Interview de Compan dans Le Progrès du jour :
« Trois années superbes »
De retour à Cannes, son club formateur, l'ancien Vert revient sur sa carrière et son passage à l'ASSE
Vous voici de retour dans votre club formateur. Une belle façon de boucler la boucle ?
C'était voulu de ma part. Il me restait un an à Montpellier et, à 33 ans, il fallait prendre une décision. Soit rester à Montpellier et ne pas jouer, voire très peu, ou alors aller tenter ma chance ailleurs. A Cannes, je connais bien le club et je l'apprécie beaucoup. Les dirigeants m'ont proposé un projet intéressant, à long terme, avec une reconversion à la clef. Les deux parties et moi avons fait des efforts. Le choix a donc été vite fait.
Cannes a pour ambition la Ligue 2, cela doit être un challenge excitant !
Oui, mais cette année ça ne sera pas la chose la plus importante. Pour ma part, je souhaiterai que l'équipe y arrive directement car il y a un fort potentiel et de grandes capacités. Mais le championnat, cette saison à vingt et un clubs, sera très long. Si montée il y a, cela pourrait faciliter aussi le club à reprendre des dimensions plus professionnelles.
Après une montée et une brève campagne européenne cet été avec Montpellier, il y a des regrets de ne pas avoir pu participer ?
(Soupir) Oui, car ça fait la seconde fois que ça m'arrive. La première, c'était avec les Verts, où je n'avais même pas participé à l'Intertoto (en 2005). C'est vrai qu'il y a des regrets de faire tout ça, puis d'arriver au bout des choses et de ne pas pouvoir en profiter. Mais c'est un choix et je suis très content. Montpellier, c'était un challenge que je voulais relever. Ce n'est pas un club où je me suis autant attaché que l'ASSE ou Cannes. Je ne regrette pas d'être parti en tout cas.
Pour vous, l'ASSE fut un passage marquant de votre carrière. Quels souvenirs en gardez-vous ?
J'ai vécu trois saisons superbes et j'ai tout connu, des bas-fonds de la Ligue 2 à l'Europe. Je garde la montée en L1 avec le titre contre Châteauroux lors de l'ultime journée et la demi-finale de Coupe de la Ligue perdue contre Sochaux la même année (en 2004). Un aboutissement pour ma part. Je pense que cela aurait été énorme de voir le Stade de France en vert !
Pour en venir aux dernières saisons, que pensez-vous de la situation du club ?
Si on prend les joueurs un par un, il y a vraiment de la qualité. Je pense que c'est l'esprit d'équipe qui n'a pas pris. Pour avoir des résultats, le talent c'est une certitude. Après, il faut une entente entre les joueurs et ces dernières saisons, il manquait sûrement ça et c'est dommage.
Vous qui avez connu l'émergence de la présidence à deux têtes, est-ce que cela peut jouer dans les résultats sportifs ?
Pas spécialement. On s'était retrouvé avec des changements de président l'année de la montée (en 2004 avec Grange, puis Schmider et enfin Caïazzo), mais c'est l'ambiance de groupe qui prime sur tout le reste ainsi que la qualité qui est, actuellement, bien présente à Saint-Etienne.
Comment voyez-vous leur championnat ?
On ne dit jamais deux sans trois mais j'espère qu'ils vont faire une meilleure saison. Ça ferait tâche de les voir descendre car il faudrait tout recommencer de zéro. Avec le potentiel qu'il y a, notamment au milieu, ça serait dur à croire que les Verts pourraient être relégués en L2.
Geoffrey Fleury
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