Je suis totalement d'accord avec toi mon constat est identique, nous essayons justement de travailler à nous rendre de nouveaux utiles comme nous avons pu l'être et pour cela toutes les idées sont à étudier et les bonnes volontés à prendre en compte.bfb2 wrote:Non mais je suis d'accord avec toi, mon père est un électeur communiste, un syndicaliste acharné qui ne s'est jamais démenti sur toute sa carrière (engagement politique et syndical total qui ne l'a pas beaucoup servie, sa carrière d'ailleurs). Comme beaucoup d'entre nous ici, c'est un enfant des quartiers ouvriers de Sainté, qui a grandi dans ces immeubles sans douches, ou on prenait des tickets pour aller se doucher dans les douches publiques. Je le connais l'apport des communistes dans les avancées sociales dans l'histoire sociale de la France. Je l'ai décrite dans le message que tu cites. Je demande juste ou est ce dynamisme d'hier. Ou est cette puissance d'avant. Je précise que je ne parle pas de ce dynamisme local à réinventer de façon totalement gratuite, malgré les apparences. Je ne détaillerai rien du tout parce que c'est bien trop tôt pour faire simple, mais disons que je ne manque pas d'idées sur un renouvellement du communisme d'un point de vue local, une forme de modernisation. Il y a des éléments de bribres de chouilla de possible (peut-être (ou pas)), demandant du travail de futur micro, utopique, futur (dans un futur à la fois peut être très proche ou très lointain) de futur simili projet (ou qui y ressemble (à un semblant de chouillat de semblant de futur simili projet (ou qui y ressemble))).Black Mamba wrote:Les communistes ont eu dans leur histoirela capacité d'organiser de fantastiques outils sociaux de solidarité, d'éducation populaire, et les militants n'étaient pas connus d'abord pour les campagnes électorales, mais pour leur rôle multi-forme dans des réponses concrêtes à des urgences sociales, au travail ou dans la cité, locales comme de solidarité internationales. L'unité du peuple s'est construit dans la résistance, les luttes sociales, les luttes anti-coloniales d'abord dans cette "contre société" que représentait le parti Communiste, ses militants, ses élus.bfb2 wrote:D'accord, certes, ça se tient totalement. Je vais quand même donner quelques éléments qui peuvent expliquer. Le dernier candidat du PC à une élection présidentielle c'est Robert Hue, un soutien de Macron (hallucinant). Le PC est principalement représenté dans des mairies, les ex banlieues rouges, avec des maires qui approchent tous les 60 ou 70 ans, tous maires depuis 40 ans, plus préoccupés à construire des ronds points qu'à renouveler les propositions sociales. Y'a plus d'invention politique à gauche dans les mairiers communistes, ils ne réinventent plus le modèle local, dans une politique de proximité qui en a paradoxalement le plus besoin. Le PC a abandonné les cités, il n'y a plus ces militants d'avant fortement impliqués, qui tenaient les maisons de quartiers, les maisons de jeunes, créaient des amicales. Le PC aujourd'hui ce n'est plus le PC d'il y a 40 ans, qui a été le moteur principal de l'élection de Miterrand, qui sans accord avec le PC n'aurait JAMAIS pu être élu. Le PC pour les jeunes d'aujourd'hui, ce n'est plus le PC Français qui a été longtemps moteur pour toutes les avancées sociales, un PC présent partout dans une industrie, associé à un syndicat très connu en particulier, aujourd'hui l'industrie Française est en ruine, on assiste aux derniers événements de son démantellement total. Le PC pour les jeunes d'aujourd'hui c'est Staline, les goulags et rien d'autre (je schématise à peine). Pour toutes ces raisons, on peut laisser le crédit à Mélenchon d'avoir compri qu'un accord avec le PC n'est plus aussi fondamental qu'avant, que les dynamiques à gauche ont largement changé les 30 dernières années, que le "podemos" d'Espagne est un allié bien plus moderne, que l'écologie est une vraie préoccupation, mais qu'il n'y a pas encore de mouvement politique faisant leur porte parole, que des alliances sont à trouver entre toutes les sensibilités de gauche, qu'il faut rassembler, en prenant le temps de trouver quel mouvement a les épaules et la continuité pour opérer des rassemblements ? Que la reconstitution d'une vraie gauche en est à son commencement et qu'il faut prendre le temps de voir comment et avec qui les accords doivent être faits ?Faiseur de Tresses wrote:Je commence à en avoir : ce n'est pas Mélenchon qui parle, mais FI. Et ces derniers me semblent dans une logique à la fois jusqu'au boutiste et contradictoire, en refusant d'un côté tout accord d'appareil de type électoral, et de l'autre cherchant à mettre la main financièrement sur les parti sympathisants et refusant les candidatures PC au prétexte des parrainages à la présidentielles. Ils vont dans le mur.bfb2 wrote:A 17% et avec les législatives qui se profilent, avec un programme de plusieurs centaines de pages quand d'autres tiennent sur un bout de papier, des économistes en soutien, je crois que Mélenchon montrera très vite qu'il est totalement dans une démarche démocratique. Pour toi, Mélenchon c'est uniquement les antifa ou les syndicats ? Je crois qu'il a très largement étendu son spectre, non ? Et juger qu'il est n'est pas démocratique, juste parce qu'il n'y a pas (encore) d'accord avec le parti communiste (il y en aura un aucun doute là dessus, ils discutent), c'est franchement cavalier. En dernière preuve, avec son électorat tri polarisé, il prouve son soucis démocratique en ne donnant pas de consignes de vote pour le second tour.Junito wrote:Certains sont en train de découvrir la vraie nature d'un parti d'extrême gauche à tendance révolutionnaire et le peu de soucis de s'inscrire dans un idéal démocratique que cela implique.
La vraie nature de la démocratie c'est d'échanger de débattre, y compris avec ses plus farouches opposants, dans le respect de chacun et surtout de chercher le consensus et l'intérêt général. J'ai pas l'impression que Mélenchon avec son dégagisme, son intransigeance et le diktat qu'il tente d'imposer au reste de la gauche participe vraiment de cet idéal démocratique.
On peut ne pas aimer le côté premier de la classe de Macron, sa personnalité et son parcours - et je fais partie de ceux-là-, mais au moins il essaye de concilier et de convaincre et sa légitimité il l'obtiendra dans les urnes, là où d'autres - minoritaires - essayerons rapidement d'imposer dans la rue leurs choix à une majorité silencieuse.
Or au moment ou la pauvreté, la précarité, les violences minent le tissu social dans tant de quartiers populaires, ce sont d'autres réseaux souvent religieux, salafistes comme évangélistes ou d'autres qui construisent une "contre société" à partir des questions sociales, pour développer une idéologie souvent communautaire, toujours réactionnaire.
Peut on réellement redonner de la force au peuple en ne lui parlant que d'élections?
Bien sur que non, mais quelles conclusions faut-il en tirer pour les citoyens sur le lien avec l'activité syndicale, associative, de solidarité?![]()
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Le jour ou tu exposeras tes idées je les regarderai avec attention.
Le travail est et va être difficile et de longue haleine, nous ne sommes pas sur une construction court termiste.