des prestations abouties. Des erreurs individuelles, de la naïveté parfois, un manque de mental de vainqueur ou de "tueur" dans les zones de vérité... plein de raisons pour que les protégés d'Eirik Horneland ne finissent pas les matchs aller en tête du championnat. Pire, la montée en puissance de ce groupe est plus lente que prévue, et c'est le plus inquiétant...