Lu ce matin dans
L'Est Républicain :
« Je suis rassuré »
Directeur général de la Fédération Française, Jacques Lambert fait le point sur le dossier français. Les neuf villes retenues seront connues au plus tard début novembre.
Candidate à l'organisation de l'Euro 2016 tout comme l'Italie, la Turquie et la Norvège associée à la Suède, la France devra remettre son dossier le 15 février. Mais auparavant, elle devra choisir les neuf villes retenues plus les trois remplaçantes parmi les dix-sept sites en lice actuellement (voir par ailleurs). Un choix qui sera arrêté « fin octobre ou tout début novembre » selon Jacques Lambert. Le directeur général de la Fédération Française dresse un état des lieux de la candidature tricolore.
- Jacques Lambert, au printemps dernier, il y avait 16 sites candidats et 17 aujourd'hui...
- On a souhaité intégrer dans un premier tour de piste le stade des Hauts-de-Seine, projet de stade du club du Racing Métro. Comme il est neuf, il répond par sa capacité aux normes fixées par le cahier des charges de l'UEFA.
- Que pensez-vous de l'état actuel du projet français?
- Je suis rassuré et certain que la motivation des villes candidates va nous aider à produire un bon dossier. Les villes candidates se sont approprié le projet. Il n'y a pas d'effets spectaculaires, pas de déclarations enflammées, mais les moulinets ne m'ont jamais impressionné plus que ça. Ce n'est pas la peine de faire un feu d'artifice au pied de la Tour Eiffel.
- Pas question, donc, d'association avec l'Italie...
- Quand on a 17 stades potentiellement candidats, je ne vois pas comment justifier de faire candidature commune avec qui ce soit d'autre. Ce serait donner un coup d'arrêt dramatique à une dynamique qui est née d'elle-même, qui va au-delà de ce qu'étaient nos espérances il y a six mois. La question ne se pose absolument pas.
- Quand viendra le choix des villes?
- Cette phase délicate et décisive viendra vraisemblablement fin octobre, tout début novembre.
- Qui décidera ?
- C'est bien la Fédération et elle seule.
- Avez-vous des garanties supplémentaires sur l'aide de 100 millions de l'Etat qui doit être affectée à ces stades ?
- Il n'y a aucune raison de douter des propos des différents membres du gouvernement, qui ont rappelé et confirmé l'intention de l'Etat de participer à hauteur de 100 millions.
- Sur un cas particulier, il y a des interrogations. Qui va supporter le financement de la rénovation du Parc des Princes ?
- Aujourd'hui, il n'y a pas de raison d'être plus inquiet pour le Parc que pour quelque stade que ce soit. Les réponses sont du côté des décideurs impliqués dans l'opération. On ne pourra que prendre en compte et constater.
- Que se passera-t-il après que soit connu le choix des villes françaises ?
- Nous voulons avoir le dossier de candidature complet à disposition au 31 décembre. Après, nous aurons six semaines pour fabriquer ce dossier de 800 à 1.000 pages (avant de le déposer en février à l'UEFA).
- Craignez-vous les autres pays candidats ?
- Nous n'en négligeons aucun. Il y aura plus de surprises qu'on ne le pense. Il ne faut surtout pas vendre la peau de l'ours.
- Le président de la LFP Frédéric Thiriez dit que la France est favorite. Est-ce que ça vous gêne ?
- Cela m'inquiète.
- Vous avez peur que ça passe pour un excès de confiance ou de l'arrogance ?
- Oui, c'est exactement ça, je sais que l'UEFA n'aime pas ça.
- Si la France ne se qualifie pas pour le Mondial-2010, craignez-vous que cela rejaillisse sur le dossier de candidature ?
- Premièrement, un échec dans la qualification, je n'y pense pas, même en me rasant le matin. Deuxièmement, je n'imagine pas que la candidature à un évènement dans sept ans puisse souffrir d'un accident de parcours en 2010. Et si par malheur ça devait arriver, la candidature serait le tremplin pour rebondir...
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La liste des dix-sept sites candidats pour accueillir l'euro 2016 : Nice, Marseille, Montpellier, Toulouse, Bordeaux, Nantes, Rennes, Saint-Etienne, Lyon, Lille, Lens, Strasbourg, Nancy, Metz, le Parc des Princes, le Stade de France et le stade des Hauts-de-Seine.