Marat Izmailov wrote:Cela s'appelle le marché du travail. Celui du football ne diffère pas. Si tu travailles chez X, que tes compétences sont très recherchées sur le marché et que l'entreprise Y te proposes de tripler ton salaire actuel, il y a de fortes chances (sauf si tu es un garçon très sentimental) que tu feras tout pour te libérer de tes obligations contractuelles envers X pour rejoindre Y fissa..
Le code du travail est justement là pour réglementer ce cas de figure : un contrat ne se rompt pas toujours simplement. En football, cela semble la norme désormais. Ce n'est d'ailleurs pas une fatalité, la situation n'a pas toujours été ainsi.
Marat Izmailov wrote:Non, mais c'est le cas des Italiens par exemple, qui sont en train de piller allégrement tous les espoirs confirmés des clubs des Balkans (au grand plaisir de ces derniers, cela fait de l'argent frais qui rentre).
Encore une fois, c'est parce que l'aspect financier a pris bien trop d'importance. Ces exodes se font au détriment du sportif.
Marat Izmailov wrote:C'est faisable, en effet, même si ce serait fort laborieux à mettre en place juridiquement. Mais je trouverais cela particulièrement immoral : au nom de quoi un pays qui génère un marché du football efficace et viable économiquement ne pourrait-il pas jouir des retombées économiques ? Il y a plus de supporters en Angleterre, et ils sont près à mettre plus chers dans leur passion ; pourquoi pénaliseraient-on leurs clubs du fait de la passion de leurs supporters ?
Parce que, justement, le football ne devrait pas être un marché comme les autres. C'est avant tout un sport, et le principe dominant ne devrait pas être la recherche de profit, mais l'équité sportive. Dans ce sens, l'anomalie est bien d'autoriser des entités aux moyens très divers (peu importe d'ailleurs comment ils s'obtiennent) participer aux même compétitions. Trouves-tu moral le fait que l'on connaisse le champion de L1 (avec une marge d'erreur de 1%, je suis gentil) avant même le début de la compétition ? Si on n'impose pas de limites, il faut alors réorganiser les compétitions : créons une ligue Européenne fermée, réservée aux clubs les plus riches, et laissons les autres se disputer leurs championnats nationaux respectifs. C'est plus ou moins vers ce quoi on tend d'ailleurs, mais cela n'est pas assumé par les régisseurs, et donc la mise en place prend beaucoup (trop) de temps.
Marat Izmailov wrote:Tu as peut-être raison, je ne suis pas juriste non plus. Il me semblait que ce n'était pas aussi clairement édicté, et qu'il s'agissait plus d'une question de jurisprudence.
Oui, c'est ce qu'il semble ressortir du paragraphe. Ça n'a pas grande importance.